Commentaire Appien 98-100 la dictature de Sylla

...

discordes et les guerres ».

Ce choc est un conflit qui opposa deux hommes, Marius et Sylla:

Arrêtons-nous tout d’abord sur la figure de Marius -157 / -86 av JC est un riche chevalier né

à Arpinum . Il parcourt le cursus honorum en homme nouveau, étant tribun de la plèbe en

119, préteur en 115, consul pour la première fois en 107. On retient de lui sa réforme

concernant l’armée qu’il commence en 107 av JC, problème de recrutements alors dû à la

crise démographique causé par les guerres puniques et la question de la citoyenneté.

Problème réglé en engageant des prolétaires volontaires et en favorisant le réengagement

des vétérans. L’armée romaine est toujours formée de citoyens mais sans rapport avec la

fiscalité, une armée de métier. Entrer dans l’armée devient un avantage économique avant

d’être un devoir civique, et permet en partie l’affirmation du pouvoir personnel des chefs

militaires du 1 er siècles av JC dont un certain … Sylla. Marius à fait de l’armée un instrument

politique sans pouvoir l’utiliser et est donc le premier acteur de la succession de conflits qui

mettent fin en moins d’un siècle à la république romaine. En 88, il a acquis un prestige

militaire tellement conséquent qu’il a déjà été élu consul 6 fois, à ce moment c’est le primus

interpares , l’homme politique qui a le plus d’influence à Rome.

Lucius Cornelius Sylla est né en 138 av JC, d’une famille patricienne désargentée et sans

rôles politique depuis un siècle. Il est questeur de Marius en 107, préteur en 93 et devient

consul en 88 à l’âge de 50 ans. Son efficacité dans la guerre contre Jugurtha et son rôle

militaire pendant la guerre sociale lui ont valu comme Marius un important prestige militaire,

ce qui lui a permis de devenir consul.

Le choc a lieu en 88, en effet une guerre doit être mené contre Mithridate, dit le roi du Pont

(expliquer le royaume) qui a envahi la province d’Asie, propriété romaine et y a massacré de

nombreux italiens et romains en 89 av JC. En 88 av JC, le sénat remit le commandement

de la guerre à Sylla, il fit appel à 6 légions qui se regroupèrent à Capoue en Campanie

(expliquer sur la carte). Or Marius qui cherche à obtenir un 7 ème consulat comme une

prophétie l’avait prédit, voulait le commandement de cette expédition. Il réussit par un jeu

politique aidé du tribun Sulpicius Rufus à démettre Sylla de ses fonctions pour le

remplacer par lui-même. Sylla riposta en marchant sur Rome à la tête de 5 légions soit

environ 40 000 hommes, le paradoxe est que cette marche sur Rome est permise par le

changement de la mentalité de l’armée romaine suite à la réforme mené par Marius, une

armée de métier dont le devoir civique n’est plus la priorité. Le combat eu lieu au sein du

pomerium la (ville) contre l’armée de Marius. Les rares quartiers qui s’opposèrent, comme

la Subure furent incendiés et massacrés. Sylla remporta la victoire et obtint du sénat un

sénatus-consulte les marianistes était qualifiés d’ hostes (exclu de la communauté civique),

Marius et ses partisans était devenu des ennemis de Rome. Marius parvient à s’enfuir en

Afrique mais Sulpicius fut égorgé. Sylla partit ensuite en orient pour mener sa guerre. Mais

un consul, Cinna grâce à un retournement de situation , réussit à reprendre Rome et fait

revenir Marius au sein de Rome, ils massacrèrent les partisans de Sylla. La prophétie

concernant Marius se révéla exacte, Marius et Cinna furent élus consul en 86 mais Marius

ne profita guère de son 7ème consulat car il mourut quelques jours plus tard. Pendant ce

temps Sylla accumule les victoires, et amasse un butin colossal, il rétablit l’autorité romaine

sur l’orient et rembarque pour Rome. Il débarque à Brindes en 83 av JC, avec 40 000

hommes de plus il rallie à lui de nombreux hommes, soit pour s’attirer ses bonnes faveurs

ou par peur, dont Pompée. Sylla du reconquérir le sud de l’Italie au prix d’une réelle guerre

civile, romains contre romains et arriva en Novembre 82 av JC devant Rome. De chaque

côté il y aurait eu 50 000 à 70 000 morts. Sylla s’empare de la ville pour une deuxième fois

au terme de la bataille de la porte colline. Mais paré des prestiges militaires, il refusait de

redevenir un simple citoyen.

2) Les origines de la dictature.

En effet comme nous le dit Appien à la ligne 4 « estimait, présentement utile pour la cité de

nommer cette sorte de magistrat qu’ils appellent dictateur »

Sylla n’invente pas la dictature. A l’époque républicaine, la dictature est une magistrature

extraordinaire, mais légale, intégrée au sommet du cursus honorum, instituée dans des

situations d’urgence extérieure ou intérieure. Elle est déférée à une seule personne selon

des formes précises qui comprennent la consultation du sénat et une nomination