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William Golding

Par   •  24 Mars 2018  •  2 344 Mots (10 Pages)  •  477 Vues

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Toujours en route pour retrouver ses camarades, Simon se retrouvera nez à nez avec la tête empalée de la truie et l’appellera « Sa Majesté des Mouches », en effet la tête de la truie était infectée par un grand nombre de mouches. Exténué, en rampant, Simon réussira enfin à rejoindre ses camarades. En état de transe, les jeunes garçons prendront peur, et le confondant au monstre, ils le tueront. Jack refusera de reconnaître qu’il s’agissait de Simon car pour lui il s’agissait bien de la « bête » sous l’apparence de Simon.

Il en profitera pour aller sur le camp de Ralph afin de voler les lunettes de Porcinet, seul moyen d’allumer un feu. A la suite de ces événements, Ralph essayera de récupérer les lunettes malgré le danger encouru. Sur place, dans le camp des chasseurs, Porcinet perdra la vie car Roger, le plus violent du groupe et le bras droit de Jack le jettera d’un précipice et le reste des enfants seront pris en otages par le clan de Jack, désormais sous l’allure de sauvage, le visage peint, revêtu de boue. Ce maquillage symbolisera le « masque » des enfants.

Seul Ralph fuira. Malheureusement pour lui, il sera chassé à travers toute l’île. Lors de cette chasse à l’homme, les autres enfants essayeront de mettre le feu à la cachette de Ralph afin de le faire sortir mais c’est toute la forêt qui s’embrasera. Sans autre endroit où aller, Ralph retournera à la plage. Comme un miracle, un bateau au large apercevant la fumée de l’incendie lui viendra en aide. Ralph s’effondrera et pleurera pour ses amis perdus à cause de la cruauté humaine. Les autres enfants arriveront également sur la plage, et s’effondreront tous à leur tour.

Le roman se terminera sur cette note mitigée invitant à la réflexion de l’homme, sa place et son rôle dans la société actuelle.

- Analyse critique :

Sa majesté des mouches est un roman destiné à un jeune public. Avec une utilisation habile de la syntaxe, du vocabulaire spécifique, de la présentation des personnages et d'un langage hautement connotatif, William Golding a créé une histoire pleine de symboles et de significations. Son écriture permet de s'identifier très facilement aux personnages qui présentent pour chacun, des traits de caractères différents avec des valeurs et principes distincts et d'explorer pleinement le thème principal de son roman, la condition humaine. En mettent en scène des enfants, ainsi que des jeunes adolescents qui représentent l’innocence, Golding a pour but de faire réagir le lecteur sur le fait que l’instinct primitif de l’Être humain peut prendre le dessus sur l’éducation et la civilisation.

Nous pouvons constater que tout au long du roman, la candeur des personnages est en péril et perdue pour certain. Cette perte d’innocence est représenté dans divers épisodes du roman notamment le sacrifice sanglant de la truie, ou encore dans des cas plus extrêmes, les meurtres de Simon et de Porcinet. La preuve physique de ce basculement de l’innocence vers la sauvagerie est mise en évidence lorsque les jeunes garçons se peignent le visage, arborant maintenant des masques. Ainsi nous pouvons en conclure qu’ils renoncent à leurs identités et statuts d’enfants et ce que cela représente.

Ce sont les questions vis à vis de la société que la lecture de Sa Majesté des Mouches permet d'aborder.

L'ouvrage permet aussi d'aborder des questions sur la nature humaine. Les défauts de la nature humaine sont illustrés dans le roman de Golding à travers les personnages de Jack et ses chasseurs. Ici, l’auteur de l’ouvrage montre que l'homme est foncièrement mauvais. S'il est laissé seul à lui même, il reviendra à ses racines sauvages. La société créée sur l'île est pour l'auteur l'image de la notre. Golding cherche à montrer dans son livre que les systèmes politiques actuels ne peuvent pas gouverner efficacement sans avoir pris tout d'abord compte de la nature humaine.

Le roman se termine avec le deuil de Ralf, avec la marque indélébile du mal dans le cœur de chaque personne, un mal qu'il n'aurait jamais soupçonné existé avant de voir ses effets sur ses amis. Les anciens écoliers ont cherché sans réfléchir à dominer les autres qui ne sont pas de leur groupe. Ils ont découvert en eux l'envie d'infliger de la douleur et ont apprécié l'adrénaline que procurent le pouvoir et la domination. Lorsqu'ils sont confrontés à un choix entre l'influence de la civilisation et la raison et l'autogestion, la sauvagerie, l'animalité, ils choisissent d'abandonner les valeurs de la civilisation que Ralph, Porcinet et Simon représentent.

Ce même choix est fait en permanence partout dans le monde, tout au long de l'histoire. C'est cette source de la douleur, ce message que Golding a cherché à transmettre. Il place les écoliers prétendument innocents dans l'environnement protégé d'une île inhabitée pour illustrer le point que la sauvagerie ne se limite pas à certaines personnes dans des environnements particuliers, mais existe en chacun.

Néanmoins le pessimisme de Golding concernant la nature humaine me paraît radical et fataliste. Paradoxalement, en utilisant les mêmes exemples qu’il nous procure dans son roman, avec Ralph, Porcinet et Simon, je pourrai en conclure que tout être n’est pas fondamentalement mauvais. En effet, alors que Jack est ses chasseurs se complaisent dans la violence, les enfants de la plage persistent à maintenir une démocratie avec des règles et un cadre afin de pouvoir préserver leur humanité malgré le contexte de conflits, la malnutrition, le manque d’hygiène, et leur quotidien difficile qui les met à rude épreuve. Nous pouvons ainsi remettre en question la logique de Golding, car si nous devions la suivre Porcinet, Ralph et Simon aurait dû eux aussi perdre leur humanité.

L’auteur met également en évidence l’importance d’une bonne cohésion entre un groupe d’individus ainsi que la force de la communication. En effet, au début du roman, il y avait des rassemblements quotidiens autour de Ralph et de sa conque, qui permettaient aux enfants de débattre de leur situation. Dans ces « meeting », les jeunes garçons partageaient leurs appréhensions par rapport à leur sauvetage, leurs peurs concernant la « bête », qui en réalité était le parachutiste, leurs projets relatifs au bon fonctionnement et à l’organisation de l’île. Mais au fur et à mesures du temps et de l’impact que Jack pouvait avoir

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