La lumière dans "Hamlet" de William Shakespeare
Par Orhan • 25 Juin 2018 • 2 294 Mots (10 Pages) • 748 Vues
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: « *…+ Que le coq, (…) Réveille le dieu du jour » p.18 MARCELLUS : « *…+ Mais voyez, l’aube en manteau roux » p.19
Acte I, scène 2
LE ROI : « Bien que la mort de notre cher frère Hamlet Soit un souvenir encore vert » p.20 « D’où vient que les nuages planent toujours sur vous ? » p.22 HAMLET : « *…+ Le nom de fils m’éblouit trop » p.23 LA REINE : « *…+ rejette cette couleur nocturne » HAMLET : « *…+ mon manteau d’encre » HAMLET : « *…+ Ce qu’Hypérion est à un satyre »
Acte I, scène 3
LAËRTE : « *…+ Si elle dévoile seulement sa beauté à la lune » p.35 POLONIUS : « *…+ Ces flambées, ma fille, Qui donnent plus de lumière que chaleur » « *…+ car ce sont des courtiers Qui n’ont pas la couleur que montrent leurs vêtements » p.39
Acte I, scène 4
HAMLET : « *…+ Leurs autres vertus (…) p.42 Seront noircies dans l’opinion globale qu’on a d’eux »
Acte I, scène 5
LE SPECTRE : « *…+ les noires fautes commises de mon vivant » p.46 « *…+ Et se met à pâlir de son inutile feu. » p.50
Acte II, scène 1
POLONIUS : « *…+ L’étincelle qui jaillit d’une nature ardente » p.59 OPHELIE : « *…+ Il sembla trouver son chemin sans ses yeux, (…) Et jusqu’au bout inclina leur lumière sur moi. » p.63
Acte II, scène 2
HAMLET : « *…+ le ciel, voyez-vous, p.80 (…) ce toit majestueux sculpté de flammes d’or, oui, tout cela n’est pour moi qu’un noir et pestilentiel agrégat de vapeurs. » HAMLET : « *…+ Le farouche Pyrrhus, dont les armes de sable p.88 Et les sombres desseins (…) A maintenant son corps lugubre et noir souillé D’un blason plus terrible. (…) Recuit comme une croûte par les flammes des rues, Qui prêtent une lueur implacable et maudite » LE 1ER COMEDIEN : « Mais qui eût vu, hélas, la reine capuchonnée (…) p.90 Courir partout pieds nus en menaçant les flammes Des pleurs qui l’aveuglaient, (…) »
Acte III, scène 1
POLONIUS : « *…+ Ce semblant de piété colorera p.98 Votre solitude. » HAMLET : « *…+ la couleur première de la résolution p.99 S’étiole au pâle éclat de la pensée »
Acte III, scène 2
HAMLET : « *…+ Et mes visions sont aussi noires p.108 Que la forge de Vulcain. » LA REINE DE COMEDIE : « *…+ Que jour et nuit liesse et repos soient écartés » p.116 LUCIANUS : « Noires pensées » p.118 HAMLET : « Voici venu le temps de nuit des sorcelleries, p.126 (…) A présent je pourrais boire du sang chaud, p.127 Et perpétrer un acte si amer que le jour Frissonnerait de le voir »
Acte III, scène 4
HAMLET : « Un acte p.134 Qui efface la rougeur et la grâce de la pudeur » GERTRUDE : « *…+ Sur la brûlure et la flamme de ton délire p.138 Verse une fraîche patience » HAMLET : « Ce que je dois faire alors Perdrait sa vraie couleur »
Acte IV, scène 6
LAËRTE : « *…+ ses funérailles obscures » p.167
Acte IV, scène 7
LE ROI : « *…+ pour un talent p.173 Où l’on dit que vous brillez. » LE ROI : « Mais parce que je sais que l’amour est créé par le temps, p.175 Et que je vois, sur des exemples avérés, Que le temps en diminue l’étincelle et le feu. Il y a dans la flamme même de l’amour Une mèche qui charbonne et qui l’amoindrira » LAËRTE : « *…+ J’ai un discours de feu qui voudrait brûler p.178 Mais que cette folle douleur éteint. »
Votre point de vue sur la nécessité (ou non) d’éclairer de façon particulière les monologues d’Hamlet.
Quand on crée un monologue, il s’agit de faire du spectateur l’oreille privilégiée d’un comédien, qui, tenant son discours à lui-même, plonge ses « interlocuteurs » dans une relation intime et profonde. Les monologues d’Hamlet ont chacun une fonction et témoignent de l’évolution des humeurs et états d’âme du personnage.
Premièrement, selon moi, les éléments de décor devraient progressivement s’éteindre dans l’obscurité dès la sortie du dernier personnage. On plonge dans un esprit, pas besoin d’indication de lieu, d’heure ou d’ambiance qui peuvent distraire le spectateur initialement en lecture « superficielle » de l’histoire. Je crois que l’on doit sentir à travers l’oeil que le discours est capital, et ainsi amener l’oreille à l’écouter en tant que tel.
De plus je pense que le sol doit être mis en valeur pour accentuer le sentiment de solitude d’Hamlet, un périmètre moyen et circulaire autour de ce dernier suffirait à le montrer comme isolé du monde et de ses habitants. C’est dans cet état d’esprit qu’il acclame ses tirades.
Comme il s’agit aussi d’éclairer avec des directions et angles adaptés à ce que l’on veut donner à voir, et que le monologue se focalise sur le comédien seul, je m’orienterais par exemple vers deux sources asymétriques sculptant esthétiquement les traits de ce dernier. Le charisme d’un comédien devrait faciliter l’empathie pour son personnage.
Mon point de vue consiste donc à montrer au spectateur que les monologues d’Hamlet sont capitaux pour comprendre la pièce et que la « matrice » de la scène doit changer dès que les autres personnages sortent ou ne sont plus vus par ce dernier. Afin d’entrer dans la psychologie du protagoniste, l’éclairage doit évidemment (selon moi) amener à avoir le sentiment de changer d’espace et de temps.
Des propositions de dispositifs scéniques pour les apparitions du Spectre (scènes 1, 4 et 5 de l’acte I).
Pour répondre je proposerai deux compositions inspirées de deux tendances artistiques. Je considère le Spectre côté jardin. Les codes de gélatines sont de la gamme Lee Filter. Enfin, je ne définis pas de lumière-clef précise car, étant dans une scène de pleine nuit, elle peut aussi bien être la lune, une lampe ou bien une torche. Ce choix serait, selon moi, du ressort du metteur en scène.
Représentation idéaliste : cette composition donnera une scène fondée sur le monde onirique, bâti par des sentiments, des impressions et des illusions.
1) Douche à faible intensité et faisceau serré
2) Projecteur à faisceau
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