Vivre à 100 ans
Par Andrea • 2 Mars 2018 • 1 209 Mots (5 Pages) • 544 Vues
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- la remise en cause de la redistribution.
Pourtant, cette charge ébranle le système de redistribution, ce principe a pour but de protéger les individus contre les risques sociaux (maladie, accidents du travail, vieillesse, chômage,…), mais aussi, plus généralement, de corriger les inégalités engendrées par la répartition primaire censé assurer à tous un niveau de vie suffisant. La redistribution se traduit donc par le versement de prestations sociales, qui incluent les minimas sociaux, et la mise à disposition de services publics. Si les dépenses de retraite, de maladie ou de chômage augmentent, les versements de minimas sociaux augmenteront également. En France, plus de 3,5 millions de personnes bénéficient des minima sociaux qu’il s’agisse du RSA, des allocations pour parent isolé, ou chômeurs en fin de droit ou encore du minimum vieillesse.
De plus en plus de dépenses supposent de plus en plus de recettes. Or si le système de financement est maintenue, la charge sur les actifs ne cessera d’augmenter, accroissant les inégalités, et pourrait mettre à mal la cohésion sociale pouvant aller à l’encontre du modèle de société français. Afin de tenter de réduire la charge pesant sur les actifs, une réforme en profondeur du financement, en élargissant l’assiette des cotisations sociales à l’ensemble des revenus, et notamment ceux du patrimoine pourrait être envisagé, une autre solution à envisage consisterait en une augmentation de la part de la fiscalité, avec le risque toutefois que cela ne favorise guère la réduction des inégalités. Car même si, les impôts à large assiette ou large base de calcul de l'impôt sont proportionnels et priment donc sur les impôts progressifs, qui sont les seuls capables de réellement réduire les inégalités.
En parallèle, d’autres solutions sont également envisagées pour réduire les dépenses de retraite, les plus importantes : baisser les pensions de retraite, ou augmenter le taux de cotisation ou sa durée. La loi du 9 novembre 2010 sur la réforme des retraites, relève ainsi l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans d’ici 2018, et le versement de la retraite à taux plein passera progressivement de 65 ans à 67 ans. Notons toutefois que si les personnes âgées représentent une charge pour les ménages, elles n’en constituent pas moins un gisement de profits pour les entreprises, dans la mesure où ces dernières pourront trouver des produits et services adaptés à cette nouvelle demande.
Conclusion :
Les baby-boomers d'hier, sont les papy-boomer d'aujourd'hui. Il en découle donc un certain nombre de dépenses, soit en lien avec la santé, (infrastructures médicales, etc…), soit en lien avec le financement des retraites. L'état Providence semble arrivé à un seuil de non-retour (plus en plus de dépense et de moins en moins de recette et de personne actif) avec un déficit public en France qui dépasse environ 87% du PIB. La France devra-t-elle envisager un nouveau modèle sociale ?
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