Est-il inhumain de vivre en dehors de la société ?
Par Stella0400 • 25 Mars 2018 • 1 337 Mots (6 Pages) • 808 Vues
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faire car elle est source de peur et d’inquiétude, l’homme étant un loup pour l’homme selon Hobbes, la société ne serait pas un lieu sûr. La peur étant un sentiment tout à fait humain, elle est une raison valable d’isolement.C’est pourquoi les sociétés imposent des normes, par le biais des lois ou de la culture par exemple, qui ont pour but de canaliser l’hostilité naturelle des hommes et ainsi leurs permettre de vivre en paix. S’opposer à ces normes serait donc théoriquement ne pas vouloir la paix, opter pour le conflit permanent et donc d’agir de façon inhumaine, cruelle et immorale.
On pourrait néanmoins objecter à cela que certains hommes sans rechercher le conflit, préfèrent vivre en dehors de ces normes car ils ne les considèrent pas comme justes, ne souhaite pas vivre ou n’arrive pas à s’épanouir dans la cadre qu’elles imposent. En effet vivre en société s’illustre notamment par le fait de renoncer à ses libertés naturelles, à réduire leurs nombres pour le bien et l’intérêt commun. On observe deux formes d’isolement : morale et physique. Vivre physiquement hors de la société c’est vivre isolé géographiquement de ses semblables. Cela peut s’expliquer par : le besoin de vivre en autarcie (à l’échelle d’un état, d’une région, d’un village ou d’une famille) ; c’est-à-dire être économiquement indépendant ou peu dépendant et se suffire à soi-même. Un homme vivant en autarcie ne perds pas pour autant son humanité, il ne devient pas violent ou cruel mais choisi juste de ne pas avoir à compter sur les autres et de ne satisfaire que ses propres intérêts ; la volonté de vivre une vie de piété consacrée à la prière ou simplement se retirer de la société en devenant ermite. C’est-à-dire vivre dans le calme le plus complet, loin des bruits et des ennuis des autres hommes, être face à soit même et/ou à Dieu. Cette volonté parait elle aussi complètement humaine. On peut également prendre pour exemple le mythe de Robinson Crusoé, qui est une isolation géographique mais, cette fois, involontaire (Robinson étant un naufragé et n’ayant donc pas quitté une société de son plein gré), n’ayant pas choisi de se retrouver coupé du monde il se retrouve en quelques sortes privé de son humanité et est réduit à se fier à son instinct naturel pour survivre tel un animal.
L’isolation morale, quant à elle, peut se traduire par une frustration ou un sentiment d’oppression, se sentir différent dans une société qui ne nous correspond pas parce que ses membres ne partagent ni nos opinions, ni nos valeurs, nos croyances ou nos coutumes est un sentiment légitime. Ce sentiment peut tendre au communautarisme, c’est-à-dire créer de petites sociétés à l’intérieur de plus grandes dans lesquelles chacun se sentirait à sa place. C’est le cas par exemple des communautés religieuses, ethniques ou de différentes associations (associations féminines, homosexuelles,..) Dans ce cas l’isolation a lieu mais elle n’est pas complète car les membres de ces associations ou communautés vivent en dehors d’une société mais à l’intérieur d’une autre.
Le sentiment de marginalité peut aussi tendre à un rejet de la société, le non-respect des lois par exemple peut mener à ce que la société exclu d’elle-même un individu car voulant suivre ses propres règles ou son instinct naturel il s’est placé aux dessus des normes, ici, la notion d’inhumanité est relative à l’action ou à la parole tenue par l’individu. On pourrait qualifier cette exclusion d’inhumaine si elle a mené à un acte cruel ou déraisonné.
Conclusion :
Si, tout d’abord la société a bien pu apparaître comme un symbole d’humanité, désormais cela ne doit en rien nous laisser penser qu’il est inhumain de vivre en dehors de celle-ci. L’humain est certes un être social mais il ne se limite pas qu’à cela, c’est également un être libre de choix. La décision de vivre en dehors de la société lui est propre et ne remet pas en cause
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