Science de l'éducation, bases
Par Andrea • 14 Novembre 2018 • 2 962 Mots (12 Pages) • 492 Vues
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- L'aspect vocationnel décline au profit d'une envie de réalisation de soi.
Les enseignants sont de moins en moins dans des formes de revendication. Ces formes d'aspect idéel, si elles se passent mal, c'est la personne elle-même qui risque d'être touchée.
- La massification a dé sanctuarisé l'école.
Ce n'est plus 5% d'une classe d'âge qui vont dans le secondaire, 100% d'une classe d'âge qui atteignent le collège. La massification fait entrer les « nouveaux publics ». Ces derniers ont fait rentrer des problèmes sociaux que l'école n'avait pas l'habitude de traiter. L'échec scolaire, par exemple, est devenu petit à petit un problème social. La région met en place des dispositifs afin de faire revenir les décrocheurs dans le système scolaire : le problème social devient aussi un problème public. La vie scolaire va être submergée par d'autres préoccupations. Pour les professeurs, il devient difficile de faire la classe.
- La logique utilitariste domine le rapport à l'école.
La hiérarchisation des matières, des filières, des établissements ; à tel point que certains auteurs parlent de quasi marché scolaire. La scission entre « vainqueurs » et « vaincus nourrit » le ressentiment à l'égard de cette école qui « ne tient pas ses promesses ». Risque du ressentiment de la rancœur, de la méfiance, de la défiance... La centralité de l'école dans les destins professionnels et les destins sociaux passe par les diplômes.
Rapport COLEMAN et BENSHMARKING.
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Débat en classe :
L'école n'est pas là pour faire des employés modèles mais ne peut pourtant pas être complètement coupée du développement professionnel de l'enfant. Il y a donc une question de la politisation des institutions scolaires. Il met en suspend la place des parents et des élèves, qui ne font pas les programmes, qui ne décident pas de ce qui est important et il vient discuter de la question du principe méritocratique.
Bourdieu et Passeron, sociologues, soutiennent que le système éducatif maintient sa légitimité grâce à deux hypocrisies : l'école justifie la violence et les inégalités avec l'idéologie du don (doué ou pas?) et celle du mérite (mérité ou pas?).
La pauvreté absolue définit les personnes qui ne disposent pas de la quantité minimale de B&S permettant une vie normale. En France, en 2002 => 10€ par jour. La pauvreté relative s'établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans lequel on est => revenu médian (1675€ brut en France en 2014, 2449€ brut pour la moyenne)
1er modèle de justice sociale qui vise l'égalité des places + que l'égalité des chances. Cela permet la réduction des inégalités de revenus, les inégalités de conditions de vie, d'accès aux services publics. Ce modèle vise à réduire des écarts constatés dans les conditions de vie.
Le 2nd, celui de l'égalité des chances, s'impose progressivement aujourd'hui. Il s'agit d'offrir à toutes et tous les possibilités d'occuper toutes les classes en fonction d'un principe méritocratique « si on veut on peut ». Il n'y a pas de contestation des inégalités sociales et de la manière dont les places sont distribuées.
La question que ces 2 modèles posent est quel va être le choix à prioriser ? Améliorer les conditions de scolarisation et d'enseignement dans les quartiers prioritaires ou aider les plus méritants de ces quartiers.
La notion d'équité met en avant la notion d'égalité juste : l'effort, le mérite individuel, le travail doivent être récompensés. Tout le monde doit avoir les mêmes chances mais n'arrive pas au même résultat. La juste mesure serait une répartition équitable, un équilibre qui rend acceptable une forme d'inégalité
L'école élémentaire
Elle accueille les élèves des 5 premières années de l'enseignement obligatoire. On l'appelle aussi l'école primaire mais c'est un abus de langage car le primaire regroupe la maternelle et l'école élémentaire.
Sous l'ancien régime, l'entretien et la création des « petites écoles » était sous la responsabilité de l'église ou sous la responsabilité d'assemblées municipales.
François Guizot avec la loi du 28 juin 1833, donne un cadre défini par l'Etat à « l'école primaire élémentaire ». cette loi oblige les communes de plus de 500 habitants à entretenir une école et chaque département à former les instituteurs, pour les « écoles normales » (appellation d'époque. Depuis 2013, cela s'appelle ESPE – école supérieure du professorat et de l'éducation – et cela forme des professeurs et instituteurs au niveau master 2).
Par la suite, les lois de Jules Ferry du 16 janvier 1881 et du 28 mars 1882 marquent un moment important en instituant :
- La gratuité de l'enseignement primaire (pas secondaire)
- L'obligation scolaire de 6 à 13 ans
- La laïcité
Cet enseignement en école primaire est couronné par le « certificat d'étude primaire élémentaire ». Pour celles et ceux qui l'obtiennent, ils peuvent prolonger leur scolarité par les écoles primaires supérieures qui accueillaient les meilleurs élèves
En parallèle de cet enseignement primaire élémentaire public, il existait des classes élémentaires dans les lycées. Mais ces classes élémentaires qui commençaient à partir de 6 ans aussi était payantes. Alors il y avait une séparation étanche au sein de l'école de Jules Ferry, dite si égalitaire.
2 réformes : Berthoin (1959) et Fouchet (1963) : suppression de la distinction entre le primaire pour le peuple et un secondaire réservé aux enfants des classes les plus favorisées et ces deux réformes créent le « collège unique », scolarisation jusqu'à 16 ans.
Analyse critique de ces éléments historiques
Quand Jules Ferry prend en charge l'instruction publique (et on ne parle pas d'éducation nationale),
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