Observez l'image. Quel point de vue exprime-t-elle ? Comment ?
Par Plum05 • 3 Janvier 2018 • 1 127 Mots (5 Pages) • 743 Vues
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: « des vessies peintes/de bleu de blanc de rouge ». Les méfaits du colonialisme apparaissent dans les vers suivants : « nous ne voulons pas d’une
patrie marâtre/et des riches reliefs de ses festins ». Les objectifs des colonisés dans ce combat apparaissent clairement :
–– récupérer leur territoire, leur patrie : « vivre ou mourir sur notre terre mère » ; « nous voulons la patrie de nos pères » ;
–– retrouver leur culture (la langue, la poésie, la musique) : « la langue de nos pères/la mélodie de nos songes et de nos chants » ;
–– retrouver leur identité : « nous voulons habiter notre nom » ;
–– retrouver leur histoire : « Nous ne voulons plus errer en exil/Dans le présent sans mémoire et sans avenir » ;
–– obtenir au final la liberté : « Libres à jamais… ».
5) En relevant les pronoms personnels utilisés, déterminez qui parle. Quels sont les temps verbaux utilisés ? Quelle signification peut-on donner à leur emploi ?
Les pronoms personnels utilisés expriment la présence des deux protagonistes ; ce sont :
–– dans un premier temps, le pronom indéfini « on » accompagné du futur. Ce pronom désigne les colonisateurs, c’est à- dire la France, les Français. Le futur de l’indicatif est employé dans une phrase à la forme négative, ce qui veut dire que l’avenir prévu par tous ceux que désigne le pronom indéfini « on » ne se réalisera pas. La colonisation n’a plus d’avenir.
–– ensuite, c’est le pronom personnel de la première personne du pluriel « nous » qui prend le relais jusqu’à la fin du poème. Il désigne le peuple algérien et le poète lui même car il fait partie de ce peuple. Ce pronom est utilisé avec le présent de l’indicatif et le verbe « vouloir », répété cinq fois : la réalité est maintenant la marche à l’indépendance du peuple algérien, la conquête de sa liberté.
La répétition des adjectifs possessifs « notre » et « nos » marque la volonté du peuple algérien de reconquérir ce qui lui appartient. Peut-être même le poète cherche-t-il une certaine complicité avec ses lecteurs, les militants anticolonialistes de la métropole.
6) Que revendique le poète ? Expliquez le sens du vers : « nous voulons habiter notre nom ».
Le poète revendique la liberté pour son peuple, sa langue, sa culture, en un mot son identité : c’est le sens du vers « nous voulons habiter notre nom ». Derrière le nom se cache l’identité de quelqu’un ; il en va de même pour un peuple. Derrière le nom « Algérie » (prononcé à la fin du poème), il y a tout un peuple qui veut donner du sens à ce nom et retrouver son histoire, sa culture, sa langue et donc son identité. Ainsi ce poème pourra-t-il aussi renvoyer au titre de l’objet d’étude « Identité et diversité ».
7) À quel registre ce poème appartient-il ? Justifiez votre réponse.
Ce poème appartient au genre épique. De nombreuses expressions valorisent les combattants : « enfants indomptés », « tonnerre d’une fureur sacrée ». Le champ lexical est celui de l’héroïsme : outre les expressions citées précédemment, on peut en relever d’autres comme « vivre ou mourir», « terre mère ». Tout le poème repose sur des procédés d’amplification :
–– les répétitions : « on ne nous… plus », « nous voulons », « nos » ;
–– les énumérations : « nous voulons la patrie de nos pères/la langue de nos pères/la mélodie de nos songes et de nos chants ».
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