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APP comp 6 ehpad

Par   •  15 Mai 2018  •  1 943 Mots (8 Pages)  •  961 Vues

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Les livrets d’aide à la communication sont des outils intéressants pour les personnes n’ayant pas le langage verbale et permettant une communication adaptée, favorisant l’ouverture aux autres et à l’environnement et tend à favoriser une certaine autonomie.

Les professionnels trouve ces idées intéressantes et m’encourage à essayer quelque chose avec Mme M.

Le lendemain, j’ai parlé un moment avec ma patiente en lui disant ce que j’avais ressentis la veille et ce que je voulais lui proposer. Elle semble ouverte à ce que je lui amène une tablette pour essayer.

1 Le Makaton est un programme d’aide à la communication et au langage constitué d’un vocabulaire fonctionnel utilisé avec la parole, les signes et/ou les pictogrammes.

L’essai de la tablette tactile n’a pas été très concluant, j’ai eu le sentiment que Mme M ne parvenait pas à retrouver les lettes qui lui fallait pour construire un mot et alors une phrase, malgré beaucoup de temps passés auprès d’elle. Le livret d’aide à la communication, quant à lui, est un outil que l’on peut adapter à son environnement et ses habitudes et il est plus facile de l’utiliser pour Mme M. Il faut néanmoins se donner du temps pour observer cette patiente s’approprier ce livret.

Cette situation m’a amené à me questionner sur les moyens d’expression de la personne ayant subi un AVC avec une perte de langage oral et sur l’importance de la connaissance et de l’observation de ces personnes.

La communication est un point clé dans l’exercice de la profession d’infirmière (référence aux concepts de communication, UE 1.1, 4.2), elle permet de recueillir des informations utiles, pour la réalisation d’un recueil de données et d’un projet de soins et pour la prise en charge d’un patient. Elle permet aussi de connaitre les attentes, les demandes, les ressentis, les besoins du patient. A mon sens, une relation d’aide de qualité et efficace passe par une communication verbale mais aussi /ou non verbale.

Définition de la communication : selon la définition des besoins de Virginia Henderson, communiquer est « nécessité pour chaque individu, de transmettre et de percevoir des messages cognitifs ou affectifs, conscients ou inconscients et d’établir des relations avec autrui par la transmission et la perception d’attitudes, de croyances et d’intentions.».

Le rôle de l’infirmière et des autres professionnels de santé auprès de patients utilisant le langage verbale ou non est d’être attentif à tout ce qui peut être une communication (langage corporel, vocalise, regard, toucher, les cris et gémissements, les mimiques faciales (sourire, grimace…)). Tous ces messages ou comportements peuvent permettre aux soignants de percevoir une douleur, une souffrance, un contentement, une gêne, une incompréhension, un refus…qui ne peuvent être exprimé de façon orale pour certains. Une bonne connaissance du soigné est donc essentielle ainsi qu’un travail en équipe de qualité mettant en avant les observations de chacun. En effet, le travail d’équipe permet d’échanger nos point de vue, de se remettre en question, de partager des informations, de s’entraider lorsque nous rencontrons des difficultés avec un patient et son bien être.

La communication non verbale est particulière et je réalise qu’elle n’utilise pas notre code commun. C’est donc à nous, soignants, d’observer et de percevoir un autre mode de communication en donnant du sens à ce langage sans glisser dans une interprétation.

Lorsque j’ai vécu cette situation avec cette patiente, je suis restée un certain temps à tenter de communiquer et d’accéder à sa demande, ce qui renvoi, après réflexion, à une nécessité en tant que soignant, d’être attentif, patient et disponible.

Le temps passé avec cette résidente, l’échange avec les différents professionnels, la lecture des dossiers, les propositions d’aide à la communication et l’observation m’ont permis de connaitre davantage Mme M.

J’ai réalisé, a travers toutes ces ressources, que l’AVC qu’elle a subi a engendré plus de conséquences sur le plan cognitif que je ne pensais et qu’on perçoit durant les premières rencontres.

III. Difficultés / Bilan

Cette situation vécue avec Mme M a été une évidence pour réaliser cette APP en lien avec la compétence 6.

Cela dit, un manque de temps certain au sein du service à engendrer des difficultés dans sa réalisation. En effet, le rythme de travail est assez soutenu.

J’ai réussi à créer une relation de confiance avec Mme M qui m’a permis d’aller plus loin dans sa prise en charge, comme le fait qu’elle accepte l’essai de nouveau outils. Ce climat de confiance m’a aussi aidé dans l’observation fine, et ainsi une meilleure connaissance de ma patiente. Cela dit, il n’a pas été si simple de recueillir ses ressentis sur son expérience, sur sa vie aujourd’hui, ses relations familiales, ses besoins ou encore ses difficultés…

Au cours de cette observation et de ce travail, plusieurs compétences du référentiel infirmier ont été mobilisées, comme la compétence 3 lors des soins quotidiens, la compétence 2 pour l’élaboration de son projet de soin, la compétence 1 qui met en lien les recherches d’informations, l’évaluation des besoins de santé de la patiente en identifiant les signes ou symptômes, la compétence 4 pour la vérification, la compréhension et l’administration des thérapeutiques prescrits, la compétence 7 et la compétence 8.

Ce que je retiens de ce travail, c’est peut être le fait de me rendre compte que j’apprecie vraiment le coté relationnel avec les résidents, ce que j’aime dans l’échange, et l’envie de proposer des outils pour améliorer leur quotidien. Les ressources que j’avais et que j’ai développés avec les professionnels de terrain ont été d’une grande aide.

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