Michel Vinaver, Les travaux et les jours
Par Christopher • 8 Octobre 2018 • 1 281 Mots (6 Pages) • 632 Vues
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Le disconfort de la lecture est plaisant. La discontinuité crée un puzzle que le lecteur essaie de reconstituer: il recherche les liens, les phénomènes d’écho et de variation, les rapprochements syntaxiques et sonores
l'allitération des trois mots moteur/mourir/moulin
“ c’est moche d’etre belle”, paradoxe renforce par “ au fond du couloir”= allusion a la focntion subalterne d’Yvette, en depit de sa beaute= gachis ou au harcelement qu’elle subit en raison de cette beaute
“ Ca lui arrache les entrailles” = commentaire d’Anne a elle-même ou au spectateur a propose d’Yvette, ou annonce de la passion amoureuse de Nicole pour Guillermo repris l 12 et 13
“ Inconsciente” = Cécile qui n’a pas de chien alors qu’elle vit seule a la campagne ou Nicole qui a quitte son mari?
Télescopages, contrastes comiques entre les deux dernières répliques: colère du mari et sérieux professionnel
Comique de type absurde car il touche a la profondeur de l’existence humaine: “ Mais il faut aimer” = aimer vivre seule? / la passion est nécessaire a la vie
2 le thème du monde du travail et de l’entreprise
- le discours sur l’entreprise: d’abord stéréotypé et commercial (fidélisation du client l 4) il oppose ensuite deux types d’entreprise: Cosson, de type familial ( l 34 ,le style de la maison) et Beaumoulin/Mixwell, de taille plus conséquente, avec des valeurs différentes ( l 36-37) en filigrane menace du rachat de Cosson par Beaumoulin
- le paternalisme
- la hiérarchie ddsk
le monde du travail, même cloisonne et hiérarchisé, n’est pas hermétique.
cf la juxtaposition des deux niveaux de conversation.
3 les relations au travail
Il s’agit pour Michel Vinaver de rendre compte des liens entre domaine prive et professionnel qui se tissent sur le lieu de travail
- le harcèlement
- les amitiés/ ragots
- les liaisons amoureuses, la violence conjugale
Le tissage entre les deux thèmes se fait par le biais du texte théâtral
Ex l 26 : le moulin a café que la dame refuse d’échanger car il est la survivance du mari mort
Nous avons ainsi un réseau d’intrigues possibles et un ton particulier
Conclusion
La grandeur de la pièce se trouve au coeur de la poésie de Michel Vinaver, dans l’enchevêtrement des mots et des langages intimes, professionnels et économiques qui racontent la brutalité de la remise en question du lien affectif de l’homme avec son travail, et annoncent la violence des ruptures dont il est aujourd’hui victime.
En quoi cela reste une scène d’exposition : elle nous présente le ton et les enjeux de la pièce. Elle nous « expose » en tant que spectateur, au sens ou elle nous met en danger, elle nous questionne et nous dérange et réussit a faire passer son message en nous faisant pénétrer dans un univers particulier : celui des hommes et des femmes de la vie quotidienne, dans leur activité. Le texte mime la conversation éclatée et nous donne a entendre des discussions sur des sujets tout aussi communs que les personnages. C’est la démarche de Vinaver, unir banalité et mythe, unir discours mythique et économique, créer « un va-et-vient entre le quotidien, l’actualité et le mythique» et représenter la condition humaine.
… ce dont s'est toujours occupé le théâtre, c'est la menace de dislocation d'un ordre. L'ordre du monde, la place de l'homme dans ce monde, la conduite à y tenir… écrivant pour le théâtre, j'ai eu recours au champ du travail, en tant que substitut de ce qui générait l'action dramatique jusqu'à présent. "(M.V., entretien avec Jean-François Marchandise, 1997). Les champs de bataille se sont déplacés vers l'entreprise. Elle est un épicentre de conflits : entre la sphère publique et la sphère privée, entre les êtres, à l'intérieur même des êtres. " L'erreur est peut-être de penser que " le travail c'est faire quelque chose ". Non : le travail, c'est être dans quelque chose. "
ouvertures possibles
- importance de la mise en scène
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