Methodologie suites recurrentes
Par Christopher • 13 Février 2018 • 2 095 Mots (9 Pages) • 490 Vues
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d´ecoule directement de (1). En effet si ` et `0 sont deux points fixes de f
appartenant `a I, alors
|` − `0| = |f(`) − f(`0)| |` − `0|.
Puisque 0 < 1, on en d´eduit que ` = `0.
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PCSI B Math´ematiques Lyc´ee Brizeux - ann´ee 2009-2010
II Exemples d’´etude
1. Etude de un+1 = p
un.
On veut ´etudier la suite (un)n d´efinie par : u0 2 R+ et pour tout n 2 N, un+1 = p
un. L’exemple choisi est
intentionnellement simple : on pourrait conclure directement en observant que
8n 2 N, un = (u0) 1
2n .
• Etudions d’abord les variations de f et le signe de f(x) − x sur R+.
! ´etude de f sur R+. f est d´efinie et continue sur R+ ; f est strictement croissante et son image est
R+. Ainsi, R+ est un intervalle ferm´e invariant par f.
! ´etude du signe de f(x)−x sur R+. La fonction g d´efinie sur R+ par g(x) = f(x)−x est d´erivable
sur ]0,+1[. Sa d´eriv´ee g0 v´erifie :
8x > 0, g0(x) =
1
2
p
x
− 1 =
1 − 2
p
x
p
x
.
On en d´eduit imm´ediatement le signe de g0 et les variations de g sur R+.
x 0 1
4 +1
g0(x) + 0 −
g(x) 0
*
1
2@
@
@R
−1
La fonction g s’annule donc en unique valeur dans [ 1
4 ,+1[. L’´equation g(x) = 0 est ´equivalente `a
l’´equation x2 = x puisque x 0. Il s’ensuit que g s’annule en 0 et en 1.
D’o`u le signe suivant de f(x) − x sur R+.
x 0 1 +1
f(x) − x 0 + 0 −
! Quelques conclusions. De ce qui pr´ec`ede, on tire les conclusions suivantes :
f([0, 1]) = [0, 1] ; f([1,+1[) = [1,+1[.
• Cas o`u u0 2 [0, 1] (cf Fig. 1).
! On peut d´ej`a dire que la suite (un)n est bien d´efinie et que la suite (un)n est born´ee. En effet, [0, 1]
est un intervalle invariant par f.
! La suite (un)n est croissante. En effet, f(x) x pour tout x 2 [0, 1].
! Conclusion. La suite (un)n ´etant croissante et major´ee par 1, la suite (un)n converge vers l’un des
points fixes de f : 0 ou 1.
Si u0 = 0, alors la suite (un)n est constante ´egale `a 0 : elle converge donc vers 0.
Si u0 > 0, alors la suite (un)n converge vers 1.
• Cas o`u u0 > 1 (cf Fig. 1).
! On peut d’ores et d´ej`a dire que la suite (un)n est bien d´efinie et `a valeurs dans [1,+1[. En effet,
[1,+1[ est invariant par f.
! La suite (un)n est d´ecroissante. En effet, f(x) x pour tout x 1.
! Conclusion. La suite (un)n ´etant d´ecroissante et minor´ee par 1, la suite converge vers l’un des points
fixes : 0 ou 1.
Le premier cas ´etant `a exclure, on en d´eduit que la suite (un)n converge vers 1.
2. Etude de un+1 = 4−un
4+un
.
On veut ´etudier la suite (un)n d´efinie par u0 = 3 et pour tout n 2 N, un+1 = 4−un
4+un
.
Soit f d´efinie sur R \ {−4} par f(x) = 4−x
4+x .
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PCSI B Math´ematiques Lyc´ee Brizeux - ann´ee 2009-2010
Fig. 1 – It´er´es de un+1 = p
un : cas o`u u0 2 [0, 1] et u0 > 1.
• On d´etermine d’abord un intervalle invariant par f.
! ´Etude de f. f est d´efinie et d´erivable sur R \ {−4}. La d´eriv´ee f0 de f v´erifie
8x 2 R \ {−4}, f0(x) = −
8
(4 + x)2 .
D’o`u les variations de f :
x −1 −4 +1
f0(x) − +
f(x) −1 HHHj
−1
+1HHHj
−1
On trouve un premier intervalle invariant, `a savoir ] − 4,+1[. Son image par f est ´egale `a
] − 1,+1[] − 4,+1[.
La suite (un)n est donc bien d´efinie.
! L’intervalle [0, 4] est invariant par f. En effet f est strictement d´ecroissante et continue sur [0, 4].
De plus, f(0) = 1 et f(4) = 0. D’o`u
f([0, 4]) = [0, 1] [0, 4].
On en d´eduit que (un)n est
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