La comédie à Rome

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En tant qu'homme d'État, il sert principalement en tant que conseiller à la cour impériale de Caligula. En 41, il est cependant condamné à s'exiler en Corse sous les ordres de l'empereur Claude, car accusé d'adultère avec une soeur de Caligula, Julia Livilla, connue pour son opposition à la politique de l'Empire. Sénèque est rappelé à Rome en 49. Il devient alors le précepteur de Néron, fils de l'empereur Claude et de sa nouvelle épouse Agrippine. Il officiera plus tard pendant cinq ans en tant que conseiller politique de Néron. En 55, il devient magistrat principal. À cette époque, l'homme d'État est l'une des plus grandes fortunes de l'Empire. Il tombe en disgrâce en 62 et se retire de la vie politique, ses relations avec Néron devenant de plus en plus tendues. Ce dernier tente en vain de le faire empoisonner. L'année suivante, l'empereur condamne Sénèque à mort par suicide.

Figure de la philosophie stoïcienne, Sénèque prônait l'usage de la raison pour permettre l'élévation de l'âme, en allant à la recherche du "bien moral" tout en se détachant des biens terrestres.

- Les tragédies de Sénèque

Neuf tragédies attribuées à Sénèque ont été conservées : Hercule furieux (Hercules furens), Les Troyennes (Troades), Les Phéniciennes (Phoenissae), Médée (Medea), Phèdre (Phaedra), Œdipe (Oedipus), Agamemnon, Thyeste (Thyestes), et Hercule sur l'Œta (Hercules Oetaeus),

Sénèque met la poésie au service de l’intellectuel, afin de s'adresser au public le plus étendu possible. Un public ignorant est incapable de comprendre un discours philosophique ; il lui faut donc y arrivé par d'autres moyens comme avec la poésie et la musique. Le plaisir que ces arts procurent permet au spectateur d’admettre les idées impliquées dans l'œuvre littéraire, et il sert ainsi à son éducation. Le poète nous montre l'horreur du vice en donnant des exemples effrayants de la méchanceté, et il provoque l'enthousiasme en proposant à l'imitation des modèles de vertu. Ainsi, les tragédies de Sénèque sont de grandes fresques qui dépeignent la folie humaine, des exemples frappants accompagnés de funestes présages et d'effets terrifiants.

- Plaute et Térence

- Plaute

Plaute, en latin Titus Maccius Plautus, est né vers 254 avant JC à Sarsina dans l'ancienne Ombrie, maintenant située en Émilie-Romagne, et il est mort en 184 avant JC.

Il nait d’une famille modeste et débute en tant qu’acteur dans une troupe de théâtre qu’il dirigera par la suite. Plus tard il fait faillite et il se met au service d’un meunier-boulanger, là il va pouvoir écrire de nombreuses pièces et améliorer sa situation financière avec ses écrits. Plaute était en fait, le plus populaire des comiques latins, on le considérait comme le père de l'ironie comique, et également comme le créateur de l'opéra-comique.

En effet, c’est un dramaturge latin, il a rédigé 21 comédies. Les principales sont : Amphitryon, La Marmite, ou encore La Cassette.

Les sujets de ces pièces sont empruntés à la comédie grecque, mais font toujours référence à la réalité sociale de l’auteur. Les comédies de Plaute font toutes références à un même archétype : un esclave rusé aide son jeune maître à soutirer de l’argent à son père, dans le but de payer une courtisane ou délivrer une jeune femme prisonnière. Le dénouement est toujours le même : le jeune homme peut épouser la jeune femme et le vieux maître pardonne les deux traîtres.

- Térence

Térence, en latin Publius Terentius Afer, est né à Carthage aux alentours de 190 avant JC et mort en 159 avant JC.

D’origine Berbère, il a été vendu à Rome comme esclave dès son enfance et fut acheté par le sénateur Terentius Lucanus qui l’éduqua; celui-ci, frappé par ses talents, lui rendit sa liberté et lui donna son nom.

Passionné par la poésie, Térence est devenu un poète comique latin. Il est l’auteur de seulement six pièces et il est considéré, avec Plaute, comme un des deux grands maîtres du genre à Rome, et son œuvre a exercé une influence profonde sur le théâtre européen, de l'Antiquité jusqu'aux Temps Modernes.

La plupart de ses comédies son imitées de Ménandre telles que : L'Andrienne ; L'Eunuque ; et L'Héautontimorouménos.

Ce qui le distingue et le rend vraiment original, c'est d'avoir rencontré dans la comédie cet atticisme, cette pureté de langage et cette distinction de manières.