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A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ?

Par   •  6 Novembre 2018  •  846 Mots (4 Pages)  •  1 951 Vues

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vers une fin mortelle. Dans la même optique, le poème « Ô tourment » présente une situation similaire à celle du sujet poétique de l’œuvre précédente. Le poète affirme : « Ô vous pourquoi creuser cette fosse mortelle » (V.29). Grandbois fait ici usage d’une personnification des tourments qui semblent l’habiter. Ceux-ci mènent l’auteur à un sentiment de solitude, ces tourments allant même jusqu’à creuser la fosse où périra l’auteur. Sa fin semble donc inévitablement la mort. Ensuite, les deux poètes envisagent un futur sombre et sans issue pour les sujets. Garneau affirme : « Il ne pourra s’en aller qu’après avoir tout mangé, mon cœur, la source du sang avec la vie dedans » (V.21 à 23). Ici, on voit que le sujet est déjà au courant de son sort. Il sait qu’un jour cet « oiseau » en aura fini avec lui, ayant retiré la source de vie qui est en lui. Il ajoute ensuite que l’animal « aura son âme au bec » (V.24). Il entend par là que c’est l’oiseau qui a le contrôle sur son destin. En ce sens, Grandbois projette aussi son futur vers une fatalité incontournable. Le sujet ressent un mal de vivre, qui est démontré par son état de solitude : « N’ont créé pour notre solitude qu’une solitude d’acier » (V.18-19), et de questionnements répétitifs : « Pourquoi pleurer sous les épaules des astres » (V.32). Ce mal de vivre présent tout au long du poème le mène tranquillement vers la fatalité inévitable qu’est la mort. Tout cela nous amène à conclure que le thème de la fatalité est présenté comme un évènement inévitable qui se prépare tranquillement, et que les poètes caractérisent la fatalité de la même façon.

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