Découvrir Zola
Par Raze • 22 Novembre 2018 • 1 123 Mots (5 Pages) • 428 Vues
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et ne peut se retenir.
Après avoir étudié ce récit du meurtre de Séverine qui est tragique, pathétique et réaliste, on s’intéresse à l’importante analyse naturaliste de Jacques.
Dans un premier tant, on analysera le soulagement et la satisfaction de Jacques ayant tué Séverine. En effet, Jacques est tranquillisé dès qu’il est passé à l’acte, il s’est débarrassé d’un fardeau qui lui pesait depuis longtemps. Zola se sert du champ lexical de la joie « contenté », « joie », « jouissance » pour marquer la satisfaction de Jacques, sa fierté d’être passer à l’acte. La répétition du mot enfin en début de phrase « Enfin,enfin, il s’était contenté... » évoque le soulagement de Jacques comme si il attendait cela depuis longtemps,comme si c’était un but qu’il aurai enfin atteint. L’interjection « Ah » à la ligne 28 (p.390) suggère également la satisfaction, Jacques est zen et soulagé. Le discours indirect libre est très présent, il donne accès aux pensées de Jacques donc c’est le point de vue interne : « Enfin,enfin, il s’était donc contenté, il avait tué ! » , « Pourquoi, pourquoi l’avait-il assassinée ? », « Ah ! N’être pas lâche, se satisfaire, enfoncer le couteau ! », « Avait-elle crié ? ». Jacques est donc un criminel-né.
Dans un second temps, on peut noter l’influence du meurtre de Grandmorin sur Jacques, effectivement il a été témoin de ce meurtre qui l’a d’ailleurs inspiré pour tuer Séverine. Zola fait une suggestion d’analepse de la ligne 14 à la ligne 26 (p.390) il rappelle le meurtre de Grandmorin et compare son corps à celui de Séverine. De la ligne 15 à la ligne 16 (p.389), l’auteur nous rappelle la manière dont a été tué le président Grandmorin et on comprend que Jacques reproduit la scène dont il a été témoin et qui l’a marqué. Ainsi on a pu voir que Jacques a été influencé par ce qu’il avait vu et qui l’avait presque terrifié, par la suite il a reproduit cet acte et en est satisfait. L’influence qu’a le meurtre de Grandmorin sur Jacques illustre un des principes de Zola : le milieu social nous influence.
Finalement, on portera notre attention sur la peur et la confusion de Jacques après avoir tué Séverine. Effectivement, dès qu’il a tué Séverine il était choqué car c’était la premiere fois mais par la suite il en était satisfait. Zola emploie le champ lexical de l’horreur « hanté », « terreur », « horreur », « sombre », « terrifiés » opposé au champ lexical de la femme « jolie », « douce », « docile », « cheveux noirs », « yeux de pervenche » des lignes 29 à 32 (p.389) ,cela illustre très bien la confusion de Jacques, on remarque qu’à ce moment précis il est perdu entre son amour pour Séverine et sa pulsion meurtrière. A la fin du récit l’auteur donne implicitement son avis « L’un n’était-il pas la logique de l’autre ? »
En conclusion, on a pu voir que ce récit suscite l’effroi du lecteur à travers différents procédés de style qui participent du registre tragique. On a également pu remarquer que la violence du meurtre amplifiée par des détails réalistes tels que la couleur rouge (sang) illustrent bien le registre tragique. On peut comparé le personnage de Jacques avec le personnage de Montag dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury car c’est aussi un meurtrier qui a tué sans pouvoir se contrôler. Comme Jacques il s’est enfuit. Ce sont tous deux des personnages à demi-coupable.
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