Dossier sur l'esclavage
Par Ninoka • 8 Mai 2018 • 2 292 Mots (10 Pages) • 526 Vues
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Tandis que L'esclavage dans la Rome antique était l'institution qui régit la condition des non-libres, les esclaves étaient juridiquement assimilés à des choses.
Souvent, en Rome antique, les personnes réduites en esclavage, ou entretenues dans cette situation d'esclave, proviennent d'autres peuples soumis, ce qui s’exprime souvent par une langue, une religion, voire une couleur de peau, différentes de celles de leur maîtres, les Romains. On devenait esclave pour dettes, en tant que prisonnier de guerre, à la suite d'un acte de pillage, par déchéance civique, par traîtrise, en raison d'une mauvaise conduite ou encore en étant un enfant d'esclave. D’ailleurs, au 2ème siècle, à Rome, il y avait 20 000 citoyens libres pour 400 000 esclaves!
Cette pensée commune à d’ailleurs traversée les âges, jusqu’au XVIème siècle et après, avec les européens et les colonies américaines, qui ont monté, un véritable marché international, le commerce triangulaire.
- III. En Amérique à partir du XVIème siècle.
Au Moyen âge, l'esclavage se poursuit. Cependant c'est au XVIème siècle, avec la découverte de l'Amérique et sa conquête par les Espagnols, que l'esclavage s'intensifie jusqu'à son apogée, XIXème siècle. Les premiers esclaves sont les Indiens d'Amérique. Puis les européens font venir en Amérique des centaines de milliers d'esclaves noirs d'Afrique. C'est ce qu'on a appelé la "traite des Noirs", c'est-à-dire le commerce et la déportation d'esclaves noirs. Au total, les Treize colonies puis les États-Unis font venir environ 600 000 Africains, soit 5 % du total des esclaves déportés vers les Amériques, jusqu'à l'interdiction de la traite atlantique en 1808. Peu avant la guerre de Sécession, le recensement américain de 1860 dénombre quatre millions d’esclaves dans le pays. Dans les grandes plantations, les régisseurs étaient autorisés à fouetter et brutaliser les esclaves désobéissants. Parmi les répressions utilisées figurent les privations, les travaux additionnels, le marquage au fer rouge pour les fugitifs, la castration ou les mutilations. Les règles de l'esclavage acquiesçaient et sollicitaient même l'usage de la violence.
C’est surement à cause de cela, toutes ces mutilations sur les esclaves, et les conditions de travails, d’emprisonnement, qui a poussé les esclaves à se révolter au XIXème siècle.
- IV. La révolte des esclaves au XIXème siècle
Au XIXème siècle, le combat contre l'esclavage est mené par les esclaves eux-mêmes, et parfois quelques partisans anti-esclavagistes. Dans tous les pays américains, tels que : États-Unis, Martinique, Cuba, Honduras, Jamaïque... les esclaves se retournent contre leur maîtres. Dans les colonies françaises aussi les esclaves se, en Martinique, Guadeloupe et Guyane, c'est un Français, Victor Schœlcher, qui participe à faire accepter, le 27 avril 1848, le décret sur l'abolition de l'esclavage. Aux États-Unis, la fin de l'esclavage est proclamée le ler janvier 1863, par le Président Abraham Lincoln, entraînant ainsi l'émancipation de 3 millions d'esclaves. Les Noirs deviennent alors citoyens américains à part entière.
Au total, on dénombre une quinzaine de révoltes, pour l’abolition de l’esclavage, qui sera proclamée en 1848, en France, et en 1863, aux États Unis.
En 1804 : la révolte noire de Saint-Domingue. La République d'Haïti est proclamée.
En 1656, 1710, 1730, 1752, 1802 en Guadeloupe.
En 1733 en Guyane.
En 1678, 1699, 1748, 1752, 1822 et 1833 en Martinique.
En 1791 à Saint Domingue.
Et en 1810 à Cuba.…
- V. Et aujourd’hui ?
De nos jours, trop de gens, lorsqu’ils entendent le mot esclavage, font de lien avec des personnes achetées, vendues, ou alors transportées d'un continent à l'autre comme lors de la traite négrière, et au fait que l'esclavage a été aboli au début du XIXème siècle. Aujourd’hui, la période de l’esclavage est considérée comme appartenant à une époque révolue. Cependant, ce n'est pas le cas : l'esclavage existe encore aujourd’hui, mais il est nommé sous des formes différentes, tel que :
La servitude pour dettes, (touche au moins 20 millions de personnes dans le monde. Par exemple parce qu'elles n'ont pas d'argent pour acheter un médicament à leur enfant malade, et qu'elles doivent donc en emprunter, quelquefois convaincues par de fausses promesses. Pour le rembourser, elles seront contraintes à travailler de longues journées, sept jours par semaine, 365 jours par an. En guise de « rémunération », elles reçoivent gîte et couvert, mais quelquefois n'arrivent jamais à éponger leur dette, qui peut alors être transmise aux générations suivantes).
Le travail forcé, (Des personnes sont recrutées dans l'illégalité par des Etats, des partis politiques ou des particuliers, et forcées à travailler pour eux, généralement sous la menace de sévices ou d'autres punitions).
L'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, (Les enfants font l'objet d'une exploitation commerciale dans le cadre de prostitution, de trafic, de pornographie. Fréquemment, ils sont enlevés, achetés, forcés à se prostituer).
La traite, (Le déplacement ou le commerce des êtres humains, généralement des femmes ou des enfants, à des fins commerciales, par la force ou la ruse. Ce sont souvent les femmes migrantes qui sont ainsi forcées à travailler comme employées de maison ou comme prostituées).
Les pires formes de travail des enfants, (Il s'agit d'enfants qui travaillent dans des situations dangereuses ou impliquant exploitation. Des dizaines de millions d'enfants dans le monde travaillent à plein temps, et sont donc privés d'éducation comme de loisirs, pourtant essentiels à leur épanouissement personnel et social).
Le mariage précoce ou forcé, (Des femmes ou des jeunes filles sont mariées sans leur consentement, et forcées à vivre en état de servitude, faisant souvent l'objet de sévices corporels).
Dans le monde entier, des millions de femmes, d'enfants,
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