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Anthropologie de la conque a lambi

Par   •  12 Février 2018  •  2 473 Mots (10 Pages)  •  1 115 Vues

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- La folle à lambi (filet à larges mailles tressées)

La folle est tendue sur les herbiers pendant 2 à 7 jours et les lambis en migration viennent s’empêtrer dans les mailles. Le lambi a toujours été très convoitisé pour ses multiples usages.

IV - Les multiples usages du lambi

Autrefois, aux Antilles, La conque du lambi était utilisée comme outil de la vie quotidienne. Les peuples amérindiens fabriquaient ainsi des couteaux, des haches, ainsi que des parures.

Consommé également par les esclaves Africains déportés aux Antilles, le lambi est de nos jours devenu un produit de la mer très prisé et même recherché.

Aujourd’hui, le Lambi est en vogue pour ses multiples usages.

D’une part sa chair est exquise : très consommée de nos jours les modes de consommations de Lambi se sont diversifiés, à tel point que le coquillage est devenu rare et sa pêche réglementée (du 1er octobre au 31 janvier pour les professionnels et interdite aux quidams).

Usage culinaire sont les suivants :

- Salade de lambi

- Tarte de lambi

- Pâté en pot

- Boudin de lambi

- Fricassé de lambi

- Dombrés et lambi

- Lasagne de lambi

- Terrine de lambi

- Blanquette de lambi

Objet de décoration : fabrication

- Lampe

- Presse papier

- Pot à fleur…

Pas de conque à l’intérieur de la maison ça emmène du désordre (croyance Antillaise).

Instrument de musique :

La conque du lambi est, depuis des siècles utilisée comme un « cor ».

Le cor : instrument de musique composé d’une embouchure d’un long tube conique en cuivre ou en laiton enroulé sur lui-même et terminé par un pavillon largement évasé.

Comment fabrique t-on cet instrument de musique ?

La Conque évidée, le coquillage devient un véritable instrument de musique.

Pour en jouer, le musicien souffle comme dans une trompe en plaçant la lèvre inférieure sur l'embouchure formée par la perforation du coquillage. La quantité d'air nécessaire pour en faire sortir un son est néanmoins assez grande et exige de l'exécutant un effort soutenu. Le son produit peut être grave ou aigu selon la coupe de l’embout, à la fois sourd et percutant, peut s'étendre sur une dizaine de kilomètres. C'est sans doute pour cette raison que l'instrument a tenu lieu de signal, d'appel ou d'avertissement au sein des habitations.

Concernant l’instrument : la conque de lambi, elle était présente dans les différentes formes de bélè.

La musique des habitations

Par Mme Nastasi-Guimese

La musique caraïbe est une musique de métissage.

La musique de plein air:

Le bèlè est un genre musical mené par un chanteur mais dans lequel un dialogue s'instaure entre les danseurs et le tanbouyé (c'est-à-dire le tambour).C'est dans les campagnes que s'est le mieux conservé le patrimoine culturel antillais.

Le chanteur est entouré de répondeurs et d'un joueur de ti bwa, un dialogue s'instaure entre danseurs et joueur de tambour (tambour bilé).

Dans le bèlè (bel air) le rythme est donné par le joueur de ti bwa (baguette de bois séchées). Son origine pourrait être le Dahomey. On retrouve une rythmique (ostinato) encore en usage dans ke peuple Minas.

Le bèlè se compose de plusieurs musiques:

- les bèlè de travail (fouyé tè ; rédi bwa ; teraj kay ; coupé kan-n, mazon-n ; gran son)

- de divertissement (bèlè, gran bèlè, bélia, danmyé, ladja)

- pour les veillées mortuaires (bénézuel etc.) et les danses (mango, woulé etc.).

Ces musiques se jouent à des moments bien précis, elles rythment les moments clés de la journée.

a .le bélé de travail

mazon : 2 conques de lambi + tambour + ti bwa + 1 soliste

gran son : conques de lambi + tambour + ti bwa + 2 solistes

Les champs étant éloignés la musique servait à indiquer le travail à faire mais aussi à imprimer un rythme. On chantait le gran son en retournant la terre. Les coups de houe étaient données en rythme grâce aux kon'lanbi (conques de lambi).Lorsque l'on traçait les sillons on chantait le mazon-n.

En plus de rythmer le travail, les chants servaient aussi à raconter l'histoire de l'ïle, donnait des informations sur la vie locale, permettait de se moquer des maîtres, de plaindre un camarade en butte à la violence d'un contremaître etc.

b. le bélé de divertissement

Il servait pour se divertir après la journée de travail notamment pour danser:

Le danmyé : c'est une forme douce de la danse interdite appelée ladja. Le ladja était une danse de combat accompagnée de tambour, ti-bwa et chant. L'Eglise catholique dans sa lutte contre les traditions des esclaves fraîchement christianisés en obtint l'interdiction (les tambours servaient aussi à communiquer avec les esprits en Afrique).

Les différences entre îles (gwoka en Guadeloupe, bèlè en Martinique etc.) sont dues aux origines différentes des esclaves (Ghana et Sénégal pour la Martinique et Guinée pour la Guadeloupe) et donc aux traditions différentes que ces hommes et femmes ont amené avec eux.

Base documentaire:

Petite Histoire de la musique antillaise,

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