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Analyse de pratique

Par   •  1 Décembre 2017  •  876 Mots (4 Pages)  •  795 Vues

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En quittant la chambre, M.B gémit à nouveau. Je l’observe une minute sur le seuil et dans le doute je reviens près de lui et m’assure pour la troisième fois au moins qu’il va bien.

Je sors définitivement mais beaucoup de questions me traversent.

Comment être sur qu’il se sent bien ? Il ne l’a pas exprimé clairement.

Lorsqu’il essayait de parler je voyait bien que ses efforts étaient considérables puisqu’il s’y reprenait à plusieurs fois, commençait une phrase puis abandonnait en baissant la tête comme de découragement puis recommençait en essayant d’articuler un maximum. Comment être sure qu’il ne disait pas «oui » par renoncement ? « C’est plus facile de dire oui que de dire où j’ai mal, ce que je ressens ou ce que je veux ». En plus de ça il est impossible de repérer le ton qui est utilisé dans ses réponses, parfois j’avais l’impression de l’exaspérer. Peut être me posais-je trop de questions, peut être aussi que j’interprétais à défaut de réponse claire… Je n’arrivais à être sure de rien.

De plus je ne me suis pas trouvée compétente au moment où il essayait de me dire qu’il avait chaud, j’ai mis trop longtemps à le comprendre, j’ai hésité, pensé plusieurs fois « je suis coincée, je ne comprends pas », j’ai même eu peur car j’ai aussi envisagé qu’il puisse se sentir mal, ou éprouver une douleur vive quelque part, que le soin lui faisait mal. J’ai tout imaginé, toujours dans le doute.

Bien sûre, le faciès, les contractions musculaires, le regard, les sons, m’ont orientés dans mon questionnement mais pour moi c’était un « demi échec » puisque même si j’avais fini par comprendre, le patient s’était agité par perte de patience ou par frustration. En sortant de la chambre moi aussi j’étais frustrée. Il est très difficile d’apprécier les facultés intellectuelles d’un patient comme M.B, comprenait-il vraiment tout ? J’avais observé des instants d’absence chez lui lors du soin, comme si il avait quitté mentalement la pièce. Avait-il des troubles de la conscience ? C’est une des séquelles que laisse la toxoplasmose cérébrale donc ça n’était pas impossible. Comment adapter ma communication à sa compréhension ?

Y avait-il un moyen plus efficace pour communiquer avec un patient comme M.B ?

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