Commentaire colonel chabert
Par Junecooper • 30 Avril 2018 • 1 228 Mots (5 Pages) • 803 Vues
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L’homme qui vient trouver le pretre est “poussé par le repentir, par le remords”; il a la volonte de s’ameliorer, de corriger ses fautes. De plus, le mediateur purifie, il répare, et réconcilie” les hommes, une tâche qui selon Derville, peut etre gratifiante. Derville presente ensuite la profession de l’avoue comme l’oppose de la tâche du pretre. Derville se compare au autres hommes et en conclut que “ “Le plus malheureux des trois est l’avoué”. Il continue sur cette voie en disant que “nous autres avoués, nous voyons se répéter les mêmes sentiments mauvais, rien ne les corrige, nos études sont des égouts qu’on ne peut pas curer”(texte B ligne 8-10). En d’autres mots il pense que parmi les hommes qui sont au contact de la verite la plus profonde ce sont les avoues qui sont témoins du pire. Derville exprime donc un sentiment de repetition, du fait que sa profession semble superficielle, est entourée de sentiments mauvais, et n’est pas gratifiante.
Nous allons ensuite voir comment cet excipit est une conclusion qui présente une réflexion sur la condition humaine et sur l’écriture romanesque. Apres avoir analyse les differents hommes presents dans la societe de son epoque, Balzac se concentre sur la condition des hommes et la nature humaine en general. Derville temoigne des horreurs qu’il a vu durant son service en tant qu’avoue. De plus, il utilise une anaphore:“j’ai vu”, “j’ai vu”, ce qui rapproche Derville de ses clients. Ses temoignages se succedent, chacun plus horrible que l’autre”J’ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! J’ai vu brûler des testaments ; j’ai vu des mères dépouillant leurs enfants, des maris volant leurs femmes, des femmes tuant leurs maris en se servant de l’amour qu’elles leur inspiraient pour les rendre fous ou imbéciles, afin de vivre en paix avec un amant”. Avec ces phrases il insiste sur le fait que la justice est impuissante face à ces crimes. A cela s’ajoute le champs lexical de la mort, “deuil”, “mourir”, “tuant”, “mort” qui contribue au ton negatif de son monologue. Les phrases de l’explicit et les procedes utilises dans ce passage contribuent au ton negatif, desespere de l’extrait, et presentent une image extrêment negative de la condition humaine dans la societe de son epoque.
Pour finir, Balzac critique la representation romanesque de la realite. Vers la fin de l’extrait il dit” toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité”. Avec cette phrase il critique la façon dont les romanciers representent la réalité. Selon lui, la realite est toujours plus horrible que ce que les romanciers peuvent imaginer ou inventer; en d’autres mots, ce dernier pense que la fiction est en dessous de la realite. Balzac fait donc passer un message contre la fiction, demandant des oeuvres plus realistes, ou au moins vraisemblables, auxquelles le lecteur peut se rapporter. Mais etant un romancier lui-meme, il se critique aussi et fait donc une mise en abyme.
Comme nous l’avons vu, cet excipit est un texte engage presentant une analyse de la societe de Balzac et sur l’ecriture romanesque. Ce passage engage se rapporte à une autre ouvre connue de Balzac, un recueil d’oeuvres intitule la Comedie Humaine. Dans ce recueil, compose de trois grand ensembles, Balzac propose aussi une analyse de sa societe et des critiques sur le fait que la litterature ignore certains aspects de la realite. De plus, parmi les oeuvres inclusent dans ce recueil, des personnages types sont analyses, comme le Colonel Chabert dans l’extrait etudie, ou Jean-Joachim Goriot dans le Père Goriot.
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