Candide ou l'Optimisme de Voltaire
Par Raze • 27 Août 2018 • 1 284 Mots (6 Pages) • 532 Vues
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3\ Situation finale : Les personnages se rassemblent dans une métairie. Même si Cunégonde s’est enlaidie, Candide décide quand même de l’épouser. Le baron s’y oppose une nouvelle fois. Les personnages conviennent de le renvoyer aux Galères. Ils s’ennuient, deviennent irritants et facilement irritables. Après avoir rencontré le bon vieillard, ils se mettent à cultiver leur jardin, décident que c’est le seul moyen de faire passer le temps, d’avancer.
II. La réflexion :
1\ Le conte philosophique de Voltaire met en place une critique de la société européenne de l’époque (dès l’ouverture de l’œuvre avec la critique de la noblesse). Ainsi, l’argent est à la base de tout ; c’est grâce à la richesse que Candide a pu reprendre Cunégonde, Pangloss, le baron… Mais encore, Martin n’est soigné que parce que Candide est riche. A la description de l’Eldorado se substitue la critique du monde où active Candide. On y trouve l’égalité, la futilité de la monnaie… On n’y trouve pas de prison, pas de justice… L’aspect inégalitaire et monstrueux de la société est dénoncé lorsqu’on assiste à l’exécution de l’amiral anglais : on y tue des gens sans raison, pour encourager le reste des soldats -ou plutôt les effrayer- et fortifier la nation (l’aspect humain est négligé, il n’est plus question que de puissance). L’intolérance et l’obscurantisme sont tout aussi bien dénoncés, par exemple lorsque les personnages racontent à Candide leurs périples : l’un s’est retrouvé victime tantôt des musulmans tantôt des chrétiens, l’autre a dû servir un maître négligeant, violent…
2\ Candide et ses compagnons ont évolué dans la mesure où ils ont pu découvrir des aspects du monde différents et aussi dans la mesure où ils ont fini par tous se soumettre au travail du champ. Seulement Pangloss et Martin campent sur leurs idées de base. Pangloss dit toujours que tout est au mieux dans le meilleur des mondes même s’il ne le pense plus : il a avancé cette thèse un jour, il continuera à l’utiliser. Martin lui reste sur sa position pessimiste.
3\ Candide a pu voyagé, voir le bien mais surtout le mal sous toutes ses formes : physique et morale. Cela lui a permis de mûrir, de réfléchir. Il a aussi rencontré d’autres philosophes ou penseurs que Pangloss. Il a pu s’entretenir avec eux et apprendre d’eux. Il a aussi appris de ses expériences personnelles : la découverte de l’Eldorado, la rencontre des escrocs … Désormais il est capable de se forger sa propre opinion et essaye même de contredire Martin par exemple. Il cherche à s’instruire quant aux malheurs des autres, leurs bonheurs, pour en apprendre davantage sur les différents aspects de la vie. C’est sa réplique qui clôture d’ailleurs le récit : « Il faut cultiver son jardin ». Il prend des décisions.
4\ Alors que le conte s’ouvre sur la présentation d’un paradis terrestre, elle se clôt dans une métairie turque dont se sont accommodés les personnages. La description du château se fait dans l’exagération, l’ironie. C’est un réel paradis dont est chassé Candide, où il était traité au mieux avec Pangloss et Mlle Cunégonde. La métairie n’est pas décrite comme luxueuse : on y travaille.
5\ Le conte est clôturé par la phrase de Candide : « il faut cultiver son champ ». C’est après son entretien avec le bon vieillard qu’il arrive à cette conclusion. Il faut travailler pour réussir, pour avancer. Mieux vaut s’occuper de choses qu’on peut changer et non pas du mal et du bien.
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