Bts nrc première année devoir 1 cuture générale et expression
Par Matt • 10 Novembre 2018 • 1 294 Mots (6 Pages) • 554 Vues
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- Sélection d’idées dans un document
- Durant de nombreuses décennies, la question des jeunes délinquants a soulevé de nombreuses interrogations quant à la manière de « réprimander » ces jeunes. Le rapport éducation/répression a ainsi connu de nombreuses étapes.
Tout d’abord, dans les années 1860, l’émergence de nouvelles théories sur l’enfant « criminel né » fait passer la vision de l’enfant innocent, « non coupable » de ses mauvais actes, à celle de « l’enfant criminel ». L’Etat multiplie alors la création de centres pénitenciers pour ces mineurs délinquants, rejetés et exclus de la société, afin de les punir en les enfermant de longues années.
En 1890, l’Etat continue de camper sur ses positions et intensifie les mesures prises à l’encontre de ces jeunes délinquants (durcissement des conditions de vie dans les centres pénitenciers) en déléguant une partie du redressement disciplinaire de ces jeunes à l’armée.
En 1912, on assiste à la création du premier tribunal pour enfants. Entre le 19ème et le 20ème siècle, l’Etat accorde davantage d’importance à la protection et l’éducation des enfants, grâce aux travaux de psychologie et l’appui des comités de défense des enfants. Cependant, les centres pénitenciers ne connaitront aucune modification de leur fonctionnement et conditions de vie des enfants.
Mais en 1925 et 1934, un éveil des journalistes (notamment Louis Roubaud et Alexis Danan) qui dénonceront sévèrement les conditions de vie et « d’éducation » des enfants dans les centres pénitenciers forceront l’Etat à apporter une « assistance éducative » à ces mineurs exclus et rejetés par la société.
Enfin, en 1937-1938, apparaitront les premières réformes éducatives qui auront pour objectif de rescolariser les jeunes délinquants dans un « cycle pédagogique normal », et non plus de les enfermer et les isoler un peu plus de la société chaque jour. Cependant, deux décennies seront nécessaires avant que les centres pénitenciers soient peu à peu délaissés.
- Comparaison de documents
Les trois documents étudiés se rassemblent autour d’une idée commune, celle de la dénonciation des conditions de vie des centres pénitenciers pour enfants.
Pour commencer, à travers l’étude des documents, on comprend que les jeunes délinquants sont exclus et rejetés par une société qui ne veut pas d’eux. Les trois documents insistent sur l’existence des centres pénitenciers pour enfants, dont la seule politique connue et observée repose sur l’enferment et les châtiments corporels. Les documents 2 et 3 insistent sur le but de ces institutions qui ne visent qu’à marginaliser et punir davantage des enfants en difficultés.
De plus, les documents dénoncent les mauvais traitements que subissent les jeunes chaque jour au sein de ces centres pénitenciers. En effet, dans les documents 2 et 3 insistent la sur les châtiments corporels infligés aux jeunes pensionnaires de ces institutions. On y apprend notamment dans le document 3 que « la violence et la maltraitance entrainaient souvent la mort des enfants dans l’indifférence générale ».
Le document 2 appuie également cette vérité, qui dénonce la soumission totale de l’enfant. Le poème « Chasse à l’enfant » de Jacques Prévert explique que les pensionnaires de la maison de redressement de Belle-Ile-en-Mer se font réprimander physiquement par les gardiens : « Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents. Et puis ils l’avaient laissé étendu sur le ciment » vers 10-11.
Afin d’avantage appuyer cette idée, on retrouve le thème de la révolte des pensionnaires de la maison de redressement de Belle-Île-en-Mer traité dans les 3 documents. Cet évènement marque le début d’une prise de conscience des journalistes et intellectuels sur l’existence des centres pénitenciers pour enfants, et les conditions de vie qui y régnaient. Les journalistes, notamment Alexis Donan, mèneront de sévères campagnes de presse contre ces bagnes scandaleux pour enfants, comme le précise les documents 2 et 3.
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