Analyse de pratique, gérontologie
Par Matt • 6 Octobre 2018 • 1 536 Mots (7 Pages) • 450 Vues
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Cette situation m’a permis de m’interroger sur de nombreux concepts rattachés aux soins, tel que la nudité, l’image corporel, l’intimité, la dignité, la pudeur. C’est ce dernier concept que je souhaite développer grâce à ce texte[1] en une fiche de lecture. Cet article m’a énormément aidé à comprendre ce qu’était la pudeur pour ensuite mieux prendre en charge les patients et leur sentiment d’inconfort lors de l’hospitalisation. Il m’a parut essentiel de poser la problématique du corps dans la relation de soins, l’acte de soin supposant toujours un regard, voire un geste sur le corps dénudé du soigné. La nudité est une apparence que le malade peut vivre plus ou moins difficilement cette situation. Il se trouve plus exposé à la question de la pudeur, notamment celle de sa propre pudeur.
Dans un premier temps, j’ai voulu définir ce qu’est la pudeur. Elle se définit selon le Larousse[2] par « la disposition à éprouver de la gêne devant ce qui peut blesser la décence(…).Discrétion, retenue qui empêche de dire ou de faire quelque chose, (…).Délicatesse ».
Si le malade admet d’exposer son corps dénudé aux professionnels de santé puisque c’est pour son bien, il est des hypothèses dans lesquelles, il peut devoir vivre une divulgation non consentie de son image corporelle, de ce corps affaibli, dénudé, malade. Au manque d’intimité du fait de l’hospitalisation, s’ajoute une forme d’intrusion dans sa vie privée, dans son corps.
Le Code de la Santé Publique, à l’article L.1110-4, impose ainsi aux professionnels de santé de « respecter la dignité et l’intimité de la personne malade » et le « respect de sa vie privée ».
5. A l'issue de cette analyse et de votre point de vue, qu'avez-vous appris d'important à travers cette situation. 5 à 10 lignes
A l’issue de cette analyse et de la lecture de ce texte, j’ai pu me rendre compte qu’il revient à nous, soignant, de part notre décence et notre conscience professionnelle de respecter le patient et d’appliquer des mesures afin de respecter dans sa pudeur. La communication reste le fondement pour établir une relation de confiance : être à l’écoute et disponible permet d’instaurer un climat propice aux échanges et donc induire une meilleure prise en charge. Cette qualité de relation permet d’optimiser les effets du soin et ainsi procurer à la patiente une meilleure connaissance d’elle-même et de son corps.
« La vraie pudeur est de cacher ce qui n’est pas beau à faire voir »[3]. La pudeur peut être différente d’un individu à l’autre, selon ses croyances, ses valeurs, son environnement social, son vécu ou tout simplement par sa singularité en tant qu’être humain.
La nudité, le sentiment de gêne qu’éprouve l’individu à se montrer nu, exprime bien les conséquences psychiques de celui-ci, le fait d’être mal à l’aise à exhiber son corps, dénudé à autrui. Pour toutes ces raisons, « le soignant doit agir à chaque fois qu’il le peut à l’abri des regards, la personne ne doit pas se retrouver nue ; la découvrir au fur et à mesure avec son accord ».[4]
6. Quel autre point souhaitez-vous approfondir et pourquoi? Environ 10 lignes
Un service de Soins Intensifs ou de Surveillance Continue n’est pas seulement un service de soins techniques. Celui-ci est régi par des règles d’hygiène et des impératifs de fonctionnement assez stricts, le patient peut alors perdre ses repères. Il voit son corps être l’objet « d’explorations ». Une autre notion pourrait être abordé celui du respect de l’intimité dans les soins. Il est difficile de respecter l’intimité d’un individu lorsque le corps devient malade. Les soins dénudent et quoi que l’on fasse, l’hospitalisation dépersonnalise. C’est là que rentre l’état d’esprit du soignant : il a un rôle essentiel pour changer la donne.
7. Répondez à la question: "Vous sentez-vous suffisamment autonome sue l'ensemble de ces activités pour les assurer seul? Oui-Non-Pourquoi?" 5 à 10 lignes
Il n’est pas évident de dévoiler sa nudité à un soignant, il faut donc éviter que d’autres personnes externes au soin y assistent involontairement, afin d’éviter que le patient n’éprouve un gêne. En tant que future professionnelle, j’ai pris conscience que mon rôle de soignante est de faire participer le patient dans le déroulement des soins afin de créer un climat de confiance et qu’il puisse mieux appréhender ses réactions. Ainsi, un respect mutuel s’installera et peu à peu, le patient sera plus à l’aise.
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