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Analyse de pratique

Par   •  4 Janvier 2018  •  2 375 Mots (10 Pages)  •  594 Vues

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pris en compte les réactions de Mr M, je lui aie demandé si ça allait, je le regardais. La réalisation des soins et l’application des protocoles doivent être adaptées à la situation et au contexte et les règles de traçabilité doivent être respectées.

J’avais peur que le fait d’avoir du mal à désadapter le collecteur d’urines inquiète Mr M, mais je lui en ai reparlé par la suite et il m’a fait comprendre que c’était souvent que cela arrivait. Cela m’a rassuré. De plus l’infirmière aussi m’a dit que tant que l’on restait stérile cela allait et que cela pouvait arriver. J’ai pris mon temps et j’ai fini par y arriver. Je pense que cela ne sert à rien de s’énerver, il suffit parfois de prendre le temps, de se poser calmement et de réessayer.

Lors de mon soin j’ai parlé avec Mr M, nous avons parlé de choses qu’il aimait faire (le dessin), je continuais toujours à lui dire en même temps ce que je faisais. Nous avons vu que dans un contexte de soins il est important de communiquer et de conduire une relation . Le relationnel dans les soins c’est un lien qui s’établit entre le patient et le soignant dans chaque soin. Il y a la façon dont l’un et l’autre vont communiquer. La perception de l’autre passe par la confiance et s’il n’y a pas de relation de confiance, la relation est partielle car il y aura un doute ou une suspicion. La relation de confiance est la relation qui s’installe entre deux individus qui n’ont pas de lien particulier au départ, elle se construit et elle évolue. Elle est nécessaire dans les soins. L’aspect relationnel dans les soins implique une bonne communication.

Une infirmière est souvent confrontée à l’angoisse, à la tristesse, à la peur, à l’agressivité. Elle doit être capable d’évaluer cette situation. Comment et quand est-elle survenue ? Quels étaient le contexte et les caractéristiques ? Quel fut le facteur déclenchant ? La situation a elle été rapidement résolue et comment ?

Identifier le facteur déclenchant permet d’identifier et de comprendre ce qui déclenche la peur, la tristesse. Ce facteur peut être de plusieurs natures : pathologique (par exemple la maladie d’Alzheimer), le stress, une mauvaise communication, les ressentis ou peurs non exprimés, …

Les émotions sont des modifications de l’état affectif d’un individu qui se traduit au plan psychologique, cognitif et comportemental comme nous avons pu le voir dans l’UE 1.1 ainsi que l’UE 4.2 . Les émotions permettent de se protéger, elles ont une place fondamentale dans les relations avec les autres Je pense que les émotions que l’on perçoit sur une autre personne nous permettent de faire preuve d’empathie.

L’empathie « se caractérise par un profond désir de compréhension de ce que vit la personne malade, une capacité de percevoir ce qu’elle ressent mais tout en gardant à l’esprit que nous sommes deux personnes différentes. Elle permet de comprendre les raisons du problème et les sentiments qui en découlent. »

Lorsque j’ai entendu Mr M sangloter je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, je me suis tout de suite assise près de lui. Il y avait là une notion de proximité qui a aidé Mr M à se confier à moi. Je pense qu’il ne l’aurait pas fait si j’avais continué à faire mon petit rangement dans mon coin.

En me mettant à son niveau j’ai pu utiliser les techniques d’entretien comme la reformulation, ce qui a permis d’instaurer une relation de confiance. J’ai laissé le temps à Mr M de s’exprimer sans lui couper la parole, cela a joué un grand rôle car parfois il a du mal à s’exprimer. A certains moments, je reformulais ses paroles, car elles étaient imprécises.

Dans des situations telles que celle de Mr M, les attitudes peuvent être à la fois verbales et non verbales. Elles représentent tous les comportements du soignant dans sa capacité d’écoute. Le regard par exemple est un des moyens d’entrer en relation avec une personne et je pense qu’il a une vraie incidence sur la relation mais je pense qu’il faut trouver le juste milieu (ne pas être non plus trop insistant). L’attitude corporelle communique de façon non verbale ce que l’on ressent de l’intérieur. Si le soignant ressent un malaise il peut par exemple présenter une hyperactivité gestuelle lors des soins, le patient peut très bien s’en rendre compte. Le toucher aussi à une part importante dans la relation avec le patient, mais il doit être réfléchi sans être imposé pour ne pas créer de gêne chez le patient ce qui pourrait rompre la relation. Je sais que Mr M a aussi besoin de ces petites attentions, lorsque l’on pose la main sur sa main on voit que cela l’apaise.

Je pense donc avoir fait preuve d’authenticité, j’ai été moi-même dans mon comportement verbal et non verbal, j’ai été sincère.

Après divers échanges avec l’équipe soignante, j’ai pu apprendre que Mr M ne montrait que très rarement qu’il avait mal ou qu’il n’était pas bien. Il dit souvent qu’il ne veut pas gêner. J’ai déjà pu remarquer qu’il était très content quand on passe un peu de temps avec lui en dehors des soins. Je pense que si justement on prend plus le temps de l’écouter et de le rassurer, lui montrer qu’on est aussi là pour l’entendre, il aura plus de facilité à exprimer ses craintes et aussi nous dire quand il a des douleurs.

Selon l’article R.4311-5 relatif à l’exercice de la profession : « Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier ou l’infirmière accomplit les actes ou dispense les soins visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement en comprenant son information et celle de son entourage :

- Evaluation de la douleur »

Il est vrai que j’aurais dû évaluer la douleur de Mr M avant et après avoir commencé mon soin. Surtout que Mr M sait très bien cacher quand il a mal.

De plus, j’aurais déjà pu rechercher ces informations en avance auprès de l’équipe soignante. Je ne l’avais pas fait car il est vrai que je pensais effectuer un acte qui ne causait pas de douleurs.

Grace à des recherches (cours théoriques, sites internet) mais aussi grâce aux échanges avec l’équipe soignante, j’ai pu apprendre à mieux repérer les émotions même parfois « cachées » et quels peuvent en être les facteurs déclenchants. Avant je n’étais pas forcément attentive à tous les éléments à prendre en compte. Finalement, j’ai réussi à utiliser les techniques d’entretien assez naturellement et parfois même sans m’en rendre compte. Je trouve que c’est

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