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Aanalyse de professionnelle SSR

Par   •  18 Septembre 2018  •  1 839 Mots (8 Pages)  •  822 Vues

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Mais pour traiter cette douleur le médecin et l’infirmier(e) doivent avant tout comprendre celle-ci, l’identifier au près du patient comment elle se manifeste. Alors, comment évaluer cette douleur ?

Selon l’article R4311-5 du Code de Santé Publique, l’évaluation de la douleur est un soin infirmier relevant de son rôle propre « dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier(e) accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risque et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage : 19/ recueil des informations de toute nature susceptible de concourir à la connaissance de l’état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa surveillance : (…) évaluation de la douleur ».

L’infirmier(e) doit évaluer la douleur selon trois niveaux de détermination :

- Détermination de la sensation et du type de douleur ressentie : brûlure, démangeaison, lourdeur, décharge électrique, etc.

- Détermination de l’importance de la douleur à l’aide d’échelles d’évaluation

- Détermination de la localisation de la douleur

Ces trois niveaux de détermination contribuent à une évaluation précise de la douleur au près du patient. Cette évaluation permet d’identifier le type de douleur et donc de transmettre une information claire et pertinente au médecin et ainsi réajuster le traitement antalgique. Selon l’article 4311-2 du Code de Santé Public, l’infirmier, dans le cadre de son rôle propre, évalue la douleur mais également l’efficacité des traitements qui y sont relatifs « les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle : 2/ De concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer l'effet de leurs prescriptions »[14]. Il est important de réaliser cette évaluation à plusieurs moments de la journée et dans différents contextes lorsque le patient est assis et couché ou lors d’un mouvement passif et actif par exemple.

Plusieurs échelles d’évaluation existent :

- Echelle Verbale Simple (EVS) consiste pour le patient à choisir le qualificatif correspondant à l’intensité de sa douleur : absence de douleur (0), douleur faible (1), douleur modérée (2), douleur intense (3), douleur extrêmement intense (4).

- Echelle numérique (EN) consiste pour le patient à coter l’intensité de sa douleur de 0 à 10 avec 0 correspondant à une absence de douleur et 10 à une douleur maximale inimaginable.

- Echelle visuelle analogique (EVA) consiste à utiliser une réglette avec sur la face présentée au patient un curseur qu’il doit déplacer le long d’une ligne avec à l’un des extrémités « absence de douleur » et de l’autre « douleur maximale ». Sur la face côté soignant une graduation en millimètre permettant de lire l’intensité de la douleur ressentie par le patient.

L’échelle Doloplus est un outil d’évaluation plus particulièrement utilisée pour les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs ou étant dans l’impossibilité de communiquer. Elle comporte dix items en trois sous-groupes : retentissement somatique, psychomoteur et psycho-social. La cotation de ces trois items se situe entre 0 et 3 et le score total est compris entre 0 et 30. Un score supérieur ou égal à 5/30 est signe de douleur.

Ces outils d’évaluation de la douleur permettent de rendre la douleur moins subjective. Car, en effet, cette dernière est perçue de façon différente selon la culture, l’éducation, le sexe, l’âge, ou encore l’expérience douloureuse de la personne. Par exemple, chez la personne âgée la douleur est l’un des symptômes principal dont elle ne se plaint pas du fait généralement de son histoire (guerre,…)

De plus, il est nécessaire en tant qu’infirmier d’avoir des connaissances et de mobiliser son sens de l’observation afin de rendre la douleur des patients la plus objective possible. Il n’est pas rare en tant que soignant d’observer une discordance entre un patient qui évalue sa douleur comme maximale alors qu’il n’y a aucun signe clinique (visage crispé, tachycardie, sueurs, …) et inversement. Mais il important de toujours entendre une personne qui nous dit qu’elle a mal.

Pour conclure, l’évaluation de la douleur est la première étape de la prise en charge. L’infirmier(e) a un rôle majeur face à la douleur des patients. Il a bien sûre un rôle prescrit dans le cadre de l’administration des antalgiques mais pas seulement. Son rôle propre est également très important pour évaluer et identifier de façon précise la douleur des patients. Cela lui permet de travailler en étroite collaboration avec le médecin afin de réajuster la prescription.

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