NUIT ET BROUILLARD CAS
Par Christopher • 16 Avril 2018 • 1 273 Mots (6 Pages) • 565 Vues
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Il prend du recul à propos de l’URSS et dénonce le stalinisme dans son album « Ferrat 80 ».
4°- Analyse :
« Nuit et Brouillard » est une chanson sur la déportation, elle est très osée car parler de ce sujet à cette époque est difficile, étant donné que ce drame est encore présent dans la tête des gens. La population avait encore du mal à en parler, c’était douloureux.
Les paroles de cette chanson sont très lourdes de sens et engagées.
Cette œuvre est chantée par une seule voix, et accompagnée par des violons, des timbales, des cuivres, une guitare ainsi qu’une basse.
En pleine réconciliation avec l’Allemagne, le Gouvernement interdit la diffusion de cette chanson, mais elle passa quand même sur la radio de l’ORTF un dimanche.
Le titre « Nuit et Brouillard » fait référence à la directive « Nacht und Nebel » signé par Adolph Hitler en 1941 qui ordonne que les personnes représentant une menace pour le Troisième Reich dans les territoires occupés seront transférées en Allemagne et disparaîtront dans le secret absolu.
Cette chanson dénonce les personnes qui ont préférées fermer les yeux à ces horreurs plutôt que d’essayer de changer les choses comme le montre la phrase « La lune se taisait comme vous vous taisiez ».
L’auteur ne voulait pas différencier les déportés par rapport à leur religion : qu’il s’agisse de Jean-Pierre (prénom français), Natacha (prénom russe) ou Samuel (prénom juif), ils avaient tous la volonté de résistance « Ils voulaient tous simplement ne plus vivre à genoux ».
« Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers » répété à plusieurs reprises montrent qu’ils étaient très nombreux, de plus « qui déchiraient la nuit de leurs ongles battant » montre que les passagers voulaient s’enfuir en tentant de gratter la paroi avec leurs ongles. Le terme « wagons plombés » fait référence aux wagons de marchandises qui servaient à transporter les juifs déportés de la seconde Guerre Mondiale. Ils étaient plombés pour éviter que les passagers puissent s’enfuir. A l’intérieur ils étaient tous entassés : beaucoup d’entre eux mourraient.
Les paragraphes impairs de cette chanson sont chansons sont chantés en crescendo comme pour montrer une colère grandissante lorsque nous lisons ces paroles. Les rimes croisées ou suivies présentes dans la chanson font penser à un poème.
La chanson et écrite en forme libre : n’ayant pas de refrain, il ne peut être alterné avec le couplet. C’est une chanson à texte.
5°- Liens :
La chanson de Jean Ferrat est apparût huit ans après le film documentaire « Nuit et Brouillard » (1955) réalisé par Alain Resnais. Le documentaire s’appuie sur des films d’archives, des reportages ou des photos d’époque pour dénoncer l’horreur de la déportation. Ce film choque à la vue de ces corps disloqués, décharnés par la machine que les allemands utilisaient pour faire disparaître les preuves de leur massacre.
De plus « Nuit et Brouillard » est le nom de code des « directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés ». Elles sont l’application d’un décret du 7 décembre 1941 signé par le maréchal Keitel et ordonnant la déportation de tous les ennemis ou opposants du Troisième Reich. En application de ce décret, il était possible de transférer toutes les personnes représentant « un danger pour la sécurité de l’armée allemande » (saboteurs, résistants, opposants ou réfractaires à la politique ou aux méthodes du Troisième Reich) en Allemagne et à terme, de les faire disparaitre dans un secret absolu.
6°- Conclusion :
Jean Ferrat utilise des procédés particuliers comme l’ostinato (formule répétée invariablement) repris à tous les instruments pour évoquer de manière saisissante l’avancée inéluctable vers les caps de la mort, le dépouillement des instruments mélodique pour représenter le dénuement dans lequel se trouvaient les prisonniers des Camps. La reprise du 1er couplet à la fin avec le « vous » et le « ils » interpellent les auditeurs des générations futures à ne pas oublier.
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