MAUS, Art Spiegelman

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Ainsi, dès le début on peut voir le « symbole » qui est une croix gammée à tête de chat représentant Hitler, et, le titre qui semble constitué de sang et qui tranche sur le fond noir et blanc.

Nous lisons la progression de l’antisémitisme, la mise en place des ghettos, les massacres opérés par les commandos de la mort en Europe de l’Est, les rafles, et donc la déportation.

Nous avons un aperçu des conditions de vie misérables des prisonniers à Auschwitz, de la mise en place de la déshumanisation avec l’uniformité, les crânes rasés, et les pyjamas rayés.

La Selektion qui comme son nom l’indique sélectionne les faibles, maigres, malades, pour la chambre à gaz.

Il y a également une description détaillée des chambres à gaz et des fours crématoires. Et quand ceux-ci ne fonctionnait pas ou jugeait trop inefficace, les prisonniers creusaient des fosses communes pour bruler les morts et parfois les vivants.

Ainsi, il témoigne de nombreuses manières la déportation des juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.

Quand Maus a été publié, il a reçu un excellent accueil critique, et, même si ce n’est pas sa vocation première, il permet d’aborder plus facilement le sujet de l’holocauste.

Il pose également la question de l’après Shoah, on peut penser à Vladek qui continuera à faire des cauchemars toutes les nuits jusqu’à sa mort.

Il donne une version très réaliste de la déportation et de l’épisode nazi, ce qui, dans les critiques, et à double tranchant.

Maus n’est pas la seule bande dessinée à avoir recourt à l’anthropomorphisme, on peut citer (La bête est morte de Calvo).

En jouant sur l’intensité du noir, il peut rendre les dessins plus ou moins violents… L’écriture dans les phylactères est également en MAJUSCULES, ce qui donne une impression de pression.

Et indirectement il a donné naissance à toute une génération de dessinateurs, (Charles Burns, par exemple).

Pour conclure, Maus est un classique de la bande dessinée, mais il pourrait presque être un outil pédagogique. Il est encore la seule à ce jour à avoir obtenu le prix Pulitzer, les codes graphiques nouveaux et l’authenticité de l’histoire y ont beaucoup joué.

Art Spiegelman a créé une œuvre biographique qui a la volonté de perpétuer la mémoire des victimes du génocide des juifs, afin que ceux-ci ne soient jamais oubliés.