Le street art de Banksy

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monde parce que personne n’est autorisé à y entrer ou à en sortir. Mais c’est assez injuste envers les prisons - celles-ci, au moins, n’ont pas l’électricité ou l’eau potable coupées sans raison tous les jours.» Banksy eut aussi l’idée de critiquer le manque de réactivité face à ce raid en publiant le tag d’un chat sur son site internet avec cette indication suite à la question d’homme âgé: «Je voulais attirer l’attention des gens sur la destruction de Gaza en postant des photos sur mon site internet - mais sur internet, les gens ne regarde que des photos de chatons.»

«Si on se lave les mains de ce conflit entre les puissants et les faibles, on se rallie aux puissants. Nous ne restons pas neutres», a-t-il aussi calligraphié en lettres rouges sur un mur en ruine de la ville. Une image utilisée en guise de conclusion à sa vidéo, qui ambitionne d’alerter la communauté internationale sur la situation gazaouie.

Principe d’organisation

Banksy introduit ces trois œuvres dans des espaces inhabituels et de manière particulière. Il se sert des ruines autour de lui pour en faire un lieu d’art. Ces graffitis ont chacun un but. Le premier représente la solidarité dont a fait preuve la famille Shenbari qui a aidé Banksy et a protégé son anonymat lors des investigations de la police. Le deuxième représente explicitement l’avidité de l’homme, acheteur de l’œuvre et qui ne veut pas la rendre bien qu’il soit poursuivi en justice. Quant à la 3ème fresque, les enfants se divertissant sur le manège, elle est située en pleine rue, sur le mur extérieur d’une maison habitée et tout le monde à Gaza en bénéficie sans quelconque contrôle.

Trois œuvres avec trois objectifs: la solidarité pour la 1ère, l’avidité pour la deuxième et le partage pour la 3ème. Banksy a donc suscité, en quelques coups de bombes à peinture, et à Gaza, la série presque complète des sentiments humains.