Street art
Par Raze • 20 Novembre 2018 • 1 466 Mots (6 Pages) • 547 Vues
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et mettre de l’art là où il ne devrait pas y en avoir. Cependant, le quartier alternatif de
Kreuzberg reste le centre subculturel du street art. En effet, le quartier regorge d’une
immense quantité d’oeuvres réalisées par des artistes venant des 4 coins du monde. La
East Side Gallery se situant dans les alentours de Kreuzberg est aussi un lieu artistique
important, où des bouts du mur de Berlin ont été repeints et retravaillés par une
centaine d’artistes, tels que Thierry Noir avec ses personnages emblématiques à têtes
colorés (voir page suivante n. 2). En passant de la paroi d’un immeuble, à la cours cachée
d’un café (aux murs recouverts dessinée oeuvres de divers artistes, voir page suivante n.3), ou encore à
la surface d’une poubelle (oeuvre de Mentalgassi utilisant la technique du collage, voir page suivante
n. 4), le street art peut être retrouvé dans des lieux aussi divers qu’insolites.
Les artistes le pratiquant à Berlin sont nombreux et internationaux. En effet, certains
voyagent souvent à leurs frais, et ce pour parfois pouvoir placer leurs oeuvres dans un
contexte idéal. Parmi ces artistes là, nous pouvons citez certaines stars de la peinture
urbaine tels que Blu (p. suivante n.5), Above (p.suivante n.6), Banksy (n.7), ou encore Blek le
rat (n.8). Cependant, beaucoup d’artistes berlinois s’imposent également dans le domaine
du street art, tels que par exemple El Bocho, connu pour son personnage little Lucy (n.9),
mein lieber Prost, dont le petit bonhomme blanc a bâti la réputation (n.10) ou encore
MTO avec ses représentations de personnalités célèbres en noir et blanc (n.11).
Le street art étant un art libre, sans lois ni limites, tout le monde à le droit de s’y
exprimer. Cependant, comme pour toutes formes d’art, seuls les artistes créant les
oeuvres les plus parlantes, les plus marquantes, et les plus imposantes, sauront se faire
un nom et se bâtir une réputation dans ce monde de l’expression urbaine.
d) Est-ce réellement de l’art ? :
À la question : «Est-ce réellement de l’art ?» je répondrais «oui !» et ce sans une once
d’hésitation. En effet, le street art est une pratique artistique révolutionnaire et ne
ressemblant de loin à aucune autre forme d’art. Né d’un mouvement spontané et illégal,
le post-graffiti fait véhiculer des idées et des messages par le biais poétique de l’art. Les
artistes exposent leurs oeuvres dans l'immense terrain de jeu et galerie d’art qu’est la
rue. Sortant des institutions et du cadre traditionnel de l’art, le post-graffiti défit toutes
les conventions classiques d’exposition, et s’aventure dans un environnement urbain et
public, où il n’y a aucune limite à la créativité. Réfléchissant et réalisant avec génie et
inventivité leurs oeuvres, les artistes redonnent vie aux tristes paysages gris de la ville
pour en faire des zones animées, vivantes et intrigantes, où les décorent urbains titillent
les esprits des passants, et mettent un peu de couleurs dans leur journée. De plus,
possédant une grande palette de techniques et d’outils, cette forme d’art nécessite un
grand travail de préparation, puisque les artistes doivent non seulement penser au
contenu de leurs oeuvres, mais également à leurs contextes .En outre, l’art urbain étant
une pratique clandestine, ils doivent être capables de manier leurs outils pour pouvoir
réaliser leurs oeuvres, et cela en un temps limité. Pour conclure, je dirais que le street art
est aujourd’hui l’art du 21ème siècle, qui a pour qualités premières de s’adresser
directement au grand public, de détourner et d’interroger l’espace urbain, et enfin de
faire véhiculer des idées de la manière la plus poétique qui soit.
Tout le monde peut-il s’improviser «Artiste de Rue» ? :
Je ne pense pas que tout le monde puisse s’improviser artiste de rue. En effet, pour
pratiquer un tel métier il faut d’abord prendre conscience du travail, du talent, de
l’imagination, de la maîtrise des techniques et de la passion que cela requière.
Contrairement aux préjugés, être artiste de rue est loin d’être une activité frôlant la
simplicité. En effet, cela nécessite une grande organisation, en passant du carnet de
croquis, à la réalisation de l’oeuvre, et à la prise de risque que la réalisation de celle-ci
engendre. De plus, pour pratiquer une telle activité il faut avoir l’amour du métier et
vouloir offrir et partager sa passion avec le grand public. Il est aussi nécessaire de
pouvoir accepter le fait que le travail effectué soit éphémère, et que pour l’accomplir
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