La guerre - Otto Dix

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L’ŒUVRE EN DETAIL :

Le tableau « La Guerre » est un triptyque avec une prédelle, Il s’inspire en particulier du Retable d’Issenheim peint Matthias Grünewald au XVI° siècle

Les différents panneaux :

Comme l’œuvre est un triptyque avec une prédelle, il y a quatre panneaux

Ils symbolisent les différentes périodes d’une journée au front.

Le matin (panneau de gauche) :

Sur le panneau de gauche, on voit les soldats. Masse uniforme, ils nous tournent le dos et marchent vers le front. Cependant, on voit des soldats qui marchent vers nous, penchés en avant.

Il y a des nuages noirs pour rappeler l’horreur des combats, et la mort certaine vers laquelle vont les soldats …

Le ciel est rouge pour rappeler la cruauté des hommes.

L’après midi, après les combats de la journée (panneau central) :

Dans ce panneau, c’est le carnage total, la dévastation est complète on ne trouve aucune ligne de fuite ce qui empêche le panneau d’avoir une certaine stabilité. On détecte généralement trois personnages, cependant nous en avons trouvé quatre :

Il y a le soldat avec son masque à gaz, qui évoque l’inhumanité qui a progressé chez les soldats au point de ne pas venir en aide à des personnes à l’agonie, à les regarder sans réaction apparente

Il y a le squelette qui pointe du doigt, montrant la souffrance et la mort

Il y a le cadavre, criblé, les traits figés dans une expression de peur et d’agonie les pieds ayant pris la couleur du marbre dans la mort.

Nous avons un personnage supplémentaire, peut être un survivant, tel un démon venant chercher les cadavres pour les amener en enfer…

Dans l’arrière plan, tout n’est que désolation cratères et ruines Plus aucune ne tien debout, le ciel est un dégradé de blanc à bleu sombre.

Le soir (panneau de droite) :

Dans ce panneau on voit en premier le héros ramenant son camarade au camp, traversant le no-mans land sans armes ni casque, ni masque à gaz, un véritable exploit. Son camarade a la tête bandée en dessous de le lui, on aperçoit une sorte de médecin, qui tente de soigner un homme à terre. Derrière, on voit encore des cratères mais aussi des boules de feu, témoins d’explosions et de bombardements.

La nuit (prédelle) :

La prédelle est la seule partie du tableau qui ait des lignes de fuite ce qui lui confère une certaine stabilité. Dedans les hommes dorment, ou sont morts. Le béret posé sur la tête de l’un nous suggère un repos simplement temporaire et non éternel.

Les couleurs sont dans la gamme chromatique du marron, il y a aussi du blanc et du noir.

BUT DE L’ŒUVRE :

L’œuvre, lors de sa publication, a pour but de faire réfléchir le peuple allemand sur la guerre, le fait qu’il ne faille pas recommencer, et encourage le peuple à surveiller la montée du nazisme. Les nazis, qui l’ont très bien compris, font, pour discréditer l’auteur, apparaître son œuvre dans l’exposition Art Dégénéré, en 1937.

CONSEQUENCES DE L’ŒUVRE :

L’œuvre a sans doute de moins grandes conséquences que l’aurait voulu son auteur, car, 7 ans après sa parution, les nazis déclencheront la seconde guerre mondiale. Cependant, on trouve en Allemagne, des mouvements de résistance comme la rose blanche, qui tenteront d’arrêter la folie nazie. Cela ne suffira pas.

L’ŒUVRE AUJOURD’HUI :

Aujourd’hui, La Guerre est exposée à la Galerie Neue Meister, à Dresde, lieu ou Otto Dix fait ses études d’ Arts Appliqués. Elle reste l'emblème de la nouvelle objectivité, de la folie nazie et de la violence de la guerre.