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Histoire des arts: La Guerre et le solat blessé d'Otto Dix

Par   •  4 Octobre 2018  •  2 103 Mots (9 Pages)  •  1 814 Vues

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En 1924, les sociétés européennes sont traumatisées par les pertes humaines très nombreuses. Dix a voulu montrer sa réalité du conflit. Il donne naissance à un nouveau style, la «Nouvelle Objectivité » qui est une forme du réalisme s'inscrivant dans le courant expressionniste (montrer la réalité telle qu'elle était perçue).

2) Description :

C'est une eau forte (gravure grâce à l'acide sur une pièce métallique) qui est en noir et blanc.

On peut voir un homme blessé : il comprime son corps souffrant, main arrachée et ventre ouvert. Son visage exprime avec une intensité très marquée sa souffrance: les yeux sont exorbités, les rides prononcées et la bouche ouverte traduisent la douleur insupportable.

Le noir, le gris et le blanc mettent en exergue / en évidence la noirceur de la scène qui se déroule dans un paysage dévasté.

3) Interprétation :

Comment cette œuvre met-elle en scène l'horreur de la guerre ?

Otto Dix dépeint, d'un trait froid, la sauvagerie des combats et ses conséquences sur l'homme et la nature. L'intérêt réside surtout dans la description que l'artiste fait de l'individu, le représentant comme déshumanisé dans un champ de bataille dévasté. La scène est d'une précision telle qu'elle est difficile à regarder. Otto Dix peint les déchirements, les blessures et la douleur avec une technique d'un réalisme impressionnant. Il accorde un grand pouvoir au regard également. C'est un style graphique très mouvementé et agressif qui permet à Otto Dix de décrire son époque avec un réalisme outrancier / exagéré pour montrer la cruauté de la guerre.

Conclusion: la portée de cette œuvre est universelle, elle dépeint sans rien cacher la réalité des souffrances des hommes à la guerre; Otto Dix écrivait en 1958 : «Les artistes ne doivent pas essayer d'améliorer et de transformer le monde ; ils sont beaucoup trop insignifiants pour cela. Ils ne doivent que témoigner.» Otto Dix a voulu rendre compte de ce qu'il a vécu à la guerre, c'est pourquoi les nazis l'ont traité d'«artiste dégénéré», puisqu'ils exaltaient les «vertus» de la guerre.

Prolongement: Le Dormeur du Val de Arthur Rimbaud, 1870.

Questions préalables :

I. Le cadre.

1) Relevez le champ lexical de la nature.

2) Montrez que cette nature est vivante, bienfaisante et harmonieuse.

3) La description de la nature fait appel à plusieurs sens. Lesquels ? Relevez-les et illustrez-les d'exemples précis extraits du textes.

II. Le personnage.

Montrez, en vous appuyant sur le texte, que ce soldat est encore jeune et qu'il donne l'impression d'une apparente tranquillité.

III. Un poème très construit.

En quoi la présentation de ce personnage suit-elle une progression précise qui se termine sur le drame de sa mort ? Autrement dit, comment le poète présente-t-il le personnage décrit ? Dans quel ordre le décrit-il ?

Ce poème est sans doute inspiré au jeune Rimbaud, 16 ans à l'époque, par la guerre franco-prusienne de 1870, et plus particulièrement par la bataille de Sedan scellant la défaite française le 3 septembre 1870 à moins de 20 kilomètres de Charleville, son lieu de résidence à l'époque. Cette scène, un soldat mort au milieu d'une nature omniprésente et accueillante, suscite l'indignation de Rimbaud.

Ce poème, le Dormeur du Val, (octobre 1870) est l'un des plus connus du poète, il présente une esthétique classique: utilisation du sonnet (2 quatrains et 2 tercets), de l'alexandrin (12 syllabes), des rimes embrassées (abab abab ccd eed).

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I. Un cadre naturel enchanteur:

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1) Une nature animée omniprésente:

La nature est un élément extrêmement présent dans ce poème, c'est ce que traduit le champ lexical correspondant: «verdure», «rivière», «montagne», «rayon».... Mais cette nature apparaît bien particulière, très vive et active, comme le traduisent les nombreux verbes d'action utilisés:«chante», «accrochant», «mousse»... qui personnifient les différents éléments naturels : la «rivière», la «montagne», le «val». Il y a une impression de vie très forte.

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2) Un cadre enchanteur et accueillant:

C'est une nature bienfaisante et harmonieuse: elle réunit l'eau, le soleil et la végétation. «La Nature» du vers 11 se change en allégorie maternelle et protectrice, comme le montre le lexique de la maternité, «berce-le chaudement» et plus généralement de la douceur :«lit», «baignant». La périphrase «trou de verdure» du vers 1 évoque de plus un refuge. L'emploi de l'adjectif «petit» traduit l'idée d' une certaine familiarité.

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3) Des sens en éveil :

Cette description fait appel à plusieurs sens, principalement la vue, présente par exemple à travers les adjectifs de couleur : «bleu», «vert», «pâle», «D'argent» et «Luit» ; l'odorat, «sa narine» ; le toucher qui passe par des prépositions marquant des positions : «dans son lit vert», «étendu dans...», «la main sur la poitrine» ; l'ouïe : «chante».

II. Un soldat très jeune :

L'auteur évoque, au vers 5, un «soldat» étendu dans l'herbe. C'est cependant sa jeunesse qui frappe le poète, d'où la place faite au lexique de l'enfance même, plus que de la jeunesse:«berce», «enfant», et ce militaire est d'ailleurs comparé à un «enfant» aux vers 9 et 10:«comme / Sourirait un enfant malade»).

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1) Une apparente tranquillité :

La position allongée de cet homme en fait un simple «dormeur»,

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