HIDA Otto Dix

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Au second plan, nous pouvons voir un autre invalide. Il mendie pour survivre, ses yeux sont vides et son corps est désarticulé. Nous voyons une main déposer un timbre dans la main artificielle du mendiant. Ses membres inférieurs et son bras gauche sont faits de bois. Autour d’eux, la ville s’agite et personne ne semble faire attention aux invalides. Près des deux hommes, deux chiens traversent la rue. Ils ont au même niveau que les invalides et signifie donc que les chiens sont au même « rang » que les invalides.

A l’arrière plan, il y a des vitrines de magasins de prothèses, ce qui accentue l’infirmité des deux personnages. Les prothèses des magasins sont très élaborées par rapport à celles du mendiant.. Dans la vitrine d’à côté, il y a des perruques et des objets liés à la beauté. D’autres personnages sont représentés. Nous voyons des membres des passants qui manquent aux invalides. Deux bourgeois sont également reconnaissables par leur costume et leurs accessoires (gants, canne). Nous pouvons aussi apercevoir une petite fille, sûrement une orpheline car elle est seule et pieds nus. Elle dessine sur le mur. A droite, se trouve une femme bien vêtue et en bonne santé. Nous voyons également deux mains squelettiques qui tiennent une faux, ce qui symbolise la mort.

Entre les deux vitrines ce trouve le mot « dumn » qui veut dire idiot. Cette œuvre est légèrement oblique ce qui crée une impression de confusion et de déséquilibre. Il n’y a pas de point de fuite, ce qui donne une impression d’instabilité, le tableau inspire donc le chaos, ce qui, de plus, souligne le caractère absurde de la guerre.

Interprétation

Otto Dix a été bouleversé par son expérience de la guerre et montre les conséquences de celle-ci en peignant ce tableau. L’usage de l’artillerie a rendu beaucoup de soldats invalides. Les mutilés et les vitrines font références aux atrocités de la guerre. Le tableau montre aussi que cette guerre a fait beaucoup de victimes parmi les civils car nous voyons une orpheline. Les passants élégants sont indifférents face aux invalides car ils veulent oublier les horreurs de la guerre car l’Allemagne a dépensé beaucoup d’argent pour la guerre. L’auteur montre aussi le climat politique et social de l’Allemagne en 1920 ; le pays ne fait pas preuve de solidarité envers les invalides. L’antisémitisme se développe, la montée du nationalisme des anciens combattants est identifiée par la croix sur la veste de l’invalide.