J'ai saigné de Blaise Cendrars
Par Raze • 19 Avril 2018 • 1 727 Mots (7 Pages) • 2 510 Vues
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général : Célèbre médecin-général l’inspecteur général, vient inspecter l’évêché de Sainte-Croix, il se présente comme un grand médecin mais ne respecte pas ses patients et ignore leurs souffrances. Son attitude inhumaine coûte la vie au personnage du petit berger qu’il a pris pour un cobaye.
Le conducteur de l’ambulance : Première personne à s’occuper du narrateur, il lui offre une couverture alors qu’il attend nu qu’on vienne le chercher.
Lors d’un arrêt, tandis que les trois compagnons d’infortune de Blaise prennent le train, celui-ci s’endort sous l’effet de l’alcool qu’on lui propose et se retrouve seul à la gare, blessé. Lorsque le conducteur le récupère à nouveau, il lui explique la difficulté de sa tâche. Il qui était mécanicien avant la guerre, souffre de voir chaque jour les dégâts de celle-ci.
Le bébé adulte : Blessé, ancien canonnier, très bel homme avant sa blessure à la tête, ce soldat a tout à réapprendre. Grâce à la compagnie de Cendrars et à la patience de Mme Adrienne, le bébé-adulte devient de plus en plus intelligent.
2ème partie : Interprétation ou sens :
Cette œuvre mélange plusieurs registres : le registre pathétique, où la souffrance endurée par Cendrars suscite la pitié du lecteur. Le registre fantastique, lors de l’état de Cendrars est toujours entre la réalité et l’hallucination ou encore le registre comique comme par exemple la réaction de sœur Philomène quand elle voit Cendrars nu, fait sourire le lecteur et apaise la tension dramatique de la scène. Il est aussi très réaliste, c’est-à-dire qu’il se veut fidèle à la réalité.
La plume de Cendrars est dès fois un peu plus féroce, comme lors de la visite du général (avec une grande énumération sur deux pages), cette visite va se terminer par la mort du petit berger qui ne résistera pas. Cendrars n’hésite pas à décrire la scène sans mâcher ses mots.
Ce texte est d’une grande noirceur mais aussi d’une grande humanité. Toutefois, les quelques moments plus joyeux ont toujours un bémol. Quand l’infirmière est en joie d’entendre à nouveau un maréchal des logis trépané réussir à parler, on se rend compte que cette joie aussi sincère soit-elle est bien peu de chose par rapport aux souffrances à subir encore. Il y a donc aussi une certaine ironie dans la plume de Cendrars.
On peu aussi remarquer l’incipit « in medias res » fait entrer immédiatement le lecteur au cœur de la guerre, de la souffrance du narrateur et du danger. Le lecteur se rend compte grâce à la perception du narrateur du chaos dans lequel cette guerre plonge les hommes et suscite la pitié du lecteur.
Cette œuvre à des cotés compliqués et des cotés assez simples. Elle est simple car elle est très courte, et témoigne assez bien avec des mots compréhensibles, mais elle est assez compliqué car elle est très sombre et il y a beaucoup de figures de styles. De plus, Cendrars décrit sans tabous.
Personnellement, j’ai beaucoup aimé cette œuvre car elle témoigne de la violence de la guerre, tout en nous montrant le combat personnel de l’auteur-narrateur pour réapprendre à vivre avec une seule main. Mais aussi la souffrance des soldats et le dévouement des infirmières pour les blessés.
3ème partie : Enjeux et liens :
Cette œuvre est une autobiographie qui est très importante car c’est un témoignage de la guerre. L’enjeu de cette œuvre est de témoigner tout en montrant la souffrance, tout autant la sienne que celle des autres soldats de l’hôpital. Elle montre aussi le dévouement des infirmières et toutes les choses qu’elles font pour que les blessés se remettent et soient heureux, elles s’investissent beaucoup, comme Cendrars va le décrire un moment avec Mme Adrienne (P.), en démontre leur joie lors du progrès du bébé adulte.
On peut faire le lien avec une de ses autres nouvelles « la main coupée » qui est elle aussi autobiographique, et qui, comme on peut le voir dans le titre va parler de la main dont il à été amputé en 1915, et qui occupe une place majeure dans l’œuvre étudiée. Une autre nouvelle « j’ai tué » qui est spéciale car très courte ( 11 pages seulement ), dans certaines éditions, on retrouve « j’ai tué », suivit de « j’ai saigné ». Cette nouvelle parle de la fois où il a du tuer un allemand avec un couteau, fait dont il va parler brièvement dans la nouvelle étudiée « j’ai saigné ».
C) CONCLUSION :
• Cette œuvre est une œuvre d’art engagée car elle témoigne de la guerre sans tabous. On peu donc dire qu’elle est engagée car elle s’oppose aux gens qui étaient contre le fait de témoigner, et elle témoigne de tous les faits, sans rien cacher. Elle aide donc aussi à mieux comprendre l’histoire de l’Homme, car elle laisse une trace écrite et donc durable, d’un fait et d’une époque. Elle est donc engagée aussi dans ceci. Mais elle s’engage aussi sous forme d’opposition aux personnages qui sont contre le témoignage et qui pensaient qu’il n’était pas néssécaire de témoigner, d’enterrer les faits et de passer à autre choses. Pour résumer, cette œuvre est engagée dans plusieurs sens : celui de témoigner sans tabous pour laisser une trace de la guerre vécue par un amputé dans un hopital dans l’histoire et Celui de s’opposer à ceux qui sont contre le témoignage.
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