Réduction de la mortalité néonatale à travers la communication pour la promotion des Pratiques Familiales Essentielles (PFE)

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Pour garantir la survie du NN et ainsi réduire la mortalité néonatale, l’accent doit être mis sur des interventions de communication coordonnées, régulières et pérennes, menées au sein des communautés, dans les familles et dans les formations sanitaires pour la promotion des pratiques familiales essentielles.

- Innovation proposée

Le projet proposé adopte une approche globale qui prend en compte toutes les dimensions de la communication pour le développement dans la promotion des PFE et le rôle clé des sages-femmes dans cette stratégie. L’objectif principal du projet est de pouvoir former les sages-femmes sur les techniques et stratégies de communication pour la promotion des PFE. Cette formation devra donner les compétences nécessaires aux SF pour mieux communiquer avec les clientes et les populations sur les pratiques clés à promouvoir chez les groupes cibles et qui sont favorables à la survie de la mère et du nouveau-né lorsque ces derniers prennent la de changer de comportement. Le comportement est la manifestation visible du savoir, du savoir-faire, et du savoir être d’un individu ou d’une communauté. Le changement de comportement d’un individu est un ensemble de réactions, de conduites conscientes et inconscientes caractérisé par la modification d’une action et d’une façon de se comporter. Il passe par des étapes ayant une durée variable selon que l’individu concerné est un innovateur, un adoptant précoce, moyen ou traînard. L’analyse situationnelle a montré que la communication peut aider à réduire considérablement les mortalités maternelle et néonatale.

La communication pour le développement en vue de l’amélioration de la demande de service et les changements de comportements constitue un des piliers fondamentaux à l’amélioration des indicateurs du système de santé.

L’analyse des forces et faiblesses des interventions de communication dans le système de santé a révélé les faiblesses suivantes :

- L’insuffisance de compétence au niveau opérationnel pour la mise en œuvre des activités de communication

- Le manque d’intérêt du personnel de santé qualifié pour les activités de communication

- L’inexistence d’un dispositif d’atteinte des cibles en dehors des formations sanitaires

- L’insuffisance de temps accordé à la communication avec les cibles par les agents de santé

- L’accueil des agents de santé peu satisfaisant pour les patients

- L’insuffisance de ressources financières pour développer les activités de communications au niveau opérationnel

- La faible priorisation des activités promotionnelles et préventives au niveau des agents de santé communautaires

- L’insuffisance de collaboration avec les structures locales de développement

- La non harmonisation des paquets d’intervention des agents de santé communautaires

- L’insuffisance du personnel qualifié en communication

- L’inexistence d’un cadre de concertation pour les activités de communication au niveau des formations sanitaires

- Le manque de transversalité dans la mise en œuvre des activités de communication au sein du système

- Le manque de coordination des activités de communication au niveau central

- L’insuffisance de ressources allouées pour la communication

- L’insuffisance de spécialistes en communication dans le système

- L’inexistence de système d’informations et de partage des données

- La faible utilisation des nouvelles technologies dans les stratégies de communications avec la cible

Il en ressort après analyse que la communication sur la santé peut influencer les mortalités maternelle, néonatale et infantile (SMNI) qui sont souvent dus aux comportements de santé et les normes sociales liées à la santé pratiquées par les familles et les communautés. Les stratégies de communication pour accroître les connaissances, changer les attitudes, les comportements et les normes au niveau individuel, social et communautaires sont essentiels pour diminuer le risque et l'incidence de la mortalité de SMNI facilement évitables, et à l'autonomisation des communautés. Le projet privilégie la communication car elle représente à la fois une solution facile et peu coûteuse, et rassemble toutes les techniques les plus perfectionnées et innovantes en matière de communication pour le développement.

Au Bénin, les SF ont l’habitude de faire l’information, l’éducation et la communication avant les consultations pré et post natales mais elles n’insistent pas vraiment sur les aspects comportementaux et elles ne maîtrisent pas les différentes techniques de communication à utiliser pour faire une communication efficace. En outre, les supports de communication sont dans la plupart des cas insuffisants ou inappropriés dans les formations sanitaires. Les supports généralement rencontrés sont des affiches et des boîtes à images. Dans les salles d’accueil de certaines maternités, on trouve installés dans des grilles des postes récepteurs de télévision et des magnétoscopes ou lecteurs de DVD. Les postes téléviseurs sont câblés sur les chaînes nationales à défaut de supports vidéo didactiques sur des thèmes de santé qui occuperont utilement les gestantes pendant qu’elles attendent leur tour de consultation. Il y a un manque de supports visuels et audiovisuels pour l’éducation en santé. Par conséquent, beaucoup de gestantes ne prennent pas conscience de leurs comportements qui sont néfastes à leur santé et qui menacent leur survie et celle de leurs bébés. En revanche, la formation des SF sur la communication pour la promotion des PFE permettra à ces dernières d’acquérir des compétences et connaissances nécessaires pour mieux communiquer avec les femmes et de mettre l’accent sur les aspects comportementaux identifiés comme étant néfastes pour la population et les communautés. Un accent sera également mis sur les outils de communication.

La promotion des PFE par les SF à travers la communication est innovante car elle présente plusieurs avantages : les SF i) ont un accès facile auprès