Nietszche, extrait de Aurore
Par Andrea • 20 Septembre 2018 • 1 450 Mots (6 Pages) • 498 Vues
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À la ligne 9, Nietzsche estime que le travail à un « but mesquin » car l'Homme travail uniquement pour avoir un salaire qui est nécessaire afin qu'il réponde à ses besoins primaires, comme se nourrir, se loger, se vêtir...(L.9 « satisfactions faciles et régulières »). Le salaire apporté par le travail est donc indispensable pour l'Homme. Pour Nietzsche, la société dans laquelle vit l'Homme est immunisée de toutes réflexions personnelles qui pourraient allées à l'encontre de ses projets de contrôle de l'individu car en travaillant dur l'Homme ne peut pas penser à se rebeller, à la misère du monde.
Autrement dit, Nietzsche considère donc que la société « joue avec » l'homme après l'avoir privé de sa réflexion. De la ligne 9 à la ligne 10, les buts de cette manipulation sont explicités, ils veillent à sécuriser la société. Ils cherchent à « lobotomiser » les travailleurs et de les rendre manipulables par un manque de réflexion. Et la société est tranquillisée par cette sûreté, les risques sont résiliés. C’est donc aussi pour cette raison que la société fait travailler l'homme.
Dans la dernière partie de son argumentation, Nietzsche nous montre que l'Homme est victime de son travail, il cri au scandale grâce à des phrases exclamatives (L.11-12). Il comprend qu'en réalité le travailleur est dangereux, et que c'est pour cela qu'on le fait travailler : pour l'occuper et le rendre plus docile (L.12) « Le « travailleur », justement, est devenu dangereux! ».
Mais avec le terme « justement » apposé au travailleur, Nietzsche montre que le fait d'endoctriner l'homme à peut être été une erreur, car l'homme garde toujours en lui des envies de réflexion et donc de révolte. Ce n'est donc pas le travailleur qui est plus dangereux que l'individu, car le travailleur n'est que la face visible de l'individu, et cet individu est un être pensant qui est néfaste par sa capacité à penser (« le danger des dangers, - l'individuum! » L.12-13). Ainsi la société a libéré ce quelle craignait plus que tout, c'est à dire une partie de l'Homme qui a besoin d'indépendance, d'individualité, de pouvoir de pensée et d’action, un besoin de liberté. C'est la peur de la société, car la sécurité qu'elle a mise en place est établie sur le moulage de l'Homme. Et sans ce formatage, l'individu peut s'affirmer et avoir une conscience : ce qui est synonyme de fin pour le système social.
Dans les six dernières lignes de son texte, Nietzsche s'adresse directement aux Hommes doués de bon sens, dans sa fausse question qui est plutôt une phrase affirmative (L.13-14 « Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu’à produire le plus possible et à s’enrichir le plus possible ? »). Donc pour lui, l'Homme est coupable puisqu'il s'est manipuler. L'auteur essaye ici de faire prendre conscience aux travailleurs que la société ne cherche qu'à s'enrichir (L.13), de les faire réfléchir. Pour l'auteur il faudrait qu'ils arrêtent de suivre la société et qu'ils se rebellent pour faire comprendre aux patrons combien le travail détruit l'Homme.
Ce labeur prive la réflexion mais la réflexion c'est la nature de l'homme, et l'homme doit réfléchir et sa réflexion est gâchée par ce travail (L.14 à 16). Le travail rend esclave l'Homme et le déshumanise.
Avec la phrase « Mais qu'est devenue votre valeur intérieure » (L.16), l'auteur veut dire que l'Homme n'est plus Homme s'il ne peut plus faire ce que pour quoi il a été créé : penser. L'individu, en travaillant, ne réfléchit plus et n'a plus la conscience de lui même, il est un objet (L.11-18) « si vous n'avez même pas un minimum de maîtrise de vous-même? ». L'Homme perd donc des distinction qui lui sont propres : la liberté et la capacité d'analyse.
Pour Nietzsche, le travail fait perdre ses caractères humain à l'homme puisque l'homme ne réfléchit plus, et ne pense plus lorsqu'il travaille; il n'est donc plus homme. Nietzsche appuie de manière très brutale que la société prive l'homme de sa conscience. L'homme représente un danger par le simple fait de penser; le travail le rend plus docile et moins dangereux car il mobilise déjà toute son énergie. C'est pour être en sécurité que la société a créé le travail, elle avait peut que l'Homme se rebelle, et l'auteur lui au contraire appelle à la
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