L'Etat et la Justice
Par Junecooper • 11 Novembre 2018 • 960 Mots (4 Pages) • 490 Vues
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distinguer légitimité et légalité (la légalité c’est la conformité aux lois, sans préjugés de leur bien-fondé, la légitimité c’est la notion d’équité, de justice; la légitimité fait appel à des valeurs jugées supérieures à celles des lois du droit positif).
Pour Rousseau, seule la volonté générale peut exercer la souveraineté. Ainsi, chaque individu, comme sujet, doit obéir à cette volonté, mais chacun, comme citoyen, participe à la souveraineté. Les hommes, en perdant leur indépendance naturelle, restent aussi libres qu’auparavant puisque, en obéissant à la loi publique, ils obéissent à la loi qu’ils se sont eux-mêmes fixée. En renonçant à l’usage de leur puissance, ils abandonnent leurs droits et leurs acquis au profit de l’ensemble des hommes. Cet acte n’est pas entièrement négatif car il entraîne une égalité parmi eux : chacun se donne dans son intégrité et sans réserves, quelles que soient les différences de départ, chacun abandonne à la société la totalité de ses biens, et enfin, ce que l’on abandonne aux autres, les autres nous l’abandonnent à leur tour. Une égalité parfaite est donc obtenue, la Justice étant le fondement de cet État et du pacte social.
De nos jours, la plupart des régimes politiques se rapprochent du modèle de Rousseau. La démocratie moderne, est en effet similaire à son idée, puisqu’il s’agit du pouvoir par le peuple pour le peuple (par le peuple, avec le suffrage universel, et pour le peuple, car le gouvernement, même s’il a de plus hautes responsabilités, est là pour servir et non pour asservir le peuple). Cependant, même si la démocratie semble être le régime le plus désirable (en comparaison, avec par exemple le régime tyrannique), elle présente toutefois certains points négatifs.
Tout d’abord, la démocratie donne la parole à la majorité, or la majorité n’a pas toujours raison. Le peuple ne voit pas toujours où est l’intérêt général et chacun garde en tête ses intérêts privés. De plus, il faut élire un ou des représentants du peuple. Cependant, ce n’est pas forcément le plus vertueux qui triomphe, mais le plus éloquent, fût-il menteur et arriviste, comme le dit Platon. De vagues promesses suffisent à soulever l’enthousiasme du peuple sans que celui-ci sache pour autant si celui qui les formule sera capable de les tenir. Il est malgré tout plus facile à un seul de déraisonner que tout un peuple.
En conclusion, la démocratie, régime politique alliant à la fois État et Justice, est un idéal vers lequel il faudrait continuellement se rapprocher. On ne peut peut-être pas créer les conditions parfaites pour une démocratie mais nous pouvons néanmoins y tendre.
Sources :
http://www.assistancescolaire.com/eleve/TES/philosophie/reviser-le-cours/la-justice-et-le-droit-t_i304/test-t1
http://www.maphilo.net/justice-cours.html
https://www.kartable.fr/terminale-es/philosophie/specifique/chapitres-209/l-etat-la-justice-et-le-droit-1/cours/l-etat-la-justice-et-le-droit/11384
https://bacphilocooldissertations.wordpress.com/2015/04/12/peut-on-critiquer-la-democratie/
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