Explication de texte Aristote ethique à Nicomaque
Par Raze • 27 Février 2018 • 1 910 Mots (8 Pages) • 1 211 Vues
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Néanmoins, il est tout à fait probable de changer de caractère. Par exemple, une personne blasée, toujours insatisfaites, de ses biens ou de sa vie, peut, à la suite d’un voyage qui l’a dépaysé, notamment dans un pays où les conditions de vie et de confort sont rudimentaires (voyage humanitaire), se rendre compte en rentrant que sa vie n’est pas si mal. Et que contrairement à d’autre elle peut se satisfaire de ces biens, de sa vie, de son confort, de sa nourriture…. Et ainsi changer de la personne qu’elle était au départ, et cela sans grande volonté puisque ce changement n’était de base, pas désiré.
La dernière et troisième partie de cet extrait apparaît comme la conclusion de l'argumentation appuyant sa thèse.
« Ainsi » permet d'amorcer l'idée de synthèse, l'idée concluante, regroupant les éléments apportés tout au long du développement. L'auteur revient sur l'idée guidant l'argumentation : l'homme devenus injuste par un mauvais comportement ou devenus intempérant parce qu'il boit ou qu'il commet des excès. Cet homme est donc entièrement responsables de ce qu'il est devenu dans la mesure où il l'est devenu par ces mauvaises habitudes qu'il a également été libre d'éviter mais qu'il n'a pas fait, il aurait pu échapper à cet état. Il est volontairement devenu comme tel. Aristote termine son argumentation par le rappel qu'il formula dans la partie précédente : on ne peut échapper à ce que l'on est devenu. Ainsi, dans de mauvaises situations, états, il en vient de se rappeler que ceux-ci ne sont pas déliés à la conséquence d'un choix préalablement observé. Implicitement le philosophe nous pousse à être attentifs, quant à l'orientation de nos choix, de nos actions, que nous sommes libres d'exercer.
On peut se demander, si l’argument, notamment l’exemple de l’Homme qui boit n’est pas contestable dans la mesure où l’Homme ne serait pas entièrement libre dans ses choix. En effet, cette volonté de boire, se désir de boire est apparenté à l’inconscience. L’inconscience psychique elle s’oppose à la liberté totale, innée et absolue de l’Homme. On peut donc se demander si l’Homme serait libre dans le choix de boire ou non, guidé et influencé par le plaisir que cela procurera mais surtout par l’inconscience.
Aristote, au travers de ce texte, répond à la problématique : L'Homme est-il responsable de son devenir ? L'intérêt d'une telle problématique est de mettre en valeur l'importance de la liberté et de la volonté dans le devenir de l'homme. Celui-ci se construit au cours de son existence, par les choix de vie qu'il fait, par la conscience qu'il en a (la capacité à en observer les conséquences), par la liberté des choix qu'il a à faire et par la volonté qu'il a à mener une existence relâchée ou non. Ces habitudes vont conduire à la formation de son caractère et de ce qu'il va devenir. C'est pour cela que l'homme intempérant ou injuste, selon Aristote, est entièrement responsable de ce qu'il est devenu.
Dès lors, on peut observer dans cet extrait l'absence du poids de la société, de l'entourage, qui se ressent tend sur les choix que sur la liberté des hommes. Dans ce cas, l'individu en question serait-il toujours tenu comme le seul responsable de la situation, de l'état dans lequel il se trouve ?
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