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SCI 1021 Philosophie

Par   •  6 Septembre 2018  •  Fiche de lecture  •  2 627 Mots (11 Pages)  •  398 Vues

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FICHE TEMATIQUE 1

I.        Les fiches signalétiques du « top 10 »

Fiche 1

A.        Titre

Saint Thomas d’Aquin entre la raison et la foi : un défi de la philosophie à double volet, divine et humaine. 

B.        Énoncés du manuel

1.  Thomas d’Aquin  (1225-1274) a « affirmé comme absolument certain le principe tout à fait général de l’influence universelle des corps célestes sur les événements corporels d’ici-bas ».  

(p. 121)

2. « … l’astrologie et la religion peuvent faire bon ménage, à condition toutefois d’assurer la liberté humaine, en rappelant, comme ne manque pas de le faire Thomas d’Aquin, que cette influence est indirecte et jamais nécessitante. » (p.121)

3. Au Moyen Âge il existait différentes discussions entre les intellectuels. « Ainsi, les intellectuels du Moyen Âge mirent beaucoup d’énergie à discuter les rapports entre la science païenne et la théologie chrétienne. La plus célèbre des discussions est sans doute celle de Thomas d’Aquin (1225-1274) pour qui la théologie, loin d’être un savoir inférieur à la science antique, était elle-même une science. » (p.128)

4. La préoccupation pour la théologie constituait un impératif dans sa façon de réfléchir qui l’amène à faire des études approfondies en tant qu’intellectuel. Ainsi, « dans l’ensemble de son œuvre — qui ne se limite pas à la célèbre Somme théologique, mais comprend aussi des commentaires de la plupart des ouvrages scientifiques d’Aristote —, Thomas d’Aquin a voulu trouver une solution aux problèmes inhérents à cette situation. » (p. 128)

5. Selon Thomas d’Aquin « le problème le plus aigu était le suivant : si la théologie est une science, comment se fait-il que, à la différence des autres sciences, elle ne puisse pas démontrer ses principes étant donné que ces derniers sont issus d’une révélation? » (p. 128)

6. La  question précédente fut répondue à travers d’un raisonnement basé sur une analogie. Ainsi,  « la solution de Thomas d’Aquin reposait sur l’analogie suivante : puisque la musique (qui, rappelons-le, est une des sciences du quadrivium) ne démontre pas les principes qui lui sont donnés par les mathématiques, alors nous ne devons pas en demander davantage à la théologie, dont les bases sont révélées par Dieu. » (p. 128)

7. Les discussions par rapport à la science, surtout l’enseignement d’Aristote et la théologie chrétienne à l’université de Paris au cours du XIIIe siècle, fut l’un des exemples des affrontements des intellectuels. De sorte que « loin d’être une simple querelle de mots, la discussion sur le statut du savoir théologique à l’université était l’expression d’un affrontement qui avait précédé et suivi les travaux de Thomas d’Aquin et de son maître Albert le Grand. » (p. 128)

8. Avec l’objectif d’harmoniser la philosophie d’Aristote et la théologie catholique, il rédige durant presque quatre décennies les Commentaires des œuvres d'Aristote de sorte que  « la synthèse proposée par Thomas d’Aquin au milieu du XIIIe siècle, qui donne à la philosophie d’Aristote une nouvelle orientation conforme à la théologie catholique, allait d’ailleurs fixer les grandes lignes de la doctrine scolastique qui continuerait à être enseignée dans les universités jusqu’au XVIIe siècle.. » (p. 140)

C.        Justification du choix

Thomas d’Aquin (1225-1274), d’origine italienne, était un religieux qui appartenait à l’ordre des Prêcheurs, beaucoup plus connue comme l’ordre dominicain. Cette dernière doit son nom à Saint Dominique. Selon la tradition historique, Thomas d’Aquin est l’un des plus importants maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique. Entre ses plus grandes contributions se trouvent : le rapport de la foi et de la raison capables de s’intégrer dans un seul corps sans se contredire l’une à l’autre; l’étude et conception de l’amour. Quant à la philosophie politique, Thomas d’Aquin est inspiré par les idées d’Aristote et soulignera le caractère communautaire et social de la communauté au sein de la coexistence entre les êtres humains à l’intérieur de la dimension divine et religieuse et aussi sa fidélité conformément à la méthode générale de la scolastique que lui avait apprise son maître Albert le Grand.  

II.        Fiche enrichie

Note. Vous ne soumettez qu’une seule fiche enrichie, fondée sur une des dix fiches « normales » que vous avez rédigées.

A.        Titre

Saint Thomas d’Aquin, le philosophe religieux capable d’harmoniser la théologie catholique d’inspiration divine et l’enseignement d’Aristote.  

B.        Notices des deux sources externes

Thomas d’Aquin (n.d.). Dans Wikipédia. Récupéré le 24 avril 2018 de https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_d%27Aquin#La_m%C3%A9taphysique

Jean-Marc Goglin. La liberté humaine chez Thomas d’Aquin. Philosophie. École pratique des hautes études - EPHE PARIS, 2011. Récupéré le 24 avril 2018 : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00595478/document 

C.        Énoncés et commentaires

Manuel

Wikipédia

Goglin

Commentaires

1

Thomas d’Aquin  (1225-1274) a « affirmé comme absolument certain le principe tout à fait général de l’influence universelle des corps célestes sur les événements corporels d’ici-bas ».

« laissant de côté les caractères singuliers de la chose, on découvre les natures et les lois universelles de cette chose. On trouve à ce degré les sciences expérimentales telles que la physique ou la biologie. Ces sciences découvrent la forme de la chose dans ses caractères sensibles mêmes… »

« S’appuyant sur la Métaphysique selon laquelle une puissance de l’âme est ouverte aux opposés, il pose que l’arbitre n’a pas un mouvement uniforme. En conséquence, il en déduit qu’il ne peut pas être l’effet d’une cause univoque telle que le mouvement des astres. »

Les deux sources externes confirment et complètent le manuel.

Wikipédia met en relief les sciences expérimentales telles que la physique et la biologie.

Goglin fait référence à la Métaphysique afin de parler des mouvements des astres comme cause univoque.

2

« … l’astrologie et la religion peuvent faire bon ménage, à condition toutefois d’assurer la liberté humaine, en rappelant, comme ne manque pas de le faire Thomas d’Aquin, que cette influence est indirecte et jamais nécessitante. » (p.121)

« La volonté est libre car elle dispose de la capacité à choisir ». «  Seule cette liberté de la volonté rend l'homme responsable de ses choix et donc responsable du péché qu'il commet. »

« En conséquence, sa théorie de la liberté humaine est marquée par l’aristotélisme.» « Le dominicain hérite de la Bible d’une conception théologale de la liberté humaine. Trois états de la liberté humaine se distinguent : celui, idéal, d’Adam et Ève, celui de l’homme sous la Loi, et celui de l’homme restauré par la Grâce divine »

Les deux sources externes confirment et complètent le manuel. Toutes les trois montrent l’importance de la liberté humaine chez Thomas d’Aquin. Wikipédia met en exergue la volonté afin d’introduire la liberté de la volonté.

Goglin va plus loin pour parler de la théorie de la liberté humaine marquée par l’aristotélisme et la conception biblique.

3

Au Moyen Âge, il existait différentes discussions entre les intellectuels. « Ainsi, les intellectuels du Moyen Âge mirent beaucoup d’énergie à discuter les rapports entre la science païenne et la théologie chrétienne. La plus célèbre des discussions est sans doute celle de Thomas d’Aquin (1225-1274) pour qui la théologie, loin d’être un savoir inférieur à la science antique, était elle-même une science. »

« Thomas d'Aquin a proposé, au xiiie siècle, une œuvre théologique qui repose, par certains aspects, sur un essai de synthèse de la raison et de la foi, notamment lorsqu'il tente de concilier la pensée chrétienne et la philosophie d'Aristote, redécouvert par les scolastiques à la suite des traductions latines du xiie siècle. Il qualifie la philosophie de servante de la théologie 

(philosophia ancilla theologiae) afin d'exprimer comment les deux disciplines collaborent de manière 'subalternée' à la recherche de la connaissance de la vérité, chemin vers la béatitude. »

« Il est essentiellement confronté à quatre familles de philosophies, l’aristotélisme, le néoplatonisme, le stoïcisme et l’épicurisme, selon l’identification et la classification effectuées par les médiévaux eux-mêmes. »

Les deux sources externes sont compatibles avec l’énoncé du manuel.

Cependant, l’expression de Wikipédia (« synthèse de la raison et la foi ») semblerait plus pertinente afin de montrer l’harmonisation de la pensée chrétienne et la philosophie d’Aristote.

Goglin est plus explicite pour savoir qui est l’autre partie du débat et mentionne la confrontation de Thomas d’Aquin face à quatre familles de philosophes soit l’aristotélisme, le néoplatonisme, le stoïcisme et l’épicurisme.   

4

La préoccupation pour la théologie constituait un impératif dans sa façon de réfléchir qui l’amène à faire des études approfondies en tant qu’intellectuel. Ainsi, « dans l’ensemble de son œuvre — qui ne se limite pas à la célèbre Somme théologique, mais comprend aussi des commentaires de la plupart des ouvrages scientifiques d’Aristote —, Thomas d’Aquin a voulu trouver une solution aux problèmes inhérents à cette situation.»

« La thèse de Thomas est que foi et raison ne peuvent se contredire car elles émanent toutes deux de Dieu ; la théologie et la philosophie ne peuvent donc pas parvenir à des vérités divergentes. C'est l'argument de la double vérité que l'on trouve dans la Somme contre les Gentils31 et dans la question 1 de la Somme théologique : comme la lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, elles ne peuvent se contredire. »

« Il faut plutôt voir une complémentarité entre les deux premières parties de la Somme de théologie. Dans la Prima Pars, l’Aquinate définit l’arbitre comme un pouvoir. Dans la Prima Secundae Pars, il présente l’acte. »

Les deux sources externes, quoique s’appuyant sur des éléments différents, confirment le manuel.

Wikipédia fait référence à la thèse de Thomas d’Aquin pour appuyer l’explication de Somme théologique.

5

Selon Thomas d’Aquin « le problème le plus aigu était le suivant : si la théologie est une science, comment se fait-il que, à la différence des autres sciences, elle ne puisse pas démontrer ses principes étant donné que ces derniers sont issus d’une révélation? » (p.128)

« Il distingue les vérités accessibles à la seule raison, de celles de la foi, définies comme une adhésion inconditionnelle à la Parole de Dieu. »

« Le dominicain s’écarte ainsi de la théologie morale, plus légaliste, d’Albert, en posant un autre fondement métaphysique de l’acte. Aussi, sous-entend-t-il l’accès à la béatitude comme le terme d’un processus de retour à Dieu ».

Les deux sources externes confirment le manuel.

6

Ainsi,  « la solution de Thomas d’Aquin reposait sur l’analogie suivante : puisque la musique (qui, rappelons-le, est une des sciences du quadrivium) ne démontre pas les principes qui lui sont donnés par les mathématiques, alors nous ne devons pas en demander davantage à la théologie, dont les bases sont révélées par Dieu. »

« Il y étudie auprès des maîtres les disciplines classiques du Trivium et du Quadrivium. »

Pas de référence

Seulement Wikipédia fait référence à Quadrivium mais sans la définir ni l’expliquer.  

7

Les discussions par rapport à la science surtout l’enseignement d’Aristote et la théologie chrétienne à l’université de Paris au long du XIIIe siècle fut un des exemples des affrontements des intellectuels. De sorte que « loin d’être une simple querelle de mots, la discussion sur le statut du savoir théologique à l’université était l’expression d’un affrontement qui avait précédé et suivi les travaux de Thomas d’Aquin et de son maître Albert le Grand. »

« Thomas revient de 1268 à Pâques 127212 à Paris dont l'Université est en pleine crise intellectuelle et morale provoquée par la diffusion de l'aristotélisme et par les querelles entre les ordres mendiants, les séculiers et les réguliers. »

« Maître à l’université, le dominicain est confronté aux nouvelles traductions des œuvres d’Aristote et de leurs commentaires grecs, arabes, juifs et byzantins. »

Les deux sources confirment et complètent le manuel.

Cependant Goglin pour parler de querelles fait allusion à la confrontation des commentaires de Thomas d’Aquin à l’université.  

8

Afin d’harmoniser la philosophie d’Aristote et la théologie catholique, il rédige pour presque quatre décennies les Commentaires des œuvres d'Aristote de sorte que  « la synthèse proposée par Thomas d’Aquin au milieu du XIIIe siècle, qui donne à la philosophie d’Aristote une nouvelle orientation conforme à la théologie catholique, allait d’ailleurs fixer les grandes lignes de la doctrine scolastique qui continuerait à être enseignée dans les universités jusqu’au XVIIe siècle.. »

« Dans une objection du De Veritate, il résume ce principe par l'adage scolastique nihil est in intellectu quod non sit prius in sensu (« Rien n'est dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans les sens »n 1) dont il n'est pas l'auteur et qui n'intervient qu'une seule fois dans toute son œuvre. Ce qui est dans l'intelligence est donc abstrait des images fournies par les sens. »

Pas de référence

L’énoncé de Wikipédia est compatible avec le manuel, quoiqu’il semble être question de principes voire doctrine.

9

« En 1879, le pape Léon XIII, dans l'encyclique Æterni Patris, a déclaré que les écrits de Thomas d'Aquin exprimaient adéquatement la doctrine de l'Église. Le Concile Vatican II (décret Optatam Totius sur la formation des prêtres, no 16) propose l'interprétation authentique de l'enseignement des papes sur le thomisme en demandant que la formation théologique des prêtres se fasse avec Thomas d'Aquin pour maître »

« Étudiant puis Maître en théologie, Thomas est membre de l’universitas, c’est à dire de la communauté des maîtres et des étudiants. Étudiant, il bénéficie de l’enseignement d’Albert le Grand Maître, il se confronte à l’enseignement d’autres maîtres sur la théorie de la liberté humain, aussi bien des maîtres es art, tel Siger de Brabant, ou de théologie, tel Bonaventure. »

Les deux sources externes sont compatibles.

10

« La métaphysique thomasienne se situe dans une dynamique qui la détermine de l'ontologie jusqu'à la théologie (qui en est donc en quelque sorte le couronnement), en suivant le mouvement intrinsèque de l'exitus reditus. Les étant, en tant que créés, participent de ce mouvement vers Dieu, qui constitue à la fois leur cause première et leur fin dernière93. Prise donc de part en part par la théologie, l'ontologie thomasienne ne peut ni ne doit se comprendre indépendamment de la théologie et des vérités révélées : notamment que tout être est créé, qu'il y a un univers visible (celui des hommes) et un univers invisible (celui des anges), que tout a commencé et que toute forme d'être actuelle prendra fin comme telle. »

« Comme Albert, il inscrit le désir du bien dans une métaphysique de l’agir. En conséquence, il fait de ce desiderium naturale le fondement de son éthique et du retour au principe divin. Comme Aristote, il inscrit l’action humaine dans l’action naturelle. Il remplace la théorie de l’obéissance à la loi naturelle présentée dans son commentaire sur les Sentences par celle de la recherche du bien final. Influencé par Albert. »

Les deux sources externes se complémentent.

D.        Crédibilité des sources externes

Wikipédia

L’article est l’un des articles les plus consultés à Wikipédia et classé comme article de qualité.  L’article a été publié en 2008, postérieurement il a été contesté et retiré temporairement en 2009 puis republié.

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