Le philosophe roi.
Par Stella0400 • 29 Mai 2018 • 1 166 Mots (5 Pages) • 859 Vues
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4. A travers cette première phrase, Kant explique qu’il n’est pas juste de penser que les philosophes soient au pouvoir, ou que ceux qui détiennent le pouvoir soient philosophes est une solution aux maux de la cité et des citoyens(«il ne faut pas s'attendre à ce que des rois philosophent ou à ce que les philosophes deviennent rois »), et nous dit également que le philosophe ne doit pas diriger la cité (« mais il ne faut pas non plus le souhaiter »), car Kant argumente que le fait de détenir un pouvoir est fatal pour le rôle même du philosophe qui est de déceler la vérité, rechercher la raison, le Bien(« Détenir le pouvoir corrompt inévitablement le jugement libre de la raison »).
Platon veut que les philosophes deviennent rois, ou que les rois se mettent à philosopher, car selon lui, les qualités du philosophes sont requises pour exercer un pouvoir juste sur la cité, et mettre un terme aux différends de la cité. Dans la première phrase de l’extrait 1, Kant s’oppose directement à la théorie du philosophe-roi de Platon: en effet, Kant explique que la détention du pouvoir de la cité est néfaste et annule les savoirs du philosophes, par conséquent, le philosophe ne doit pas être au pouvoir, sous peine de n’avoir aucun individu détenant le savoir qui puisse aider la cité et ses citoyens à mettre fin à leurs maux.
Kant s’oppose précisément au fait que les philosophes dirigeant la cité soit une garantie de la fin des maux de celle-ci.
5. Kant rejoint en un point l’idée de Platon: c’est que le philosophe détient un savoir particulier qui est indispensable à la cité; indispensable pour régler les litiges, les mœurs de la cité et de ses citoyens. Kant explique que les philosophes, à défaut de diriger, doivent tout de même prendre part dans les affaires de la cité. Il cherche à nous faire comprendre que la philosophie est requise dans la cité pour mettre fin aux problèmes, pour trouver un compromis, pour parvenir au Bien.
Il s’adresse d’abord aux citoyens, en leur expliquant en quoi le philosophe est important dans la cité, pourquoi ils doivent faire confiance à celui-ci, quel rôle important joue-t-il dans le processus de règlement de leurs problèmes.
Kant s’adresse également aux dirigeants, il veut leur faire comprendre qu’ils ne doivent pas censurer les philosophes, ni les médire ou les poursuivre, car ces philosophes possèdent des qualités permettant de mener à bien leur cité.
Kant explique que le pouvoir corrompt la libre pensée, le jugement libre de la raison, donc que le philosophe n’a pas sa place au pouvoir, mais ne pourrait-on pas supposer qu’un philosophe au pouvoir, ignorant sa propre place tyrannique, ne dirait que la vérité, posséderait un jugement libre de la raison, puisqu’ignorant du pouvoir ? Ne pourrait-on pas supposer qu’un tyran qui deviendrait philosophe n’acquerrait pas les qualités du philosophe, même en sachant qu’il détient le pouvoir ?
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