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La question "qui suis-je?" admet-elle une réponse exacte?

Par   •  16 Juin 2018  •  1 131 Mots (5 Pages)  •  1 279 Vues

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B/ Pourtant, l’identité profonde, ce que cet être est dans son intimité n’est pas réductible a cette identité objective preuve en être c’est qu’il peut m’arriver de me sentir homme alors que j’ai une carte d’identité avec écrit sexe féminin et inversement. Je peux me sentir aliéner, en total inadéquation avec la place qu’il occupe dans la société. Toutes socio, calcul stat, ne saurant jamais déterminé qui sont ces consciences en leur « fort intérieur ». Cette identité civile qui m’objective, qui fait de moi un échantillon d’une population ne dit rien de ce que je suis au plus profond. C’est une identité standard.

C/ qu’est ce donc que ce moi ? Peut on le définir avec la même objectivité que l’on utiliserait pour définir un objet ? La réponse est non, précisément car ce moi n’est pas un objet mais un sujet. Je peux être objet pour les sciences ou même pour un autre

TRANSITION : le sujet qui pose la question peut être un objet pour la question science

III – Se poser la question « qui suis je ? » c’est accepter la part d’incertitude qui caractérise l’être qui se la pose ?

A/ pour trouver une telle réponse, il convient de s’interroger sans refuser la part du sujet qui échappe a toutes certitudes. Ce qui constitue l’être comme sujet, c’est la question « qui suis-je » elle même, c’est le fait de se poser cette question. Exister pour un sujet c’est justement être en mesure de remettre en question, en permanence, son identité et donc échapper à toutes réponses définitives.

B/ On comprend bien que le sujet se fait être quelque chose, il n’est rien sinon une infinité de possibilité, une ouverture. Par conséquent il n’est jamais rien définitivement, fixé une fois pour toute, il n’est jamais rien d’exacte.

C/ Aussi il n’existe pas d’essence de que « je » suis, si bien qu’aucune réponse au sujet de l’identité particulière de l’être qui pose la question. Ainsi,

C’est d’ailleurs par cette capacité qu’il a à se questionner ce qu’il est qu’il a la capacité de ne plus être, d’échapper. (ex : chindler). Si il fallait donner une réponse exacte a la question qui suis-je on dirait : il est tout et rien à la fois, un être de projet, de désir.

Conclusion : la question « qui suis je » n’admet pas de réponse exacte. Il ne faut pas s’en déplorer car cet être peut devenir tous ce qu’il n’est pas. Cette question est le signe de la liberté.

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