La conscience, rédaction.

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de nos mouvements » (l.3-4). Ainsi lorsque j’apprends une chose, rédiger une dissertation par exemple, mon attention est concentré sur la méthode à suivre, ma conscience se trouve dans une phase de découverte. Ici, la conscience doit analyser, comprendre les étapes de l’exercice (ne pas faire de paraphrase ou de contresens par exemple, enchaîner les sous-partis). Au début, cette réflexion sur la construction du plan de la dissertation sera difficile, on se remémore de l’étape précédente, on fait appel à la mémoire pour trouver l’enchaînement de la méthode.

Puis lorsqu’on aura intégré la méthode, elle deviendra une habitude, la conscience n’aura pas de mal à se représenter les étapes une par une jusqu’à se représenter que sommairement le plan. Ainsi Bergson continue « puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent d’avantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement […], la conscience que nous en avons diminue et disparaît » (l.5-6-7). L’apprentissage est donc une bonne illustration pour montrer que l’acquisition de l’habitude permet d’accorder une importance moindre à la conscience.

De plus, Bergson nous pose une interrogation « Quels sont, d’autre part, les moments ou notre conscience atteint le plus de vivacité ? » (l.9). D’après l’auteur, cela se passerait durant nos « crises intérieurs » (l.10), c’est-à-dire le moment durant laquelle la personne doit prendre des décisions qui engage dans l’avenir, ou un bouleversement interne se produit : « […] nous sentons que notre avenir sera ce que nous l’aurons fait ? » (l.11). Par exemple, le moment du réveil, quelle conséquence si je me lève pas ? Le choix pousserait donc notre conscience à des degrés plus ou moins élevée : plus le nombre de choix est important, plus la conscience est sollicité.

Il est question ici d’avenir, donc de « mémoire et d’anticipation » (l.15), la conscience se projette, tend vers le futur. On peut donc établir un lien avec le choix : ainsi un choix effectué au passé impacterait sur l’avenir. Prenons le cas d’une personne qui décide de travailler en cours, en s’engageant ainsi dans cette décision, ce choix donc, il est conscient qu’il va, sûrement, progressé et avoir de meilleures notes. Le passé et l’avenir sont liés selon Bergson, la conscience prend des éléments du passé pour construire le futur.

Ainsi Bergson essaie de dire que la conscience n’est pas totalement entière, elle est plus ou moins intense selon la personne et que cela dépend des choix qu’il fait. Cependant même si l’habitude est omniprésent, il en va de soi que la conscience ne disparaît pas entièrement.