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La conscience cas

Par   •  29 Décembre 2017  •  1 361 Mots (6 Pages)  •  605 Vues

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La phénoménologie de Husserl critique la conception de la conscience de Descartes.

Pour lui, la conscience ne peut pas exister indépendamment des réalités matérielles, elle ne peut pas “tourner à vide”.

La conscience n’est pas une chose mais une intentionnalité qui vise un objet (une “conscience de”).

«Tout état de conscience en général est en lui-même conscience de quelque chose» (Méditations cartésiennes, Husserl, 1929)

«La pensée n’est rien d’intérieur, elle n’existe pas hors du monde et des mots» (Phénoménologie de la perception, Mereleau-Ponty, 1945)

c) Le monde, condition nécessaire à la conscience de soi

➣ La vision de Descartes

Pour certains, l’existence du monde extérieur n’est absolument pas nécessaire au sujet pour avoir conscience de soi.

Descartes affirme la certitude absolue de la conscience de soi avec sa technique du doute méthodique, malgré le doute qu’il porte sur le reste du monde.

Le sujet peut se saisir comme conscience par une simple introspection indépendamment des choses et des autres sujets.

L’introspection est le fait, pour un sujet, d’observer et d’analyser ses états de conscience afin de se connaitre lui-même.

➣ La nécéssité d’une extériorité

La manière de penser de Descartes pose problème. Pour avoir réellement conscience et connaissance de lui même, l’Homme à besoin:

➔ Du rapport à autrui, l’homme prend conscience de lui à travers le regard et la reconnaissance des autres (ex: Robinson Crusoé)

➔Du rapport aux choses, l’homme prend conscience de lui-même dans ses productions, ses oeuvres.

L’existence d’une extériorité (monde extérieur), voir d’une altérité (autrui), semble donc nécéssaire

à la conscience de soi.

3. La conscience morale

a)Une autre conception de la conscience

On attribue également au terme de conscience un deuxième sens: il s’agit et de la présence de soi à soi-même et d’un état moral intérieur à chacun.

La conscience morale est en effet ce qui permet à chacun de distinguer le bien du mal.

Rousseau définit la conscience comme un “instinct divin”, un moyen infaillible de reconnaitre le bien et le mal.

Cela pose le problème de l’origine des valeurs qui gouvernent la conscience morale. Elles peuvent venir de l’extérieur comme venir du sujet lui-même.

b) La question de la responsabilité

La conscience peut être vue comme une condition nécéssaire et suffisante à la responsabilité du sujet.

Les deux sens de la conscience impliquent la responsabilité morale de l’homme. En effet, puisqu’il a conscience de soi, il est capable de répondre de ses actes et de ses pensées et puisqu’il sait différencier instinctivement le bien et le mal, il sait quels sont ses droits et ses devoirs.

La question de la responsabilité est donc liée à celle de la conscience. (ex: dans le domaine de la justice, les jeunes enfants ou les handicapés mentaux n’ont pas toujours conscience de la portée de leurs actions)

c) L’acte moral, choix rationnel ou peur de l’Autre?

➣ L’impératif catégrorique

D’un côté la conscience morale peut être vu comme la volonté d’agir consciemment et librement selon des règles morales intériorisées.

C’est la vision de Kant. Selon lui, l’acte moral doit suivre l’impératif catégorique, l’acte moral peut donc être considéré comme un choix rationnel conscient et libre.

L’impératif catégorique est un concept de la philosophie de Kant, qui correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement et sans autre justification. Seules les actions qui suivent ce principe sont morales.

➔«Agis comme si la maxime de ton action pouvait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature.»

(Maxime de ton action= cadre ; érigée =montrée à tout le le monde)

➣ L’Autre comme fondement de la conscience morale

Cependant, on peut aussi considérer que la conscience morale n’est pas intuitive, mais qu’elle ne vient uniquement de la soumission à la règle sociale.

On parle ici plutôt d’une conscience morale relative.

(ex: Huis Clos, pièce de Sartre, 1944→il illustre l’idée que la réelle souffrance est le jugement implacable d’autrui porté sur nous.)

“L’enfer c’est les autres” signifie que la vie avec autrui est source de contrainte, à cause de son regard et de son jugement auxquels il est impossible d’échapper.

«L’enfer, c’est les autres.» (Huis Clos, Jean-Paul Sartre, 1944)

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