La conscience est-elle toujours bonne conseillère?

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Dans un deuxième temps, comment les états de non conscience sont-ils possibles ? Diverses expériences ont montré que pendant notre sommeil profond, l'esprit enregistrait des phénomènes extérieurs comme par exemple l’arrêt de la pendule, qui nous réveille. Durant le sommeil paradoxal, nous rêvons. Les recherches montrent que pendant ce sommeil on assimile ce qui vient de l'extérieur. Peut-on alors dire que l'on ne dort jamais vraiment? Notre conscience est- elle seulement en veille ? Mais que peut-on aussi dire des états de coma ou d’évanouissement dont on ne se souvient pas une fois réveillé ? Quelles sont donc les limites de la conscience ? Nous avons vu dans la première partie que pour Descartes la pensée est la conscience. Mais d'autres philosophes pensent qu'il existe des pensées dont nous n'avons pas conscience. Il est certain d'un point de vue scientifique et même philosophique que l'on ne cesse jamais de penser. Notre cerveau est en fonctionnement de notre naissance à notre mort. Cependant lors de notre sommeil nous sombrons dans une phase psychique qui nous échappe en partie. Les rêves prouvent qu'il y a de l'inconscience dans notre conscience. Cet inconscient apporte à notre esprit des images, des désirs, parfois des peurs… Freud suppose donc l'existence d'un inconscient. Freud émet donc comme hypothèse que l'inconscient est inobservable et échappe à la conscience. N'ayant aucune expérience à cette hypothèse il décide d'étudier et d’interpréter les rêves. Pour lui le rêve est une force inconnue et psychologique semblable au désir, or le désir est conscient et le rêve inconscient, il appellera donc cela des pulsion. On peut en déduire que l'inconscient refoule des pulsions ou des frustrations qui par la suite engendrent des rêves ''le rêve est la satisfaction hallucinatoire d'un désir refoulé''idem. Par exemple un enfant privé de dessert au déjeuner, rêvera la nuit suivante d'une quantité illimitée de pâtisseries. Freud représente donc le psychisme selon deux topiques:

- Premier topique: -le conscient: ensemble des pensées conscientes. -le préconscient: effet psychique latent, pas explicite mais peut le devenir. -l'inconscient: le refoulé.

- Deuxième topique: -le ça: pulsions , refoulé. -le moi: conscient. -le surmoi:idéal du moi.

De cet inconscient naît la psychanalyse, cette dernière a pour but, par la parole, de faire de l'inconscient une conscience et de pouvoir libérer les patients de ce qui les hantes. La psychanalyse permet de remonter dans notre passé pour comprendre quels événements traumatiques marquent notre présent. Et ainsi comprendre d’où vienne les lapsus et actes manqués qui dominent sur notre conscience en révélant des pensées profondes. Les refoulements de traumatismes importants peuvent donner lieu à des maladies mentales comme les névroses, les perversions, ou encore les psychoses. Retenons que l'inconscient n'oublie jamais mais qu'il est dans la nature humaine de refouler toute sorte de traumatismes, nous sommes tous plus ou moins malades et la réelle santé consiste à équilibrer ses pathologies afin de nous rendre ''normal'' et non mentalement dérangé.

Pour conclure, on cherchait à savoir si la conscience était elle toujours une bonne conseillère. On a d’abord tenté de séparer le conscient et l'inconscient. On observe que la conscience est un moyen de s'appartenir, elle demande un travail sur soi contre la tentation à vouloir ignorer l'agressivité de nos pulsions. L'inconscient lui est là pour garder nos traumatismes et toutes sortes de frustrations. Néanmoins malgré sa complexité notre conscience ne nous trompe jamais, elle est un sens qui nous guide et nous suggère nos actes au quotidien, c'est notre petite voix intérieure.

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