Conscience
Par Orhan • 10 Décembre 2017 • 2 014 Mots (9 Pages) • 604 Vues
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2) Les limites de l’introspection : la conscience est rapport au monde et à autrui
a) rapport au monde (cf. : texte de Hegel)
- Hegel : Philosophe Allemand 1ère moitié 19e / L’Esthétique : ouvrage sur l’art et sur le beau.
- Etude d’un extrait de l’introduction : Hegel s’intéresse à la conscience de soi :
1) La théorie : ce qui nous permet de modifier le réel ;
2) La pratique : relève de l’action, de l’insertion de l’Homme dans le réel par les actions.
- 1ère approche théorique de la conscience de soi : concept de l’introspection (cf. II-1)
- 2nde approche pratique : se trouver dans une situation et dégager une leçon sur soi-même / mise à l’épreuve → démarche volontaire (repousser ses limites) ou involontaire (maladie).
D’après Hegel : l’homme se reconnait dans le monde ext. Constant besoin de reconnaissance : actions dans lesquelles il se reconnait auteur → prise de conscience de soi, structure la personne.
« Cette sorte de reproduction de soi-même qu’est une œuvre d’art » (Hegel, Esthétique) → dans une œuvre, une part de l’artiste lui-même s’exprime. Pendant la conception, l’artiste va prendre conscience d’une partie de lui-même.
b) Rapport à autrui (cf. : texte de Sartre)
- Sartres : philosophe très impliqué / dramaturge…
- L’Être et le néant est le principal ouvrage de Sartre. La honte n’est pas originellement un phénomène de réflexion. La plupart des religions invitent les croyants à faire un regard intérieur. Lorsque le voyeur fait son activité, soit il a peur que quelqu’un arrive, soit il éprouve du remord. Mais ce qui peut exciter le voyeur c’est qu’il peut à tout moment être surpris.
Thèse de Sartre : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même ». Pour Sartre, on ne peut être objet qu’à travers le regard de l’autre.
Aimé Césaire, poète martiniquais et ami de Sartre, est le père fondateur de la négritude. Il est devenu « nègre » une fois arrivé en France. On dit « le nègre se laisse guider par ses instincts » - Aimé Césaire se rend compte que les noirs ont un rapport à la danse, à la mode différent des blancs. La négritude correspond à une volonté de reverser/d’émancipation, d’affirmation de soi. Même en voulant renverser les stéréotypes, un nouveau stéréotype se met en place.
La construction de son identité est forcément dépendante du regard de l’autre.
- Comment se construit l’identité du sujet ?
L’identité du sujet correspond à :
- Ses propriétés psychologiques (traits de caractère),
- Ses propriétés physiques,
- Ses propriétés socio-culturelles.
Poser la question « qui suis-je ? », c’est forcément poser la question de l’identité.
Contingence : ce qui peut ou ne pas être, ce qui peut être autrement. Notre existence se dessine sur le fond d’une contingence.
Bon nombre de ces propriétés sont contingentes et ne relèvent pas du libre choix de l’individu.
Qu’on le veuille ou non, elles définissent notre identité.
A tout moment, le sujet peut modifier la nature de ses propriétés ou, du moins, il peut en modifier le sens.
Soit une situation qui n’est pas choisie : à cette contingence, le sujet peut donner une signification.
L’existentialisme : « L’existence précède l’essence », Sartre. L’essence est ce qui définit la nature d’un être.
Sartre disait « L’Homme n’est rien d’autre que la série de ses actes ». L’Homme peut toujours être autrement qu’il est.
L’identité d’un sujet est toujours ouverte. Ses propriétés ne sont pas immuables.
L’INCONSCIENCE
I- Les zones d’ombres de la conscience
1) La conscience et le corps
La conscience et le corps sont deux pôles qui s’organisent selon un schéma dualiste.
Schéma dualiste :
- Le corps transmet des informations (tactiles, visuelles) à la conscience ;
- La conscience donne des ordres au corps.
→ Séparés mais communiquent.
→ Cependant, circuit corps/conscience pas toujours en vigueur. Désolidarisation des deux pôles :
Certaine indépendance du corps à l’égard de la conscience (reflex, hypnose, mémoire des doigts). Forme d’automatisme qui s’installe. Habitudes reposent sur acquisition d’une gestuelle ; s’opèrent sans la conscience.
Corps pas toujours soumis à notre conscience : émotion traduite par des signes ext. (rougir) qui exprime une vérité à laquelle la conscience fait barrage.
2) Les petites perceptions
Etude texte de Leibniz Nouveaux essais sur l’entendement humain
- Leibniz : philosophe Allemand 17e / génie universel (juriste, diplomate, mathématicien) / convergence très forte entre travaux en mathématiques (calcul infinitésimal : infiniment petit) et philosophie.
- Veut montrer que la conscience n’est pas un bloc : intermittences (clair/obscure)
- « Il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion » : plein de petites perceptions qui existent, qui nous affectent même mais dont on n’a pas nécessairement conscience. Ces perceptions ont une efficacité : « je ne sais quoi » va avoir un impact. (Artiste particulièrement sensible à ce « je ne sais quoi »).
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