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La religieuse - plan

Par   •  23 Novembre 2018  •  Dissertation  •  788 Mots (4 Pages)  •  394 Vues

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ÉNONCÉ : DANS CE PASSAGE DE LA RELIGIEUSE, ON ASSISTE À LA DÉSHUMANISATION DE SUZANNE. IDÉE DIRECTRICE (énoncé reformulé) : Suzanne perd ce qui fait d’elle un être à part entière.

II. 1e PARAGRAPHE DE DÉVELOPPEMENT (PLAN et PARAGRAPHE2)

IDÉÉ PRINCIPALE 1 (premier paragraphe) : Suzanne est dépossédée de son identité.

IDÉE SECONDAIRE 1 : Elle n’a aucune importance, elle ne s’appartient plus.

- PREUVE 1 : répétition du pronom « nous »; utilisation de la 3e personne; emploi de l’impératif.

- PRENVE 2 : lexique (« créature »); antithèse; répétition du verbe « disposer ».

Dans le roman La religieuse, le personnage de Suzanne est dépossédé de son identité. [IDÉE PRINCIPALE 1] Dès le début de l’interrogatoire au sujet des mémoires qu’elle rédige, on s’empresse d’ailleurs de lui faire sentir qu’elle n’a que peu d’importance, qu’elle ne s’appartient plus. [IDÉE SECONDAIRE 1] Les quatre jeunes religieuses utilisent en effet le pronom « nous » (l. 8, 10) pour se désigner elles-mêmes ainsi que la mère supérieure, alors qu’elles emploient la 3e personne du singulier pour désigner Suzanne, qui se tient pourtant tout près : « ne lui demandez plus » (l. 3), « vous la connaissez » (l. 3), « c’est elle » (l. 4), « tant pis pour elle » (l. 5), « [e]lle aura écrit » (l. 8); « elle aura peint » (l. 9), « qu’elle dispose » (l. 10). Le « nous » est donc inclusif et s’oppose au « elle », exclusif, donnant ainsi l’impression que Suzanne est isolée des autres alors même qu’elle se trouve parmi les autres, ce que vient aussi renforcer la manière impérative dont on s’adresse à elle : « donne » (l. 1); « révèle » (l. 1); « voyez » (l. 11). Non seulement on parle de la religieuse comme si elle était une chose sans voix et sans droits, mais en plus on ne lui adresse la parole que pour lui donner des ordres. [PREUVE 1] C’est sans compter que, lorsqu’elle n’est pas mentionnée par un « elle » impersonnel, on fait référence à Suzanne avec grande mésestime : « Madame, il faut disposer de cette créature, si vous ne voulez pas qu’elle dispose de nous. » (l. 9-10) Dans ce passage, le mot « créature » porte deux sens, car il évoque à la fois « ce qui est créé par Dieu, particulièrement l’Homme par opposition à Dieu » (Littré), et une femme sans importance dont on parle avec peu de considération. Cette dernière définition péjorative a ici le dessus sur le sens biblique attribué au mot : c’est que le caractère pieux de Suzanne apparaît bien peu de chose devant la perfidie qu’on lui reproche. L’antithèse créée par « créature » et « nous » vient qui plus est appuyer sur l’insignifiance de sa personne, dont on « dispose »

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