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Commentaire Alfred de Vigny - La Maison du berger

Par   •  18 Avril 2018  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  2 312 Vues

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Ainsi, le poète romantique entretient une relation forte avec la nature. Il la vénère et la glorifie et décrit à travers elle un lieu sacré, certainement une église. La nature a donc une place essentielle dans la vie de l'écrivain, elle évoque la transcendance. Celle-ci lie le poète avec cette femme rêvée, elle est l'intermédiaire.

Ensuite, voyons que le poète idéalise la femme mais qu'il ne la perçoit pas réellement. Le poème est dédicacé à Eva, une personne mystérieuse. Ici, il décrit une femme idéale, presque irréel sous la forme d'un blason, qui est une forme poétique où l'on décrit par fragments un endroit du corps féminin. En effet, le champ lexical du visage est présent dans les strophes sept et huit, on retrouve les mots « fronts » (v.17), « tête » (v.17), « yeux » (v.23) et « cheveux » (v.28). A travers la description de cette roulotte qui est la « Maison du Berger » (v.21), Alfred de Vigny parle d'une femme dont il énonce les détails physiques. On pourrait croire que le poète rêve.

Enfin, cette femme semble être un modèle. Le poète trouve son inspiration en elle, elle est sa muse de la poésie. Alfred de Vigny lui propose de venir se réfugier dans sa « Maison du Berger » (v.21) seulement « si l'herbe est agitée ou n'est pas assez haute » (v.20). Il la tutoie (« viens » v.19), une relation proche s'installe entre eux, et peu à peu, on note l'utilisation du pronom « nous » (v.27, 33). On peut parler désormais d'un couple. De plus, la prononciation phonétique « elle va » (v.22) fait penser au prénom Eva, on peut alors penser que c'est une femme itinérante. D'ailleurs, son nom a pour racine Eve, qui est la première femme créée par Dieu. On a également l'impression que le poète ne vit que pour elle, il est guidée par sa muse, et est comme soumis à elle. Il défie la nature pour prouver son amour et déclare « Que m'importe le jour ? que m'importe le monde ? / Je dirai qu'ils sont beaux quand tes yeux l'auront dit. » (v.34-35). L'écrivain ferait n'importe quoi pour elle, il verrait si elle veut « les pays de la neige » (v.29), et celle-ci est peut-être symbolique de la pureté. De plus, il insiste grâce à une anaphore de « ceux » (v.30-32) et prouve qu'il admire cette femme. Par ailleurs, le poète refuse de suivre un parcours calculé et prévu dans cette roulotte imaginaire, le voyage est plutôt une errance. Il ne sait donc pas où aller et suit « du hasard la course vagabonde » (v.33), peut-être est-il guider par la femme idéalisée ? Le poète semble avoir quitté le réel, et la femme devient supérieure à l'homme contrairement à ce que pense la société au XIXème siècle. Les deux êtres sont maintenant rassemblés face à la nature.

Pour conclure, « La Maison du Berger » d'Alfred de Vigny s'inscrit pleinement dans le mouvement romantique du XIXème siècle. En effet, on retrouve dans ce poème les éléments naturels ainsi que la femme idéalisé, presque irréelle. Effectivement, ce sont des symboles du romantisme comme bien d'autre auteurs ont pu partager leurs émotions à travers leur œuvres tel que Lamartine, nostalgique devant la nature, dévoilant ses amours passés, dans son poème « Le Lac ».

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