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Acte I, scène 1, L'illusion comique, Corneille

Par   •  16 Octobre 2018  •  1 056 Mots (5 Pages)  •  576 Vues

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de la tirade de Pridamant nous apprend qu’il a déjà eu recours à la magie (« J’ai vu les plus fameux en la haute science / Dont vous dites qu’Alcandre a tant d’expérience »). Mais ce recours n’a pas fonctionné, ce qui explique qu’il doute du bien-fondé du recours au magicien Alcandre. 

Pour montrer son scepticisme, Pridamant utilise le mot « enfers » pour qualifier la magie. Pridamant personnifie pour montrer que cela n’a pas fonctionné :

« L’enfer devient muet quand il me faut répondre,

Ou ne me répond rien qu’afin de me confondre. »

Ce chiasme montre à quel point il est désespéré car les enfers le laissent dans une ambivalence : les idées sont croisées mais ne lui apportent aucune réponse. 

Transition : il existe tout de même une solution au malheur de Pridamant : un étrange homme vivant dans une grotte terrifiante. 

II. Un magicien étonnant

Le magicien est décrit dans la tirade de Dorante.

1. Une grotte terrifiante

Dorante se pose en confident de Pridamant. La pièce de théâtre commence au cœur du problème -> début In media res. 

La solution de Dorante pour Pridamant est Alcandre, un magicien vivant dans un lieu terrifiant.

Dorante utilise les champs lexicaux de l’obscurité (« grotte obscure »…), de la terreur (« affreux », « ombres »…) : description du cadre spatial, atmosphère mystérieuse et terrifiante (« un affreux séjour », « lieux sombres », « commerce des ombres »…).

L’allitération en [r] (vers 2 et 3) renforce l’image sombre et caverneuse de la grotte. 

La grotte renvoie aux enfers qui restent silencieux, c’est une métaphore de l’enfer. 

Ce lieu présente une ouverture qui est une « large bouche » et l’air y est « inaccessible » ; cette description renvoie à la dévoration et à l’étouffement qui elles-mêmes sont une manifestation de la souffrance de Pridamant.

Rien n’y est réel (« rayon d’un faux jour », « éclat douteux »). La nature est soumise à l’artifice. 

2. Un homme hors du commun

Le mot mage vient du grec magos : prêtre qui interprète les songes. Son rôle est de plonger les autres personnages et le spectateur dans l’illusion. 

Dorante utilise les champs lexicaux de la voyance et de l’esprit, capacité extraordinaire du magicien décrite par Dorante qui fait son éloge.

Le magicien est présenté comme tout puissant et peut-être égal à Dieu : « d’un mot [il] renverse la nature » (vers 1).

Le magicien a le droit de vie et de mort sur les personnes « Il perd qui l’importune, ainsi que qui l’offense ».

Malgré son aspect terrifiant et dangereux, ce mage attise les curiosités des hommes « l’empressement d’un curieux désir ». 

Alcandre construit une illusion, il utilise la mise en scène puisqu’il faut attendre son loisir.

Le lieu est inaccessible donc la scène est sombre, le décor construit, la grotte est organisée et ressemble à un théâtre dont Alcandre serait le dramaturge. Toute cette théâtralité est renforcée par un champ lexical du spectateur : « n’avancez pas… un curieux désir… attendent son loisir » et par celui de l’acteur : « chaque jour il se montre… pour se divertir ». Alcandre crée et construit l’illusion théâtrale, le tout restant en restant maître de son art. 

Conclusion

    Le début de cette scène d’exposition (scène 1 de l’acte 1) de L’illusion Comique remplit donc quelques règles d’une scène d’exposition classique. En effet, elle nous présente les personnages, l’intrigue ainsi que le lieu de l’action. Mais, la présence du magicien et l’absence de héros nous fait douter du caractère classique de cette scène. Tout cela nous permet de dire que cette scène est du style baroque. La question se pose de savoir si les sentiments de Pridamant envers son fils sont sincères

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