Variabilité climatique et productivité agricole : cas du maïs au Bénin
Par Raze • 12 Septembre 2018 • 10 729 Mots (43 Pages) • 580 Vues
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DEA : Diplôme d’Etude Approfondie
DEAT : Diplôme d’Etude d’Agriculture Tropicale
DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective
EICSTAD : Evaluation Internationale de Connaissances, des Sciences et des Technologies
FA : Faculté d’Agronomie de Parakou
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FAO : Food and Agricultural Organisation
GIEC : Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat
IFAD : International Fund for Agricultural Development
INRAB : Institut National de Recherche Agricole du Bénin
INSAE : Institut Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique
ITTA : International Institut of Tropical Agriculture
LAMS : Lycée Agricole Médji de Sékou
MAET : Macro-Economie des Technologies
MAP : Matrice Analyse de la Politique Agricoles pour le Développement
MIET : Micro-Economie des Technologies
Africa Rice : Centre du Riz pour l’Afrique ex ADRAO
OIT : Organisation Internationale du Travail
ONASA : Office National de la Sécurité Alimentaire
OSD : Orientations Stratégiques de Développement
PAN : Programme Agricole Nationale
PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
SI : Sociologie des technologies
SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
SB : Statistique et Biométrie
SNRA : Système National de Recherche Agronomique
UAC : Université d’Abomey-Calavi
TT : Transfert des technologies
TIC : Technologies de l’Information et des Communications
UCAO : Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest
UATM : Université Africaine de Technologie et de Management
INTRODUCTION
A l’échelle planétaire, on observe déjà une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer (GIEC, 2007). L’Afrique en général, et l’Afrique de l’Ouest en particulier, est plus vulnérable à la variabilité et aux changements climatiques notamment à cause de certaines de ses caractéristiques physiques et socio-économiques qui la prédisposent aux effets négatifs des variations du climat (UICNBRAO et al., 2003 cité par GIEC, 2007).
Au Bénin, les projections climatiques montrent un climat affecté par une modification des précipitations et une hausse des températures. Ces deux tendances, combinées à une plus grande variabilité saisonnière, à l’augmentation en fréquence et en intensité des événements extrêmes (sécheresse, inondations, tempêtes) et à l’élévation du niveau de la mer auront des graves conséquences sur différents secteurs économiques (Boko et al, 2012). La recrudescence des inondations et des poches de sécheresse constitue un frein pour l’agriculture béninoise qui est essentiellement pluviale.
Le secteur agricole est essentiellement l’économie du pays ; il contribue pour 37% du PIB pour plus de 85% des recettes d’exportation d’origine intérieure et pour environ 75% à l’emploi de la population active. La production est très diversifiée et permet de subvenir aux besoins de la population en année normale ; cependant, l’agriculture a de plus de plus de difficulté à jouer son rôle de secteur moteur de l’économie.
Le maïs, l’arachide, le niébé, le riz, le mil, le sorgho, le manioc et l’igname constituent les principales cultures vivrières pratiquées au Bénin. Parmi ces cultures, les céréales dominent le système d’assolement avec une prédominance du maïs sur le sorgho et sur le petit mil. Le maïs occupe une place prépondérante dans le tissu productif au Bénin. En effet, cette céréale s’intègre aux systèmes de production et aux habitudes alimentaires de toute la population béninoise mais à des degrés divers. Le maïs occupe aujourd’hui la première place dans le système alimentaire national. Il constitue le principal aliment de base de toute la partie méridionale du Bénin, soit les 2/3de la population nationale (SODJINOU et al., 2007). Habituellement cultivé au sud et au centre (département de l’Ouémé/Plateau, Mono/Couffo, Atlantique/Littoral et Zou/Colline), la production de cette céréale s’est étendue aux zones de production de coton dans les régions septentrionale. Le volume de la production a franchi la barre des 800 000 tonnes en 2004 et celle de 1 million de tonne en 2009 (MAEP/DPP-SSSE, 2009). C’est la seule céréale pour laquelle, le Bénin dégage des excédents exportables vers les pays voisins, le Niger en l’occurrence. Mais ce niveau actuel de production du maïs (dans une hypothèse de forte consommation) ne dégage qu’un faible solde vivrier moins de 150 000 tonnes (ONASA, 2010), ce qui n’est rassurant quand on sait qu’il constitue aussi la principale matière pour la fabrication des farines infantiles et des provendes (MAEP, 2009).
Le présent travail portant sur la variabilité climatique et production agricole : cas du maïs s’inscrit dans le cadre de notre mémoire de fin de formation en licence professionnelle à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG).
Après la présentation du cadre théorique et institutionnel de l’étude,
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