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Travail final Sexologie

Par   •  12 Juin 2018  •  4 365 Mots (18 Pages)  •  396 Vues

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3. ANALYSE DES MODÈLES DE SANTÉ SEXUELLE SOUS-JACENTS À L’INTERVENTION SEXOLOGIQUE

3.1 Approches de la santé et paradigmes de la santé sexuelle

Pour commencer, l’intervention Oser… être soi-même préconise deux approches de la santé sexuelle, soit la santé positive et globale. Le programme est axé sur le bien-être des jeunes, tout en considérant les déterminants biologiques, psychologiques et socioculturels. Tout d’abord, le programme vise à amener une bonne éducation sexuelle aux jeunes, afin qu’ils aient une santé sexuelle saine. Le premier des douze thèmes utilisés dans l’intervention est le rapport au corps, c’est-à-dire que cette intervention vise à sensibiliser les jeunes sur les messages contradictoires sur le corps, l’habillement et la façon d’agir des gens. L’intervention souhaite faire prendre conscience aux jeunes qu’il y a plus d’un modèle de corps « parfait », que leur perception ne se limite pas juste aux modèles de corps illustrés par les médias et leur entourage. À partir de ce thème, nous pouvons remarquer que le programme préconise une approche de la santé positive, car l’intervention souhaite que les jeunes s’épanouissent et se développe dans l’harmonie. Selon la philosophie d’intervention du programme, on peut constater que l’approche globale est préconisée. En effet, leur programme favorise une démarche globale d’éducation à la sexualité, il travaille les repères et les limites (connaître l’inacceptable et savoir mettre ses limites), encourage le sentiment d’autonomie personnelle (développer le sens critique) et est axé sur le développement de rapports égalitair.es On peut remarquer que l’approche de santé négative est utilisée à travers les repères et les limites, car les intervenants veulent sensibiliser les jeunes à ce qui n’est pas accepté, donc moraliser et dire ce qui ne faut pas faire, pour que les jeunes soient en mesure de poser leur propre limite. Pour ce qui est des paradigmes reliés à la santé sexuelle, on peut noter que le programme est plus dans un processus plutôt qu’un état, car c’est un programme qui suit les jeunes de secondaire 1 à 5, dans leur développement, donc dans un processus dynamique d’évolution et de changement. Le programme penche plus sur le côté de l’épanouissement sexuel plutôt que les risques sexuels, mais il utilise tout de même l’axe des risques sexuel. Par exemple, si l’on prend l’un des thèmes du programme, soit le consentement et les relations où un écart d’âge est présent, les jeunes sont amenés à réfléchir sur le sujet et à développer des habiletés de communication sur le consentement, donc axé sur l’épanouissement sexuel. Par contre, les interventions reliées à ce thème visent aussi à réduire les risques sexuels, elles sont axées sur des comportements précis qui sont à éviter, les jeunes sont donc amenés à réfléchir sur les inquiétudes reliées à ce genre de relation. Ensuite, le programme est plutôt dans le multidimensionnel que l’unidimensionnel, car il tient compte de plusieurs dimensions comme la physiologie, la psychologie, l’émotionnel, l’environnement, etc. Ils ont des thèmes plus axés sur certaines dimensions que d’autres, par exemple les modèles médiatiques (l’environnement), le désir et le plaisir (émotionnel et psychologique). Finalement, le programme a su crrée une balance entre l’axe de l’individuel et le sociétal, car il veut que chaque individu se développe selon ses propres dimensions émotionnleels et psychologiques, mais tient en compte toute l’influence et la responsabilité de l’environnement.

3.2 Déterminants sociaux de la santé et leur influence

Selon nous, il semble pertinent de dire que « l'éducation et l'alphabétisme » et « les réseaux de soutien social » sont deux déterminants sociaux de la santé des plus susceptibles d'influencer la santé sexuelle des jeunes du secondaire, clientèle cible du programme Oser...être soi-même. Ces deux déterminants sociaux nous paraissent particulièrement pertinents, notamment en raison de l'âge, du stade développemental et de l'environnement au quotidien de cette clientèle.

L'éducation permettant un outillage intellectuel est, comme nous l'avons vu en classe, essentiel au développement d'une pensée critique et d'un sentiment de maîtrise de sa vie, duquel on peut supposer une confiance en ses capacités cognitives. Dans le cadre de l'éducation à la sexualité, ces éléments aident à l'atteinte d'un niveau de littératie, ici sexuelle, adéquat. Dans la présente intervention sexologique, où la réflexion sur tous les aspects de l'hypersexualisation est au premier plan, l'éducation (parentale, scolaire et sexuelle) reçue va non seulement moduler la réceptivité du jeune aux sujets abordés, mais également et parallèlement sa participation aux activités. En effet, si le jeune est éveillé, possède une pensée critique aiguisée, est confortable avec les questions et confiant en ses capacités, la portée individuelle et collective de l'intervention sexologique n'en sera que plus grande. Le niveau et type d'éducation et d'alphabétisme du jeune de 12 ans sera loin de celui de 17 ans, autant sur le plan académique que sexuel et influencera donc la compréhension des questions posées dans le cadre de l'intervention, ainsi que sa confiance à y répondre ou à s'investir dans les activités de groupe. Cela est d'autant plus vrai dans le contexte de la présente intervention, puisque la réflexion et la pensée critiqusonest constamment sollicitsée, les jeunes sont amenés à se positionner et à exploiter et développer un sens critique qutnd aux différents aspects et thèmes de l'hypersexualisation. C'est d'ailleurs en partie pour tenir compte du niveau de développement académique des jeunes que l'intervention a été construite et divisée en 3 sections (groupes d'âge et niveaux scolaires).

Nous avons ciblé les réseaux de soutien social en tant que deuxième déterminant social de la santé puisqu'il est établi que le réseau social, plus spécifiquement les pairs, est extrêmement important et influant durant l'adolescence. Nous avons également vu, en classe, que ce réseau peut être très positif (coussin protecteur où le jeune pourra y trouver entraide, respect, bons conseils, aide dans la résolution de problèmes et pour faire face à l’adversité), mais tout autant négatif. Dans le contexte de l’intervention Oser… être soi-même, comme il est entendu que l’importance

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