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Théorie des organisations - Office Space

Par   •  19 Février 2018  •  1 771 Mots (8 Pages)  •  512 Vues

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Les employés d’Initech ne reçoivent pas de compensations significatives et ne sont pas récompensés de leur travail acharné. Ils n’ont pas ce sentiment de réussite ou de reconnaissance. Leur métier n’est pas très stimulant ce qui le rend inintéressant et contribue d’avantage au manque de motivation. Les employés ne sont pas encouragés ou autorisés à atteindre leur potentiel maximum ce qui est une des caractéristiques primordiales d’un lieu de travail qui fonctionne bien.

Quand les deux consultants rencontrent les employés, beaucoup sont incapables d’expliquer l’utilité de leur travail et ce qu’il implique. Par exemple, en expliquant son travail, Tom révèle que la majorité de sa « relation clientèle » se fait via fax ou via sa secrétaire. Pareillement, Peter leur dit qu’il ne travaille en réalité que quinze minutes par jours, le reste étant passé à regarder d’un air ahuri son écran d’ordinateur. Sa seule et unique motivation de travailler c’est pour rester dans les bonnes grâces du management, qui lui rendrait la vie difficile sinon. Les soucis des salariés sont complètement ignorés à l’image de Milton qui n’est pas écouté quand il se plaint de devoir constamment changer de bureau.

De plus, les conditions réelles de travail sont loin d’être optimales chez Initech. Les employés travaillent dans de minuscules « box » agglutinés ensemble qui bloquent les fenêtres pour éliminer les distractions. La photocopieuse qui ne marche jamais, les fournitures (agrafeuse…) qui sont remplacées par des sous-marques de mauvaise qualité, sont autant de méfaits qui nuisent à la satisfaction et la motivation des salariés.

- Les manquements de la communication

Cependant, ce qui, au-dessus de tout, fait défaut chez Initech, c’est la communication à la fois au niveau structurel et au niveau individuel. La hiérarchie obscure mentionnée précédemment est un exemple de problème de communication organisationnelle. Peter ne sait pas à qui il répond et se fait réprimander en personne, par téléphone et par fax par ses différents supérieurs. La direction passe plus de temps à souligner les manquements de leurs employés qu’à les féliciter pour leur bon travail.

Lumbergh incarne le problème de la communication au niveau individuel. Son ton condescendant et son manque d’écoute sapent ses tentatives de communication. Cela crée un climat de rancœur et envenime les relations management-salariés. Peter essaye à tout prix d’éviter Lumbergh plutôt que de devoir se soumettre à sa communication. Tout au long du film, Lumbergh fait preuve d’une très mauvaise écoute à l’encontre de ses employés surtout envers Milton qu’il ignore totalement.

Dans le cas d’Initech, le problème qui semble englobé le tout est celui de la communication. Si celle-ci venait à s’améliorer, si le management communiquait ouvertement et honnêtement avec ses employés, ceux-ci se sentiraient plus impliqués et mieux estimés par la société ce qui boosterait leur moral, leur motivation et leur productivité. Si le management s’efforçait de communiquer clairement leurs attentes aux salariés, ceux-ci auraient certainement une approche plus positive et productive vis-à-vis de leur travail et de leurs collègues. Si une meilleure communication était ancrée dans la culture d’entreprise, Milton auraient compris qu’il avait été licencié et aurait pu commencer à en chercher un autre. Aussi, Lumbergh aurait dû être honnête au sujet des deux consultants qui ne sont pas seulement « deux nouveaux membres de l’équipe ».

Au niveau individuel, Lumbergh aurait pu grandement améliorer sa communication s’il avait une meilleure écoute et ne se contentait pas de submerger ses employés de questions dont il ne suit qu’à peine les réponses. Le manque d’écoute est aussi problématique que le manque de franchise, la communication est une confiance fondée sur la réciprocité. La communication s’améliorerait également si le management leur parlait directement et avec franchise sans les soumettre à un tas de jargon d’entreprise.

Conclusion

Les différents personnages de Office Space représentent différents stéréotypes que l’on retrouve sur le lieu de travail. Comme l’intrigue du film, ces personnages sont à la fois simplifiés et exagérés afin de transmettre plus efficacement les caractéristiques qui résultent du management classique d’une organisation. Lumbergh représente le supérieur cupide obsédé par les règles et exerce son autorité dès qu’il le peut. Sa voix condescendante représente l’apathie qu’il éprouve envers les employés. Les deux consultants sont extérieurs à l’entreprise et n’accorde que très peu d’importance aux employés. Ils n’ont donc aucun scrupule à licencier plusieurs personnes. Milton représente l’employé abattu typique qui est ignoré en permanence et est laissé à marmonner dans son coin. Tom représente l’employé paranoïaque constamment effrayé d’un licenciement. Michael et Samir représentent les ingénieurs en logiciels classiques qui peuvent facilement être remplacés. Peter est le seul personnage dynamique du film. Il représente l’employé moyen qui déteste son travail mais qui le tolère jusqu’à qu’il se rende compte qu’il a le droit de faire ce qu’il veut.

La société idéale accorde beaucoup d’importance à la satisfaction de ses employés et à leur contribution. Elle décentralise l’autorité et possède une communication efficace. Le film Office Space est un très bon vecteur pour examiner les structures formelles et informelles d’une organisation défaillante. Même s’il exagère les conditions d’une organisation classique, le message qu’il veut transmettre reste applicable.

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