Systèmes politiques comparés. Comment peut-on être écossais?

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et l’homme.

Selon La Pierre :

Le système politique d’une société globale est l’ensemble des processus de décisions régulatrices relatifs à la coordination et à la coopération entre les membres qui composent cette société, ainsi qu’à la direction de ses entreprises ou actions collectives.

Le pouvoir politique est la combinaison variable de relations de commandement-obéissance (autorité) et de domination-soumission (puissance) par lesquels s’effectuent cette régulation du système politique (régulation = coordination et coopération des membres de la société).

Les relations d’autorité impliquent un accord entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent, donc une exécution consentie des décisions. ≠ Les relations de domination impliquent un recours à la coercition donc une exécution forcée des décisions.

C’est par des questions générales que l’on peut faire la comparaison du pouvoir politique dans toute société.

→ Qui décide ? Exercer le pouvoir c’est d’abord maintenir l’ordre et par conséquent cela implique de définir l’ordre & exercer le pouvoir c’est aussi gérer et bien répartir les ressources, la gestion de la recherche nationale fait parti des prérogatives du pouvoir.

→ Dans quelle condition s’exerce le pouvoir ? Exercer le pouvoir est-ce que c’est faire des projets et les mettre en œuvre, ou c’est entériner des projets tout fait, est-ce que c’est être informé et ensuite peser sur la discussion ?

→ En quoi consiste exactement l’exercice du pouvoir ?

Exemple : analyse comparative entre les processus de décisions budgétaires. Si on compare ces processus d’élaboration et vote du budget des EU et de la France, on a deux réalités politiques très différentes.

→ Question essentielle car la politique est universelle mais en même temps, c’est une question profondément spécifique, ici, on met l’accent sur le caractère unique de chaque système politique. C’est ce caractère à la fois universelle mais aussi unique qui fait la nécessité de la comparaison.

Liens entre clivages et conflits

Trois problèmes de nature différente mais qui se rejoignent, trois exemples comparés : il s’agit de facettes différentes d’un même problème.

La question de la place de l’islam dans la société et la politique française.

Nouvel Obs, 2013 + Nouvel Obs, Quand la religion interpelle des responsables RH en entreprises. Les manifestations de revendications et de l’importance d’appartenance religieuse dans une société ou la laïcité est un principe fondamental.

Interview d’une personnalité : quand la religion interpelle un DRH dans une entreprise, question de plus en plus importante → Question religieuse où la laïcité est un principe fondamental.

Sentence du CConst à propos d’un texte de Matignon (gouv Jospin) pour le statut constitutionnel

Corse. Question sur l’hétérogénéité, violation du principe sacré de la république de l’égalité devant la loi.

Question de l’institutionnalisation des particularismes, certains le définissent comme ethnoculturel. Le projet d’un statut particulier de la Corse est un problème ancien. La question Corse se situe à l’intérieur d’un débat qui touche et fait rage, comme la question sur la construction européenne = même problème, il s’agit de la question de l’hétérogénéité croissante de la société.

La transformation constitutionnelle de l’Etat du RU depuis 1997.

1997 = observation d’un retour aux affaires d’un parti travailliste (gauche) après 20 ans de conservatisme avec Tony Blair comme 1er ministre.

1998 = Traité de l’accord du Vendredi saint, accord de PACS entre le gouvernement britannique, le gouvernement de la République d’Irlande, les élus protestants et catholiques de l’Irlande du nord, l’armée républicaine irlandaise et des représentants des EU. Traiter qui, pour faire accepter aux protestants qui ne veulent pas l’autonomie de l’Irlande, va redonner du pouvoir à tous les autres.

+ Création d’un parlement et un gouvernement en Irlande du Nord.

1999 = on restaure le parlement écossais puis dans la foulée, on crée une AN au Pays de Galle. Très forte montée des partis nationalistes en Ecosse et au Pays de Galle = désir d’indépendance. Aujourd’hui, ils détiennent des structures autonomes qui fonctionnent en éclipses. Référendum prévu le 18 Septembre 2014 en Ecosse = explosion du système politique britannique.

Derrière cela il y a un débat fondamental et très ancien : ce qui prime dans les considérations avancées de ces débats, c’est l’idée que c’est le peuple in fine qui est la seule puissance légitimante et non pas les institutions représentatives. Face aux manifestations de plus en plus portantes et violentes de cette hétérogénéité conflictuelle, est-ce que nos structures sont bien adaptées aux mouvements sociaux, doit-on stopper le processus de fragmentation culturelle ou doit-on l’amplifier et donc faire des structures multiculturelles ?

→ Les deux réponses sont possibles :

Il n’y a pas que les actions qui comptent, contexte idéologique qui est celui de la démocratie, et processus naturel de démocratisation des sociétés, des systèmes politiques et c’est ce qu’on appel en théorie des RI le paradis idéaliste qui domine a partir de la fin de la GF. En 1989, l’ouvrage La fin de l’histoire de Francis Fukuyama est revenu sur cette thèse qui a fait le tour du monde, thèse très commentée. Idée qui domine sur le plan idéologique mais c’est une idée qui structure de manière dominante la réflexion sur le dev de la démocratie et des RI. Cela domine notamment chez la puissance dominante : les EU et certains satellites notamment les membres de l’UE. C’est le peuple qui doit être le seul juge de ce qui est bon pour lui. Et en science po c’est la seule puissance légitimante. Même si la pratique des gouvernants est souvent oublieuse de ces fondements de la politique contemporaine.

Beaucoup d’angoisse, d’incertitudes face a la montée dans les sondages du oui a l’indépendance de l’Écosse, peur des responsable britannique, notamment de David Cameron. Face à une montée de l’envie d’indépendance, que pense faire l’establishment politic ? Ils n’ont ni le droit ni la légitimité = renvoi a la démocratie,