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Sociologie de la vieillesse et du vieillissement

Par   •  4 Mai 2018  •  3 659 Mots (15 Pages)  •  627 Vues

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l’activité (Havighurst et Albrecht)

Ces deux sociologues vont faire un double constat :

- Les personnes manifestent un certain contentement, vivent bien leur retraite.

- Cette satisfaction varie très peu avec l’âge et avec la position sociale mais cette satisfaction est corrélée avec les « scores d’activité ». Donc vieillissement réussi quand les personnes maintiennent un certain engagement avec la société, autrement dit lorsqu’elles compensent la perte de certains rôles par l’intensification d’autres rôles comme celui de grands-parents, de citoyen, etc.

b) Théorie du désengagement (Cumming et Henry)

Le vieillissement normal s’accompagne d’un éloignement ou désengagement réciproque de la personne qui vieillit et des autres du membre du système social dont elle fait partie. Le désengagement se traduit par une diminution du nombre des rôles sociaux, par une baisse des réactions sociales et un changement dans la nature de ces relations ; relations qui seront plus basées sur l’affectif.

Selon eux, c’est dans ces conditions-là que l’équilibre serait atteint (ex. personnes de +80 ans qui réduisent leur lien avec la vie, qui abandonnent leurs soucis et responsabilités et vont tourner leur préoccupation vers elles-mêmes).

4 caractéristiques vis-à-vis de ce processus :

- Il est réciproque. Il s’agit d’une séparation à l’amiable satisfaisante entre les deux parties (société et individu). L’individu se retire et la société retire les rôles sociaux à l’individu.

- Il est fonctionnel. Il répond à un double impératif social :

▪ Le désengagement rend possible le renouvellement des générations dans le monde du travail et permet également l’arrivée de jeunes ayant des connaissances plus récentes.

▪ La société se protège contre les « perturbations » que pourraient entraîner le décès de personne qui occupe des fonctions importantes.

Le désengagement répond à une nécessité psychologique de confrontation avec la mort.

- Il est irréversible. Il s’autoalimente. Exemples :

▪ Les contacts sociaux se font moins nombreux ce qui fait que les individus deviennent moins compétents dans les interactions sociales, ce qui fait que l’établissement de nouveau contact va s’avérer plus difficile.

▪ La pression normative à la retraite est moins forte, ça veut dire que la société a moins de prise sur l’individu, et l’individu devient plus libre de ses comportements.

- Il est universel même si la forme peut varier selon les cultures et selon le sexe.

Les femmes sont avantagées au moment de la retraite essentiellement car elles connaissent des changements moins importants que les hommes : l’homme a un rôle instrumental tandis que le femme a un rôle plutôt socio-affectif donc elle va mieux vivre sa cessation d’activité.

2. Deux approches phénoménologiques

C’est l’étude descriptive de la succession de phénomènes.

a) Théorie des mondes sociaux (David UNRUH)

Ce bonhomme va étudier les 62-85 ans. Il va faire le choix de ne pas s’intéresser aux formes classiques d’intégration (asso, club du 3èmes âges, famille…) mais va s’intéresser aux engagements des mondes sociaux.

Mondes sociaux (Levi Strauss) : « formes d’organisation sociale aux contours peu définis dont les membres ne sont pas liés par leur coprésence dans un même espace mais par le partage de perspectives semblables résultantes d’un centre d’intérêt commun et de la participation au même canaux de communication. » Ex. : monde du vélo – cyclisme, monde des collectionneurs de timbres, etc. Participation subjective (suivent le tour de France derrière la TV, Les Feux de l’Amour)

Ces mondes sociaux vont occuper une place plus ou moins importantes dans leur existence et on constate que pour ceux qui sont bien intégrer dans des associations, dans la famille, dans un cercle d’amis, ces modes sociaux jouent un rôle mineur ; alors que pour les autres, ces mondes sociaux vont contribuer puissamment à donner un sens à leur existence.

Un moindre investissement de la personne âgée n’est pas forcément vécu comme un désengagement dans la mesure où il est possible de continuer à vivre subjectivement dans un monde social dans lequel on n’a plus de participation active.

La participation aux mondes sociaux va devenir plus difficile avec l’avancée en âge donc on va assister à un certain désengagement, un certain retrait total de la personne.

b) La déprise (Serge Clément et Marcel Drulhe)

La déprise est un processus de réaménagement de la vie qui est inauguré par une sorte d’amoindrissement de l’impulsion vitale.

Ce réaménagement est marqué par l’abandon de certaines activités et de certaines relations qui sont parfois remplacées par d’autres qui demandent moins d’effort. On a également une concentration des efforts sur ce qui leur apparait le plus important : elle continue à avoir des activités mais à un rythme plus ralenti. La déprise apparait comme un principe d’économie de force.

III. L’expérience du vieillissement

On a deux grandes manières distinctes d’être vieux :

• « Le devenir vieux sans être vieux »

• « L’être vieux »

1. Devenir vieux sans être vieux

L’expérience de la vieillesse constitue un rapport dialectique entre « mon être pour autrui » et « la conscience que je prends de moi-même à travers lui ». Dans cette phase-là, les personnes âgées vont mettre en place des stratégies qui vont consister à se distinguer des représentations sociales de la vieillesse.

2. Etre vieux

On a deux manières d’être vieux :

• Par la vieillesse autrement dit par les changements qualitatifs qui touchent la personne (fatigue, manque d’intérêt, perspective de la mort, etc.)

• Par la

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