Rapport de consultation
Par Ninoka • 26 Décembre 2017 • 6 708 Mots (27 Pages) • 579 Vues
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Afin de protéger l’industrie du bois et dans un élan “vert” le Gouvernement du Québec a mis en place “La Charte du bois”. Son but est de promouvoir l’utilisation du bois dans la construction et d’en faire la matière première d’excellence du développement durable et responsable.
Cependant, Boisjolis Inc. poursuit ses activités au sein du marché québécois et plus largement sur le marché nord-américain. En effet, le marché québécois à une forte demande en bois autant pour les industriels que pour les particuliers. Le marché québécois est celui duquel l’entreprise tire sa plus forte source de revenus. Le marché pour des produis sur commande comme ceux que fabrique Boisjoli Inc. est en règle générale mieux protégé contre ces fluctuations
Selon Service Canada, le nombre de fabrication de meubles et d’escaliers en bois a en effet augmenté de 20% entre 1996 et 2011 (moyenne de plus de 1.2% par année). Ensemble, les provinces de la Colombie-Britannique, du Québec et de l’Ontario représentent 87% du marché national et le marché américain est environ dix fois plus important
Description du projet
L’entreprise Boisjolis Inc. est ambitieuse, et pour cause elle veut pénétrer davantage le marché Nord-américain et ainsi souhaite que pour les deux prochaines années son chiffre d’affaires est doublé. Pour se faire des investissements de masse doivent être entrepris incluant :
- Agrandissement de l’usine pour un coût avant taxes de 1 600 000$
- Acquisition de matériel de transformation du bois et d’équipements spécialisés pour un coût avant taxes de 1 400 000$
- Acquisition et développement d’un système manufacturier de gestion de type MRP pour un coût de 400 000$
En tant que consultant notre tâche est de les aider à trouver les financements adéquats et ceux qui correspondent le mieux à leur besoins et préférences. Outre le travail financier qui sera effectué, un travail sur le plan managérial sera également effectué.
Préférences personnelles Boisjolis
Chaque entrepreneur à ses singularités et ses manières de faire. En effet, surtout lorsqu’il s’agit du domaine des affaires rien n’est laissé au hasard ce qui explique les préférences envers tels ou tels pratiques.
Ainsi dans notre cas présent avec l’entreprise Boisjolis Inc. il est également important de savoir comment son propriétaire-dirigeant se comporte et se positionne.
Premièrement, on remarque de manière flagrante que la majorité des actifs personnels de la famille sont détenus par Madame Boisjolis et non par Monsieur. En effet, la résidence principale de la famille qui a une valeur marchande de 475 000$ est au nom de la femme. Il en est de même pour la résidence secondaire familiale qui elle est d’une valeur marchande de 325 000$. Le transfert des maisons à la femme nous montre dans un premier temps que Monsieur Boisjolis ne veux pas utiliser ses actifs personnels afin de les donner en garanties pour l’obtention de quelconque financement. Sur ce point il est plutôt protectionniste.
Dans un second temps et dans le même ordre d’idée, on remarque que Monsieur Boisjolis ne détient aucun REÉR et n’a pas accumulé d’épargne personnelle. La totalité de ses investissements se situe dans son entreprise et son immeuble à revenu; c’est sa femme qui détient tous les avoirs (de forte valeur) qui constituent la partie sécuritaire de la famille. De par son poste et les risques à quoi cela l’expose il préfère mettre sa famille à l’abri de la manière cité ci-dessus. On peut alors supposer que cela émane tout de même d’une certaine aversion au risque, ainsi il “laisse” sa femme être comme l’airbag de la famille.
Le fait que Monsieur Boisjolis se décharge le plus possible des actifs personnels familiaux sous-entend qu’il est également préventif en cas faillite. En effet, comme les choses ne sont pas à son nom, en aucun cas elles ne pourront pas être saisies.
Deuxièmement, on voit que Monsieur Boisjolis ne se verse qu’un salaire annuel de 28 000$ (ce qui pourrait paraitre être une modique somme pour un chef d’entreprise d’une compagnie si prospère). Un niveau aussi bas de revenus pour lui signifie qu’au lieu de prendre plus des bénéfices il opte pour un réinvestissement direct des Bénéfices Non Répartis (BNR) dans l’entreprise: ce qui constitue donc une forme de financement interne par fond propre. C’est généralement ce que les entreprises souhaite faire le plus possible si elles peuvent se le permettre. Cela procure plus d’autonomie et évite de solliciter du financement à l’externe.
Troisièmement, on sait que Monsieur Boisjolis est disposé à laisser place à une société en capital de risque participative au niveau du capital-actions afin d’appuyer son développement. Cela veut donc dire qu’il est prêt à partager le contrôle et le pouvoir de son entreprise pour avoir un meilleur rendement.
Il ne ferme également pas la porte aux fonds d’aide aux travailleurs (CSN et FTQ) de même qu’au Capital Régional Desjardins ainsi qu’aux financements parrainés par le gouvernement québécois et canadien, et ceux pouvant favoriser la participation de sa fille Audrey.
Analyse horizontale
L’analyse horizontale consiste à observer et comparer l’évolution temporelle des postes du bilan et ceux de l’état des résultats d’une entreprise donnée dans le but de porter un premier jugement sur les tendances et les variations de cette dernière.
Nous allons commencer par analyser les tendances du bilan et les postes le constituant, par la suite, on dirige notre analyse horizontale vers l’état des résultats de l’entreprise Boisjolis Inc.
Dans un premier temps, durant la période à l’étude, on peut facilement observer une croissance de l’actif du bilan qui a presque doublé, passant ainsi de 2184170 $ en 2009 à 4093614 $ en 2013.
La hausse de l’actif à court terme de 167% passant de 1097636$ en 2009 à 2928311$ en 2013 est attribuable en grande partie à la hausse des stocks qui passent de 621832 $ en 2009 à 2223639 $, soit une augmentation de 258%, mais aussi, une augmentation des comptes clients de 56% (461662$ à 718 687$), des comptes autres actifs financiers de 443% allant de 12678$ à 68783$, du compte charges à payer d’avance et autres actifs à court terme passant de 1464$ à 79854$. On enregistre par ailleurs
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